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ROOT - The Temple Of The Underworld (1992)
Par POSSOPO le 6 Mars 2007          Consultée 5981 fois

Boudiou que c’est prétentieux. En même temps, ce n’est ni la première fois ni la dernière fois qu’un groupe réutilise une pièce classique célébrissime (que je ne vous ferai pas le déshonneur de nommer, tout le monde ayant compris de quoi il s’agissait. Tout le monde sauf ceux qui n’ont pas écouté le disque. Oui, mais je ne connais plus moi-même le nom du compositeur donc ta gueule !). Et puis, tout ça est tombé depuis longtemps dans le domaine. Public. Alors, pourquoi se priver ?

"The Temple Of The Underworld" présente un changement de style radical par rapport à son prédécesseur parfois décrié, le blackeux "Hell Symphony". Cet album est même le véritable point de départ de l’aventure toute personnelle que poursuit ROOT depuis maintenant près de 15 ans. De black (ou de protoblack), la galette ne possède qu’une vague atmosphère, que quelques petites idées faiblement exploitées. Epoque oblige, une infime rosée thrash humidifie un parterre que nous qualifierons le plus vite possible et sans que personne ne s’en rende compte de heavy. Car, et seuls ceux qui le connaissent peuvent le comprendre, ROOT fait du ROOT, soit du metal (nul doute à avoir à ce propos étant donné l’intensité des guitares, l’épaisseur des riffs employés, la nature des soli) baignant dans une décoction difficile à analyser. Le liquide possède une robe sombre, aux reflets de velours et dont le caractère mystèrieux atteste d’une originalité totale.

Originalité et, dans le cas de ce troisième album, expérimentation concrétisée par ces quelques pistes au succès variable mais attestant toutes du non-conformisme affiché par la troupe et de la personnalité de son discours. "The Solitude" ennuie, ce n'est pas si grave. "Voices From…" interpelle, parfait. "My Name" baigne dans un amateurisme BATHORYien, il n'en est pas mauvais pour autant. Seul "Freesbee" mérite une claque dans la tête mais sa position en fin de disque fait qu'il existe à peine, que l'ignorer est chose aisée.

Notre palais avait été incroyablement titillé par le génial "The Book", il avait été constamment mis à l'épreuve par ses successeurs. Alors, cet opus pâtirait naturellement de la proximité auditive des derniers ouvrages tellement épicés de l'orchestre. Mon conseil serait d'attendre, et même assez longtemps, afin de faire reposer les papilles et leur donner à nouveau envie de déguster. Car si ce disque perd une grande partie de sa stature à l'ombre de ses successeurs, s'il en devient un peu fade, l'inviter seul à la table rend l'hôte charmant, presque volubile. Il raconte ses histoires qu'on écoute avec plaisir. Il prend des couleurs, et nous aussi par la même occasion.

Finalement, "The Temple Of The Underworld" n'est que la première ébauche d'une formule appelée aux plus grands éloges. Une première ébauche qui n'est qu'une ébauche mais dont le caractère premier peut suffire à rendre l'achat de cet objet recommandable, pour peu que l'on soit d'un tempérament très légèrement dispendieux. Car il faut savoir que la production brouillonne ne soutient pas comme elle devrait les efforts de Big Boss et de sa troupe, et que l'inspiration n'est qu'à l'état…d'ébauche.

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- Big Boss (chant)
- Petr "blackie" Hošek (guitare)
- Evil (batterie)
- Mr. D.a.n. (guitare)


1. Intro
2. Casilda's Song
3. The Temple In The Underworld
4. Aposiopesis
5. The Solitude
6. Voices From...
7. The Wall
8. The Old Ones
9. Message
10. My Name...
11. My Deep Mystery
12. Freebee



             



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