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GEHENNA - Malice (third Spell) (1996)
Par JULIEN le 23 Août 2004          Consultée 4359 fois

Et ce troisième sortilège d’écorcher votre âme férue de Black Metal ! Refermant sur ce « Malice » sa trilogie entamée en 1994 avec le fort bien nommé « First Spell », GEHENNA poursuivait son exploration musicale d’un Black Metal personnel, cornaqué par les deux guitaristes/vocalistes Sanrabb et Dolgar et la charmante claviériste Sarcana. Et le groupe de s’ancrer définitivement, avec cette troisième œuvre, dans un champ norvégien fréquenté seulement par les plus grands.

A l’image des entitées marquante de la scène scandinave, GEHENNA se distigue des autres formations par la singularité de sa musique et la qualité des ambiances mijotées : « First Spell » présentait une œuvre de Black qui se rapprochait presque d’un BURZUM atmosphérique, en plus orchestral et moins désespéré toutefois, et « Seen Through The Veils Of Darkness (The Second Spell) » nous introduisait plus avant, et avec un brio manifeste, dans un monde mystérieux, où le travail des guitares et les élaborations de Sarcana tissaient une toile de fond occulte piégeant l’âme de l’auditeur dans les tréfonds d’une musique noire et souterraine. GEHENNA ne pouvait décemment pas gâcher l’opportunité de se faire définitivement un nom en accouchant d’une trilogie conceptuelle intéressante de bout en bout. Et ce « Malice » sut se montrer à la hauteur de l’enjeu.

Suivant l’évolution repérable entre le très mid-tempo et atmosphérique « First Spell » et un deuxième album plus diversifié, « Malice » dévoile un GEHENNA à l’agressivité accrue, parfois littéralement portée par la furie ("Made To Suffer", "Malice", "The Pentagram" et son final tonitruant...), sans que jamais le cachet occulte du groupe n’en pâtisse : Sarcana n’a pas oublié comment enfanter d’atmosphères sombres et mystiques (le lent "Touched And Left For Dead", "The Word Became Flesh", "She Who Loves The Flames", "Before The Seventh Moon"...) loin des hommages à la nature et à la nuit que s’accordent à privilégier les formations norvégiennes, et la claviériste s’y entend pour pimenter de magie noire des compositions riches et solides.

Profitant de l’étendue d’un registre vocal autorisé par la présence de deux vocalistes foulant des sols tantôt gutturaux tantôt plus classiquement Black (mais jamais criard, ce qui permet de distinguer assez facilement les paroles), GEHENNA explore des univers différents et inquiétants, et s’appuie à cet effet sur des guitares déniant le plus souvent l’option « gros mur de son » pour lui privilégier une expression intense, ébouillantée de riffs aux relents Heavy-Thrash prononcés. Un travail guitaristique d’une qualité rare dans le genre, Dolgar et Sanrabb nous balançant en pleine figure des riffs sauvages, inspirés et beaucoup plus mordants que nombre de leurs amis fanatiques de la boîte à peinture ("The Pentagram" et son intro flippante à la SLAYER, "Bleeding The Blue Flame" avec notamment un break épique de folie, le terrible "Malice", l'imparable "She Who Loves The Flames" et sa mélodie quasiment orientale...). Et Sarcana d’agrémenter tout ça de ses lignes de claviers moins présentes que jadis, mais toujours aussi pertinentes, et souvent assez épiques.

« First Spell » était presque mélancolique, « Second Spell » nous séduisait par son caractère envoûtant, « Third Spell » nous assomme de sa virulence soulevée d’une obscurité se déclinant selon des teintes moins conventionnelles, et raturées d’une violence assez nouvelle pour GEHENNA. Un exemple parfait d’évolution dans la continuité donc que cette trilogie, marquée incontestablement du sceau d’un groupe parvenu à s’établir comme l’une des plus brillantes formations norvégiennes des 90’s, dépositaire d’une personnalité exacerbée... Il est simplement dommage qu’un tel album (frôlant ainsi le 5/5) soit quelque peu gâté d’un ou deux titres un poil moins inspirés et, surtout, proprement grêvé d’un "Ad Arma Ad Arma" répétitif (en dépit de bons riffs bien Thrash) et surtout interminable (un quart d’heure découpé en trois parties bien distinctes avec une partie centrale ambiante). Mais ces quelques éléments exceptés, nous tenons là une œuvre d’une grande force Black, et le dernier album véritablement majestueux de GEHENNA à ce jour, le groupe s’étant depuis orienté, avec « Adimiron Black », vers un Black-Death moderne et relevé de quelques touches industriels.

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   JULIEN

 
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- Sanrabb (guitare, chant)
- Dolgar (guitare, chant)
- Sarcana (claviers)
- E.n. Death (basse)
- Dirge Rep (batterie)


1. She Who Loves The Flames
2. Made To Suffer
3. Touched And Left For Dead
4. Bleeding The Blue Flame
5. Manifestation
6. Ad Arma Ad Arma
7. The Pentagram
8. Malice
9. The Word Became Flesh
10. Before The Seventh Moon



             



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