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ALICE IN CHAINS - Dirt (1992)
Par THE MARGINAL le 5 Juin 2005          Consultée 19967 fois

Après un EP trois titres ("We Die Young" en 1990), un premier album studio ("Facelift" en 1990 aussi) et un petit intermède acoustique ("Sap" en 1991), le quartette américain de Seattle ALICE IN CHAINS sort en 1992 ce que beaucoup de personnes considèrent comme leur chef d’œuvre discographique : "Dirt". Si ALICE IN CHAINS a été catalogué Grunge en raison de ses origines géographiques et du côté sombre de sa musique, le groupe mené par le chanteur Layne Staley et le guitariste Jerry Cantrell s'en démarque toutefois.

Tout d'abord, le quartette de Seattle propose une musique plus foncièrement Metal et le guitariste Jerry Cantrell s'affirme comme un remarquable soliste. Par ailleurs, à titre anecdotique, ALICE IN CHAINS avait assuré les premières parties successives de MEGADETH, VAN HALEN, POISON et IGGY POP.

L'album "Dirt", venons-en, est assez spécial. On pourrait le considérer comme un concept-album sur la dépendance à la drogue sous toutes ses formes si on se réfère aux paroles des chansons. Pour être plus précis, ce disque relate les problèmes de drogues auxquels a été confronté le chanteur Layne Staley (je dis bien "a été" parce qu'il s'est finalement éteint en 2002. R.I.P). Celui-ci y raconte sans retenue sa descente aux enfers, son combat contre la drogue, son état d'esprit lorsqu'il est en manque et son aveu d'impuissance, de pessimisme lorsqu'il réalise que le combat est perdu d'avance. Bref, le climat de ce disque est sinistre, dépressif, glauque et les titres présents("Sickman", "Down In A hole", "Junkhead"...) sont très évocateurs...

Le son de cet opus colle parfaitement avec l'atmosphère de celui-ci. Si "Them Bones" et "Dam That River" sont assez proches des groupes de Grunge (enfin, dans ce cas précis, c'est du TRÈS bon Grunge), ALICE IN CHAINS s'en démarque de par la qualité du songwriting, mais aussi par l'habileté du guitariste Jerry Cantrell à délivrer des riffs incisifs et venimeux, sans oublier la voix de Layne Staley, tour à tour écorchée, lancinante et mélodique. Le mid-tempo "Rain When I Die", à la fois pesant et mélodique, tend davantage vers le Metal des 70s et n'est pas sans évoquer (furtivement) BLACK SABBATH. "Down In A Hole", qui évolue sur un tempo lent, est plus calme, mélancolique. "Sickman", quand à lui, est un titre qui alterne moments secoués et furibards et passages plus lents et nous plonge carrément au 36ème dessous, Layne Staley évoquant néanmoins son ras-le-bol de la dope et son envie de s'en débarrasser. Le titre "Rooster" s'écarte des sentiers battus puisqu'il ne parle pas de la drogue (il est bien le seul), mais des vétérans de la guerre du Vietnam qui n'ont pas été reconnus à leur juste valeur par les Américains.

On revient dare-dare au thème de la drogue par l’intermédiaire de "Junkhead", sombre et lugubre, qui en dit long sur l'état de décomposition dans lequel se trouve, se sent, Layne Staley. L'album se poursuit avec le pesant et heavy "Dirt", "God Smack" et ses mélodies hypnotiques et, par moments, étonnamment entêtantes (ce qui tranche avec les paroles de la chanson et rappelle que ALICE IN CHAINS avait débuté en tant que formation glam), le très glauque "Hate To Feel" (écoutez un peu cette intro à donner le cafard !) qui s'achève de façon déjantée, "Angry Chair", tantôt plombé, tantôt mélancolique, et enfin "Would?" qui termine l'album sur une note bien pessimiste puisque le chanteur s'avoue vaincu dans son combat contre la drogue.

Vous l'aurez compris : ce disque est particulier, très difficile d'accès (contrairement au "Nevermind" de NIRVANA, aseptisé et calibré grand public), et il convient de lire les paroles des chansons pour bien le cerner. Le voyage musical que propose "Dirt" peut s'avérer douloureux tellement celui-ci respire la souffrance et ne laisse pas planer une once d'optimisme. D'ailleurs, en y regardant bien, on se rend compte aujourd'hui que les textes des chansons étaient prémonitoires, étant donné ce qui est advenu à Layne Staley en 2002...

En 1996, le guitariste Jerry Cantrell avait analysé ainsi le contenu de "Dirt" : "Les problèmes de Layne lui ont permis de concocter quelques-uns des grands moments de "Dirt". Le disque se nourrit de sa descente aux enfers car il a combattu son accoutumance tout seul. Certaines des compositions racontent l'effet que ça fait d'être un esclave complètement accro, totalement contrôlé par une substance chimique. Cela dit, on ne passe pas notre temps à parler uniquement de ce sujet. Tu peux aussi être accro à une nana, à la bibine. En général, tu joues la carte destroy parce que tu as quelque chose au fond de toi-même qui te pousse à te conduire de cette manière. On a tous fait un examen de conscience, on fait face à nos drogue et à nos mauvaises habitudes".

Au final, ALICE IN CHAINS a accouché d'une œuvre magistrale, émouvante. Qui plus est, le jeu de guitare du sieur Cantrell retranscrit admirablement l'atmosphère qui règne tout au long de l'album, tandis que Layne Staley, tout en se montrant bouleversant, émouvant et fragile, est à créditer d'un très bon travail vocal. Voilà qui explique certainement pourquoi ALICE IN CHAINS était, avec SOUNDGARDEN et le premier album de PEARL JAM, largement au-dessus de la mêlée concernant le créneau Grunge. Et c'est quelqu'un qui est, entre autres, fan d'AC/DC, POISON, VAN HALEN, SAXON et HELLOWEEN qui vous dit ça. Bref, ALICE IN CHAINS était bien plus qu'un groupe de Grunge et, tout compte fait, sa musique n'est pas si éloignée que ça du giron Hard/Heavy. En tout cas, "Dirt" mérite de figurer parmi les disques majeurs des 90s.

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Par DARK BEAGLE




 
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   (3 chroniques)



- Layne Staley (chant, guitare)
- Jerry Cantrell (guitare)
- Mike Starr (basse)
- Sean Kinney (batterie)


1. Them Bones
2. Dam That River
3. Rain When I Die
4. Down In A Hole
5. Sickman
6. Rooster
7. Junkhead
8. Dirt
9. God Smack
10. Hate To Feel
11. Angry Chair
12. Would



             



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