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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  E.P

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ANCIENT - God Loves The Dead (2001)
Par JULIEN le 19 Novembre 2005          Consultée 3228 fois

De retour en Europe au terme de son expérience américaine, Aphazel, éternel leader d’ANCIENT, trébucha assez sévèrement avec le poussif et bien peu inspiré “The Halls Of Eternity”, album s’éloignant assez copieusement du Black gothique et original de “Mad Grandiose Bloodfiends”. Aussi le guitariste-chanteur casqué ne pouvait-il s’autoriser l’échec, sauf à enterrer définitivement ce groupe qui restait ici, pour beaucoup (dont moi), le démiurge d’un unique album culte (« Svartalvheim », un incontournable du Black norvégien de la première moitié des 90’s)... Toutefois, et histoire de faire patienter les fans jusqu’à la sortie de « Proxima Centauri », le groupe décidait de nous offrir un petit cadeau... empoisonné ?

On pouvait en effet se demander si ce cher Aphazel (non, pas "Azrael", boudiou !) n’avait pas maille à partir avec un bon petit symptôme d’échec, tant « God Loves The Dead » ne pouvait que difficilement briguer une once de crédibilité, du haut de ses cinq temps musicaux peu valorisants. Le morceau titre pour commencer, déjà connu de ceux d’entre les fans qui possédaient l’édition Vinyl de « The Halls Of Eternity », ne possède vraiment rien de sensationnel : pris dans cette chape sourde qui pétrissait « The Halls Of Eternity », "God Loves The Dead" sonne un peu comme le THERION période « Lepaca Kliffoth », mais son parfum vaguement oriental mystique est éventé, le chant fantômatique et truffé de réverbération d’Aphazel se montre très envahissant, et seule une accélération contenue apporte un plus d’atmosphère à la chose... Alors certes, le groupe spécifia bien, en entretien, que ce morceau composé par Jesus Christ (mais non, pas le crucifié, voyons ! Comment pourrait-il tenir une guitare, hum ? Je veux parler du guitariste loufoque d’ANCIENT bien sûr) ne préfigurait en rien le durcissement de ton qu’opérerait « Proxima Centauri », mais ce n’était certes pas là négocier une bonne publicité pour le groupe que de re-convoquer un morceau aussi fade...

ANCIENT se rachèta t-il avec la version 2000 du très bon titre "Trolltaar", paru en 1995 sur le mini-cd du même nom, et qui annonçait quelque peu la reconfiguration sonore lustrée de « The Cainian Chronicles » ? Difficile de trancher : le morceau n’est pas retouché intrinsèquement, le rendu seul s’avérant différent, donnant déjà un aperçu de ce que serait la matière sonore globale de « Proxima Centauri », plus incisif et intense. Quant à la suite, rien à attendre d’un avant-goût de l’album à venir : ANCIENT célébrait, huit minutes durant, son groupe favori (IRON MAIDEN) avec une reprise de l’immortel "Powerslave"... célébration peu stimulante, le groupe se contentant de superposer de la double grosse caisse et un chant Black assez moche sur la partition originale, interprétée sans brio.

Pour terminer, le groupe braquait notre attention sur le fort appréciable et audacieux « Mad Grandiose Bloodfiends », affligé à l’origine d’une production extrêmement aigrelette. Les deux versions remixées de "The Draining" et "Um Sonho Psycodelico" se garnissaient là d’un surplus de fréquences basses et d’une puissance accrue, qui leur faisaient défaut dans leurs livrées d’origine. Mais il s’agit bien de « remix », non de ré-enregistrements : les compositions n’ont donc pas varié d’un pouce, et le mien, de pouce, affecte bien des difficultés à quitter son orientation, ne pointant plus le sol pour s’établir en une horizontalité mitigée.

Ne laissant quasiment rien filtrer sur son nouvel album, tout en nous refourguant un seul inédit peu étincelant et du matériel assez indigent, ANCIENT semblait ainsi bel et bien captif d’une démarche pathologique l’exposant à une certaine disqualification (et à ma sévère notation) ! Heureusement que le convaincant « Proxima Centauri » viendrait apposer là une scansion bienvenue, restaurant un peu de la crédibilité du groupe... en attendant la vraie bonne surprise « Night Visit ». Il était temps !

Note : Pour compléter ce mini-cd, sachez que le groupe nous donne accès à deux clips : "Um Sonho Psycodelico" et "God Loves The Dead" (un clip assez miteux d'ailleurs, tourné dans la nature et ponctué d'images de cimetières et autres lieux saints, avec des musiciens arborant leur plus belle panoplie, regard "ouh, j'te fais flipper, pas vrai" fichés dans l'orbite et chorégraphies caricaturales à l'appui - nous restons loin tout de même du délire bouffon à la IMMORTAL - , le tout se noyant dans de gros filtres verts, rouges et bleus vilains à souhait).

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   JULIEN

 
  N/A



- Aphazel (chant, guitare, claviers)
- Jesus Christ (guitare, claviers)
- Grom (batterie)
- Dhilorz (basse)
- Deadly Kristin (chant)
- Lord Kaiaphas (chant, batterie sur 4, 5)
- Erichte (chant sur 4, 5)


1. God Loves The Dead
2. Trolltar - 2000
3. Powerslave (reprise Iron Maiden)
4. The Draining - Remix
5. Um Sonho Psycodelico - Remix
6. God Loves The Dead - Clip
7. Um Sonho Psycodelico - Clip



             



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