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36 CRAZYFISTS - A Snow Capped Romance (2004)
Par ALANKAZAME le 13 Juillet 2006          Consultée 3864 fois

36 Crazyfists est un groupe d'emo nü nous venant tout droit de l'Alaska, comme peut le faire deviner la jolie pochette ainsi que le titre, littéralement "Une romance chapeautée de neige". Déjà révélé par leur premier album Bitterness The Star, les 36 Crazyfists reviennent avec une nouvelle galette, et le magnifique artwork qui la protège peut laisser présager le meilleur !

Le premier titre plante le décor de la meilleure manière qu'il soit ! At The End Of August, titre lourd et agressif, mélange grosses gueulantes bien crades à la hardcore et chant clair mélodique sur les refrains plus typique du nü metal. On retrouve cette voix très caractéristique de Brock Lindow, tremblante et torturée, comme si la rage qu'il tente de nous transmettre venait tout droit de ses tripes, il y met tout son coeur et son registre respire la sincérité et l'envie profonde de nous faire passer son message de manière efficace, il est de plus fort bien secondé dans les moments forts par le gratteux Steve Holt, qui est loin d'être handicapé des cordes vocales ! Le mélange est ici très percutant, et ce titre rentre-dedans, aux gros riffs lourds alternant a des sons plus ambiancés, convainc presque instantanément. Difficile de trouver le moindre instant de répit avec le titre suivant, The Heart And The Shape, plus rapide et plus varié, celui ci parait commencer sur un ton calme (hem), avec du chant clair néanmoins plein de pêche, puis part dans de gros cris rageurs, le tout sur fond de riffs lourds sur un rythme assez speed (non pas Sonatique, c'est pour éviter de dire rapide trop souvent): diablement poutrant !

Bloodwork, troisième titre de ce second opus, joue lui la carte de la mélodie, avec un chant clair très axé emocore. Il s’en dégage une atmosphère sombre et glaciale particulièrement prenante, caractéristique récurrente au sein de cet album pour le moins polaire… Ces 3 premiers titres font en quelque sorte office d’ouverture, mais nos amis venus du froid n’ont pas fini de nous combler !
On en entame alors la deuxième partie de A Snow Capped Romance : kenai commence très fort, avec un esprit plus proche de celui de The Heart And The Shape, excepté sur le refrain, appliquant à nouveau cette séduisante recette mélodique ! La palette très colorée du chanteur et le fait que le guitariste soit tout sauf manchot rendent ce titre varié et, encore une fois, directement efficace, bien qu'handicapé par une courte durée.
Arrive enfin le sublime Skin And Atmosphere : d'une progressivité sonore exemplaire, ce titre monte le ton à intervalles réguliers, avec un chant à dominance mélodique très percutant, qui parvient lui aussi à être un peu plus rapide et méchant au fil des secondes ! Le tout tourne encore au bourrin, avec à nouveau ce rythme lourd et cradingue vu dans le premier titre, puis se termine sur un refrain final et enfin une baisse progressive du son pour ne laisser que la voix s'exprimer sur les dernières secondes : 4min 12 de pur bonheur !

Song For The Fisherman est un titre à part. Une voix semblant sortir d'un porte-voix nous raconte une histoire sur un fond musical bien calmos. Agréable petite accalmie qui permet de se reposer jusqu'au prochain titre, With Nothing Underneath, qui commence bien bruyamment pour finalement conserver ses gros riffs jusqu'à la fin. Encore un titre dans l'esprit de At The End Of August, en moins organisé. Destroy The Map, featuring le chanteur Raithon Clay, qui a, il faut bien le dire, une voix nettement plus douce que celle de Brock, reprend la recette mélodique ayant déjà fait ses preuves dans "Bloodwork" afin d’introduire la dernière partie de cet opus : ambiance calme, avec couplets "linkiniens" mais avec cette fois-ci un refrain plus percutant aux sonorités légèrement heavy metalleuses. Holt aurait-il envie passer à un registre un peu plus mélodique par la suite ? Réponse dans le prochain album !
Installing The Catheter est un titre assez banal, qui sent un peu trop le copier/coller des éléments vus précédemment. Assez agréable, mais qui ne restera du coup pas dans les mémoires.
Le sinistre Cure Eclipse fait lui par contre presque froid dans le dos : rythme et riffs les plus lourds qui soient ouvrent la marche, renforcés par deux chanteurs utilisant gueulantes core et rap. Le refrain et les couplets plus ambiancés et mélodiques laissent bientôt la place à un passage très apocalyptique, lourd et agressif, très percutant et efficace. Le titre se termine sur un fatal refrain puis sur des bruitages gratteux qui laissent finalement la place au monumental Waterhaul ! Ca commence avec un air morbide, comportant son lot de cordes de guitares faiblement grattées à rythme relativement rapide, secondées par la suite par celle de la basse, puis on passe à un gros bordel bien lourdingue/cradingue qui vous pète dans le coin de la gueule au moment où vous vous y attendez le moins, et cela 2 fois de suite ! Terriblement efficace, on en redemande, et ce titre risque fort d'être par la suite une excellente conclusion lors de leurs futurs concerts !

Rien que les 3 premiers titres permettent de se rendre compte de la grande maturité acquise par le groupe en à peine 2 ans. Notamment à la guitare : celle-ci se montre plus riche, plus variée, ses riffs sortant parfois des sentiers battus du neo metal pour aller emprunter 2 ou 3 éléments du style de leurs confrères heavy metalleux. Bon bien sûr n'espérez pas entendre des soli à tout bout de chant, c'est pas trop le style de la maison, mais il n'y a en général jamais d'air omniprésent sur le moindre titre ... C'est même parfois un peu gênant, on ne mémorise pas souvent de mélodie dans sa petite tête, mais bon, ce n'est pas forcement le but de cet album, sa force réside en d'autres domaines. Le chanteur conserve toujours une voix très spéciale, le guitariste son son à lui et 36 Crazyfists dégage plus que jamais une odeur polaire toujours aussi originale et séduisante.

"36C" ne peut pas se vanter de nous avoir pondu une musique innovante, mais leur talent est incontestable ! Après le sympathique mais néanmoins trop compact Bitterness The Star, cet album dévoile un jeune groupe sorti de nulle part qui souffle un agréable vent de fraîcheur sur un monde neo metalleux au bord du naufrage…

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   ALANKAZAME

 
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- Brock Lindow (chant)
- Thomas Noonan (batterie)
- Steve Holt (guitare, chant)
- Mick Whitney (basse)


1. At The End Of August
2. The Heart And The Shape
3. Bloodwork
4. Kenai
5. Skin And Atmosphere
6. Song For The Fisherman
7. With Nothing Underneath
8. Destroy The Map
9. Installing The Catheter
10. Cure Eclipse
11. Waterhaul



             



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