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HEAVY BLACK MéLODIQUE  |  STUDIO

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NORTHER - Death Unlimited (2004)
Par FENRYL le 28 Janvier 2008          Consultée 6548 fois

« Nightfall »... Premier titre de ce « Death Unlimited »... Forcément, 45 secondes d'instrumental aérien en guise d'ouverture affublé d'un tel nom vous place dans les conditions: starting-block et mise en route des réacteurs.
Oui, car NORTHER nous propose de prendre place dans une véritable machine de guerre. Et ce premier titre a le mérite d'être le dernier moment dans le sas de décompression. On semble vous susurrer à l'oreille les dernières consignes de sécurité. L'hôtesse s'écarte sensuellement, libérant toute la furie de la bête. Vous conservez la terrible sensation que la fin de sa dernière phrase est allée mourir dans les derniers accords de guitares... « NORTHER, ce n'est pas que du COB-like »...

Ces derniers mots n'ont pas encore frappé vos oreilles pour atteindre vos aires cérébrales primaires que nos finlandais prennent le contrôle du monstre. Vous perdez la main et subissez désormais les effets directs de l'accélération.

Perte de conscience.
... Un tunnel... Une lumière blanche... Une succession de stands...

Batterie qui blaste, riff de guitare ultra accrocheur: c'est « Deep Inside » qui déboule, en premier point de mire dans ce voyage. Sur des nappes de claviers et de synthé, Petri Lindros nous place un chant death/black, hurlé, des plus dévastateurs.
C'est l'hystérie collective qui s'étend en vous sur le morceau éponyme tellement les vociférations sont poussées à leur paroxysme. On en vient très justement à se demander comment le frontman peut assurer un set complet, et d'autant plus une tournée avec des dates quotidiennes sans détruire ses cordes vocales. Pour les quelques malins voulant entrer dans le jeu des comparaisons, dans le match Lindros/Laiho, victoire par K.O du premier cité tant les capacités de son chant paraissent illimitées (le chanteur/guitariste de COB apparaît davantage bridé à ce sujet).
Suite à cette deuxième étape des plus extrêmes, NORTHER nous place un des premiers mid-tempo de l'album. N'allez pas croire que la maison s'offre un titre mou, faiblard, histoire de souffler et de laisser retomber la pression. Nan, nan. Vous êtes toujours solidement collé à votre fauteuil: « Chasm » ou comment être dévastateur tel un Attila nordique...
« Vain » assure la mise en place de l'option « solo épique du clavier ». Cette musicalité lorgne très franchement sur le pape DARK TRANQUILLITY (on trouvera bien pire comme source d'inspiration).
Le maître mot ici, c'est la technique. Là encore, difficile de ne pas avancer le contre argument de la spécificité du genre à laquelle se prête le groupe, mais force est de constater que « jouer à l'économie » est une expression rayée du vocabulaire du line-up. Soli dévastateurs, claviers atmosphériques de toute beauté. Ces derniers assurent la liaison vers l'étage suivant « A fallen star », titre tout en feeling, aux essences heavy, speed metal sur choeurs clairs et chant death/black... Originalité, quand tu nous tiens !
Votre corps inerte semble soudain se transporter sur une voie d'accès plus discrète: « The cure », qui assure une liaison plus traditionnelle vers le sommet du voyage. On jurerait que les derniers accords de ce titre constituent la jonction parfaite avec le sublime « Day of Redemption ». Mid-tempo illustrant à merveille les talents du groupe: riff de guitare entêtant à souhait, sans volonté aucune de trop en faire (écueil d'autres groupes), un clavier à la présence savamment dosé (ni trop gavant, ni noyé et bouffé par les murs de grattes). Un jeu de batterie tout en finesse et en toucher mis en valeur par une ligne de basse carrée. Bref, la quintessence du groupe permettant de prouver de manière irréfutable que NORTHER, ce n'est pas CHILDREN OF BODOM.
« Beneath », second instru de l'album, envoûte littéralement par un duo piano/synthé dépressif à s'en damner...
C'est planant dans des sphères trop rarement atteintes que l'on touche les rives de « Hollow », qui démarre sur les chapeaux de roue, pour être stoppé net par un break monstrueux avant une envolée de nappes de clavier. Indéniablement le titre le plus référencé « mioches de Bodom ».
La fin du voyage approche et tant de combos s'essouflent au terme de leur production; ici, arrive « Nothing », second monument de l'album, telle une injection de nitro: mid-tempo une nouvelle fois, articulé autour des réponses guitare/synthé façon « joutes moyenâgeuses ». Un moment magique.
Sur sa lancée, le groupe profite de cette dernière impulsion pour placer sur orbite la machine. C'est ainsi un « Going Nowhere » fougueux qui clôt ce disque...

Rarement un si jeune groupe n'a fait preuve, tout au long d'un même album, d'autant de dextérité, de maîtrise de leurs instruments respectifs, et de maturité finalement (pléonasme?). Pourtant, NORTHER a su évoluer et orienter son jeu vers une maestria instrumentale sans tomber dans la facilité d'une démonstration de technicité à outrance.
Histoire d'asseoir son autorité jusqu'au bout, NORTHER nous livre une galette à la production léchée, chirurgicale. Chaque moment est ciselé par un souci du détail illustrant un véritable travail d'orfèvrerie.
Tantôt complexe et élitiste, tantôt plus accessible que son illustre ersatz, ce « Death Unlimited » est un voyage dévastateur, fougueux et fondateur...

Sursaut et réflexe d'inspiration forcée. Reprise de conscience...

Les derniers mots entendus avant votre évanouissement viennent d'être traiter par votre aire auditive secondaire puis votre aire motrice... « NORTHER ne fait pas seulement dans le COB-like... Il fait bien mieux: il se crée un nom ».


Verdict: 4/5.

Conseil: si vous croisez Petri Lindros, ne lui causer pas trop de COB... Il n'aime pas le bougre, mais alors pas du tout (le groupe a d'ailleurs pondu depuis un titre sobrement intitulé « Fuck you » à l'attention des gens les qualifiant de sous-COB...).

Surprise: A noter la cover de Megadeth sur le mythique « Tornado of souls » (disponible sur l'édition japonaise)... Quel culot ces finlandais !!

N.B: pour une fois, un lien MySpace sans présence de titres précédemment décrits: http://www.myspace.com/norther

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   FENRYL

 
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- Petri Lindroos (chant death, guitare)
- Kristian Ranta (guitare, chant clair)
- Jukka Koskinen (basse)
- Tuomas Planman (synthétiseurs, claviers)
- Toni Hallio (batterie)


1. Nightfall
2. Deep Inside
3. Death Unlimited
4. Chasm
5. Vain
6. A Fallen Star
7. The Cure
8. Day Of Redemption
9. Beneath
10. Hollow
11. Nothing
12. Going Nowhere



             



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