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2020 Escape
2022 Run
2024 Distortion
 

- Style : In This Moment, Fire From The Gods, Motionless In White

FUTURE PALACE - Distortion (2024)
Par KOL le 5 Novembre 2024          Consultée 652 fois

De la personnalité dans la musique, c’est ce que tout chroniqueur chevronné recherche lorsqu’il s’attaque à une nouveauté. Parce que bon, sinon à quoi bon ? Autant aller fouiner dans les sombres archives de Nime ou fureter du côté des glorieux anciens qui ont défriché les routes sinueuses nous menant à l’an de grâce métallique de 2024. Fouine. Furet. Cette attirance lexicale pour les mammifères carnivores devrait susciter notre attention afin de nous inciter à plus regarder vers l’avant que dans le passé, si vénérable soit-il. Malheureusement, ce n’est probablement FUTURE PALACE qui apportera véritablement de l’eau à mon démoniaque moulin. Car la personnalité n’est malheureusement pas le marqueur le plus prononcé de la musique du combo berlinois.

Sur une pente pourtant ascendante depuis leur premier méfait, "Escape", "Run" avait su m’aguicher gentiment, le chant de Maria y était pour beaucoup, tant dans ses aspects clairs qu’extrêmes, proposant un Metalcore moderne mais bien carrossé (je parle de l’album, vous vous calmez tous, bande de pervers), en tout cas efficace en mode Deutsche Qualität. C’était donc avec un intérêt réel que j’abordais l’épreuve du juge de paix ultime : le fameux troisième album (c’est un peu comme le septième jeu au tennis, si vous voyez ce que je veux dire). Malheureusement pour eux, et pour nous par la même occasion, c’est un gadin monumental. Le genre de truc que t’écoutes cinq fois et dont tu ne retiens RIEN. Nada. Que dalle.

J’aimerais vous décrire l’objet de cette bafouille, mais c’est très délicat, car il n’y a aucun trait saillant. Alors, y’a des guitares avec du gros son, mais les riffs sont franchement d’une banalité affligeante, y’a des moments où la belle Maria chante comme une artiste de Pop des mélodies parfaitement oubliables (la première partie de "Dreamstate" sent fortement le maroilles). Ah oui, parfois elle crie fort parce qu’elle n’est pas contente. D’ailleurs ça rend plutôt bien quand elle gueule un peu, franchement. Et pis, les hommes c’est tous des cons et des porcs ("Malphas"). D’ailleurs, leur Merch’ est labellisé Vegan. Si ! Si ! Vegan ! Des fois que j’aurais un petit creux et envie de bouffer un hoodie ou une casquette, c’est hyper important l’hygiène de vie. Bref. Ah, aussi j’oubliais, y’a aussi plein de trucs Électro dedans, dignes d’arrangements concoctés par David Guetta ("Decarabia"). C’est pas DJ Mehdi, hein ! (*) On nage entre I PREVAIL et du mauvais BRING ME THE HORIZON. Oui, c’est ça ! Voilà un truc pour les lecteurs qui leur parle un peu et leur donne une idée de ce que contient la/le bouse(in) : du médiocre BMTH ("Rays Of Light"), dont on aurait retenu que la production mais pas le sens de l’écriture, ni le talent.

"Distortion" est raté, claqué au sol comme disent les djeuns, fait table rase des (relatifs) espoirs suscités par les premiers essais, effaçant toute identité des compositions pourtant sympathiques de "Run". Quand Maria se prend pour Amy Lee (EVANESCENCE), ça ne fonctionne pas. Quand elle s’imagine en Justine Jones (EMPLOYED TO SERVE) ou Courtney LaPlante (SPIRITBOX), ça tombe à plat. Mais que s’est-il donc passé entre les deux opus ? Un producteur mal intentionné (raté, ce sont les mêmes types dont je vous épargnerai les noms aux manettes), formatant tout ce qui passe pour propulser le groupe sur les scènes des festoches européens ? Donnez-moi un indice, bordel de merde. Franchement, je ne comprends pas.

Alors bon, il subsiste tout de même deux ou trois pistes efficaces, lorsque le voile se fait plus sombre notamment. "They Take What They Want" est une bonne chanson malgré les surcouches d’arrangements, scandée avec conviction comme quoi les bougres en sont capables, ce qui est d’autant plus frustrant ; d’autant que pour le coup, les revendications de la demoiselle semblent sincères. L’opener "Uncontrolled" fonctionne bien également, dans un registre Metalcore plus proche de ce à quoi nous avait habitué FUTURE PALACE, sans pour autant casser trois pattes à un WC non plus. Mais au moins, il se passe quelque chose, et le breakdown malmènera bien les cervicales à certains de nos lecteurs qui voudront bien tenter l’expérience malgré ma prose vindicative.

Note réelle : 1,5/5. Quand je lis certaines critiques ici et là sur les internets, je me demande parfois si on a écouté le même disque. M’enfin, le manque de goût et les couleurs…

(*) J’en profite pour vous recommander l’excellente série documentaire qui lui a été consacré par Arte. Même sans être fan de Rap ou de la French Touch’, on ne peut que s’incliner devant le charisme du bonhomme, disparu bien trop jeune. Qui sait, il se serait peut-être mis au Metal par la suite.

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   KOL

 
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- Maria Lessing (chant)
- Manuel Kohlert (guitare)
- Johannes Frenzel (batterie)


1. Uncontrolled
2. Malphas
3. Panic Paralysis
4. The Echoes Of Disparity
5. Dreamstate
6. Decarabia
7. In Too Deep
8. Rays Of Light
9. A Fool On The Devil's Reins
10. They Take What They Want
11. Ametyst



             



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