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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1983 1 Melissa
1984 3 Don't Break The Oath
1993 1 In The Shadows
1994 Time
1996 1 Into The Unknown
1998 1 Dead Again
1999 9

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1982 2 Mercyful Fate

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1986 1 The Beginning
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MERCYFUL FATE - Melissa (1983)
Par POSSOPO le 28 Septembre 2005          Consultée 18723 fois

Yaaaaahiiyaaaaaaa, yyoouuuuuuu. Complètement con, le chroniqueur, putain.
Nan mais bon, là, j’essayais de chanter comme le roi diamant, le chanteur de destin plein de pitié, un groupe danois que je viens de découvrir.
Oui, bon, comme je sens que je vais encore me faire insulter par une planète de lecteurs, je vais essayer de conserver un minimum de sérieux. Ben oui, parce que là, je m’attaque à un groupe culte alors faut faire méga gaffe à ce que je dis sinon, c’est la fête à l’injure.
MERCYFUL FATE, groupe culte. Groupe culte donc groupe assez connu mais pas trop non plus, groupe qui a vécu ses plus belle années il y a longtemps, voire très longtemps, et groupe qui fait peur, ou qui mange gras, ou qui aime le caca de chien mort enfin, un groupe qui a une jolie petite caractéristique bien perso pour qu’on le distingue des autres.

Faisons donc connaissance. MERCYFUL FATE est danois, pas mal ça, c’est pas commun, ça fait plaisir. Le disque chroniqué ici même date de 1983. Belle année, bien patinée comme il faut. Le chanteur du groupe est maquillé. Ouais, c’est bon là, un point de plus. METALLICA a joué pas mal de reprises de cet album. Oh putain, on le tient là, trop bon.
Déjà, les rats bougris (hein ?) commencent à froncer leurs sourcils de rongeurs. MERCYFUL FATE, mec, c’est le plus grand groupe du monde, alors, d’une, inutile de les présenter, de deux, on évite presto l’ironie minable.
Pourtant, en remontant un peu le temps, on s’apercevra que cette formation scandinave (ouais, mais le Danemark, Jojo, c’est pas hyper scandinave. Si? Ah bon, ouais, pas sûr, hein) n’a jamais alimenté les Stades de France de la planète et doit même une partie de son succès à d’autres musiciens (METALLICA bien sûr mais aussi EMPEROR, dont la version de Gypsy a amené pas mal de fans de Black Metal à s’intéresser à King Diamond et ses quatre amis).

Mais passons directement à la sentence finale. MERCYFUL FATE mérite t-il musicalement son statut d’artiste culte? MERCYFUL FATE mérite t’il qu’on dépense quelques euros pour acheter ce disque? Le juge se lève et énonce solennellement le verdict final : bah oui, oui, c’est du tout bon, MERCYFUL FATE, vous pouvez y aller, les gars.

Oui, MERCYFUL FATE a pondu en 1983 un très bel album, cocktail original aux ingrédients variés et pourtant formidablement homogène. La noirceur de BLACK SABBATH, une trame musicale purement heavy et totalement européenne, des guitares rythmiques ou solistes maniées à la perfection et une voix allant fricoter avec les condors (ça vole haut un condor, oui, monsieur), tels sont les principaux éléments qui, savamment mélangés, donnent Melissa, disque quasi-incontournable et inoubliable (toujours avec la quasi devant, histoire de garder la tête froide).

Cependant, et je le dis pour la troisième fois, Melissa a été composé en 1983. Et même si King Diamond possède un joli maquillage qui pourrait faire penser à SATYRICON, même si ce même monsieur Diamond se dit sataniste (Laveyien pour être précis), la galette se situe à 25 tours d’équateur de toute forme de Black Metal, même préhistorique.
Melissa sue le heavy metal de son époque, j’oserai même dire qu’il sonne extrêmement daté, bien que cela ne soit pas ici un défaut. Un heavy metal certes voilé et peu rassurant mais nullement pyromane, une musique qui dégage une atmosphère peu sécurisante mais pas réellement inquiétante, parfois furieuse, jamais haineuse, électrique, non furibarde. Le qualifier de dark metal consiste soit en une tentative marketing à prohiber, soit en une simple erreur car quelques propos sataniques de quincaillier n’autorisent pas à jouer d’une appellation qui ne se réfère pas à un climat musical, plus à une imagerie et risque donc de perturber le novice sans rien apporter au schmilblick.

Bref, si vous cherchez du violent, de l’extrême, du méchant qui fait peur, il faudra le débusquer en profondeur, faire preuve d’un minimum d’imagination et peut-être avoir un soupçon d’empathie pour le sentiment de nostalgie. Melissa ne va pas vous scotcher bêtement au plafond, ni par ses accélérations foudroyantes, ni par un son pachydermique. Un esthète pédant dirait que le disque ne se dévore pas, il se déguste.
A chacun de choisir son camp, un vieux cinéma de quartier ou le multiplex mk2, une rétrospective Wim Wenders ou la dernière production des studios Europa Corp, un dürüm rempli de verdure ou un bigmac trop cuit.

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   (2 chroniques)



- Kim Ruzz (batterie)
- Hank Shermann (guitare)
- Michael Denner (guitare)
- King Diamond (chant)
- Timi Grabber (basse)


1. Evil
2. Curse Of The Pharaohs
3. Into The Coven
4. At The Sound Of The Demon Bell
5. Black Funeral
6. Satan's Fall
7. Melissa



             



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