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BLACK METAL  |  STUDIO

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2001 The Most Ancient Ones
2003 Purity
2004 1 Battlefields
2005 Sorrow
2022 1 Innermost

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1999 Scythia
2007 Temple Forest
 

- Membre : Dark Ages
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HATE FOREST - Battlefields (2004)
Par POSSOPO le 23 Septembre 2004          Consultée 11035 fois

Très peu de gens, hors quelques cercles minuscules de cinéphiles avertis, connaissent Les Chevaux De Feu, film du Soviétique et Géorgien Sergueï Paradjanov, sorte de Roméo et Juliette très personnel transposé quelque part entre Ukraine et Moldavie. L’œuvre, tournée dans un patois ukrainien, ce qui valut à l’époque de sérieuses réprimandes des autorités soviétiques, constitue une expérience unique. Visuellement exceptionnel, comme d’ailleurs tous les travaux de Paradjanov, Shadows Of Forgotten Ancestors (premier titre anglais de la pellicule) est un chef-d’œuvre méconnu et la meilleure des publicités pour une culture ukrainienne dont bien peu se soucient dans l’hexagone. Malheureusement, ni femmes à poil (ou épilées de près comme il est de rigueur aujourd’hui), ni poursuites de voitures ne viendront éveiller les sens engourdis de ceux qui refuseront de faire l’effort de plonger dans ce monde merveilleux mais d’un premier abord sibyllin.

Peut-être un moyen plus accessible aux porteurs de longues tignasses de s’ouvrir à ce pays serait la découverte de ses groupes de Black Metal dont le plus attaché à sa patrie semble être HATE FOREST. Parmi les sept morceaux que constituent le monumental Battlefields, figurent quatre chants traditionnels, complaintes malsaines et geignardes, presque macabres mais terriblement authentiques. Ces plages auraient été enregistrées au fin fond d’un village reculé de l’ancienne république socialiste mais laissons les bruits courir, il est de toute manière impossible de les rattraper pour en vérifier l’exactitude.

Sept moins quatre égal trois et trois, c’est pas beaucoup de morceaux pour un album.
Je serais immédiatement rassurant en disant que, d’une part, ces trois compositions originales s’étendent chacune sur dix longues minutes, et que, d’autre part, l’amalgame entre titres black et ces antiennes intemporelles conduit à un voyage tourmenté et hypnotique, les secondes rehaussant sensiblement l’atmosphère créée par les premiers (et vice et versa et l’opposé de son contraire).

Purity était merveilleux. Aussi sombre que puissant, sa musculature impressionnante n’avait d’égal que la noirceur de son âme. Battlefields montre une silhouette différente puisque le mur sonore bâti autour de l’aîné s’est effrité, des claviers sont apparus pour donner au climat une majesté incroyable. La musique gagne en théâtralité ce qu’elle a perdu en volume de biceps, tout en ayant su conserver une virilité dangereuse.
S’il est vulgaire et un peu erroné de dire que HATE FOREST a saupoudré son black, auparavant épicé au death le plus lourd, d’un aromate viking qui se vend aujourd’hui incroyablement bien, cette image a le mérite de la clarté et ameutera peut-être quelques amateurs de casques à cornes. Ceux-ci, désappointés après une première écoute qui ne leur évoquera ni drakkars, ni habitations côtières en flammes, devraient néanmoins petit à petit se laisser bercer par cette oeuvre incroyablement évocatrice, qui parle d’églises à bulbes dorés et de villages tout de bois, de plaines tristes et de forêts de bouleaux.

HATE FOREST vient de se hisser, après deux albums indispensables qui touchent au sublime, à la hauteur des plus grands et passer à côté d’un talent pareil relèverait d’une paresse coupable. La récente chronique de Julien du dernier BLUT AUS NORD semble attester du fait que The Work Which Transforms God est, jusqu’à ce jour, la plus belle horreur de 2004. Je commence petit à petit à plonger dans ce disque qui risque fort de s’avérer remarquable. Cependant, la première place du podium risque de se jouer à très peu de choses et j’ose espérer que mon poulain arrive au moins ex-aequo avec l’étalon Gaulois.

Les cinq étoiles que j’attribue valent pour cet album, pour son prédécesseur, qui n’avait pas encore livré tous ces trésors lorsque j’en ai rédigé la chronique l’an dernier, et pour le groupe lui-même, génial.

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   (2 chroniques)



- Thurios (chant, guitare)
- Roman Saenko (chant, guitare, basse, batterie)
- Khaoth (batterie)


1. Ukrainska Narodna
2. With Fire And Iron
3. Ukrainska Narodna
4. Our Fading Horizons
5. Ukrainska Narodna
6. Glare Over Slavonic Lands
7. Outro



             



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