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2020 Escape
2022 Run
 

- Style : In This Moment, Fire From The Gods, Motionless In White

FUTURE PALACE - Run (2022)
Par KOL le 29 Janvier 2023          Consultée 495 fois

Dans le Metôl à chanteuse - appellation qui ne signifie rien je le reconnais aisément mais vous voyez malgré tout ce que je veux dire bande de petits sacripants -, il y a pour simplifier le courant symphonique avec WITHIN TEMPTATION, NIGHTWISH ou EPICA en guise de figures de proue, et la frange plus extrême dont font partie JINJER, ARCH ENEMY et nombre d’autres. Autant avouer tout de suite que je ne suis pas client des premiers, dont je m’abstiendrai de juger les œuvres, j’en fais le serment Nimesque avec mon sang. Je n’accroche tout simplement pas à l’univers, que la voix soit féminine ou masculine d’ailleurs et laisse à d’autre chroniqueurs le soin de couvrir le travail.

FUTURE PALACE officie plutôt dans la seconde catégorie, prodiguant un Metalcore de facture assez classique, mais particulièrement bien troussé. Dommage que le combo allemand, relativement récent puisque formé en 2018, n’en assume pas pleinement l’appartenance, se revendiquant Post Hardcore et Alternatif. Mais franchement, il évolue dans la même cour qu’un IN THIS MOMENT, lui aussi mené par une frontwoman charismatique qui porte d’ailleurs le même prénom, Maria. Coïncidence, je ne crois pas...

D’ailleurs la comparaison va s’avérer relativement pertinente, y compris au niveau du timbre, même si l’Américaine se montre plus puissante et possède une voix plus facilement identifiable, notamment dans son registre grave. En revanche, Maria Lessing affiche et assume des penchants plus Pop, qui ne sont pas sans évoquer chez moi Gwen Stefani (NO DOUBT), pour le meilleur j’entends. D’aucuns ne manqueront pas à juste titre de faire également un parallèle avec Hayley Williams (PARAMORE), mais c’est dans ma bouche plutôt un compliment qu’une critique. Ce petit côté Bitchy, le menton bien en avant, est assez plaisant à l’écoute, force est de le constater, même si je déplore qu’elle n’utilise pas son chant screamé un peu plus souvent, le clean restant très (traduire par trop) majoritaire à mon goût sur la galette ici chroniquée, d’autant qu’elle sait franchement y faire quand elle le décide.

Pour le reste, FUTURE PALACE ne démontre pas une personnalité forte tout au long des 42 minutes que durent "Run", il faut le reconnaître. Néanmoins, il possède suffisamment de savoir-faire pour éviter toute lassitude, instillant du relief sur chacun des douze titres, appuyant souvent sur des mélodies électroniques savamment dosées ou des petits leads fort à propos. L’ensemble de la production est d’ailleurs à mettre au tableau d’honneur, sachant tirer le meilleur de compositions plutôt formatées quand bien même une attention particulière est portée aux chorus. Jetez donc une oreille à "Dead Inside" et osez m’avouer que le refrain n’a pas insidieusement pénétré vos cerveaux malades !

Composé de Manuel à la guitare et de Johannes aux fûts, la formation suit une tendance récente consistant à se passer de bassiste à temps plein à l’instar d’INGESTED par exemple, les pistes étant probablement enregistrées en studio ou synthétiques sans que ce ne soit trop flagrant pour gêner quiconque. Les musiciens sont plutôt au point, et tout en restant dans les clous, se montrent d’une belle efficacité, sachant mêler puissance au niveau des riffs et une petite touche de subtilité bienvenue dans les lignes mélodiques.

Mais c’est réellement lorsque Maria lâche les chevaux que FUTURE PALACE maximise son potentiel, porté par un mur de son à l’ancienne et des breakdowns plutôt bien sentis. "Heads Up" en est la parfaite illustration, mais "Flames" n’est pas dégueulasse non plus, avec son petit beat electro savoureux à la BRING ME THE HORIZON. Il est rassurant de constater la parfaite assimilation des influences plutôt qu’un plagiat éhonté dont le Metalcore et le Nu Metal ont trop souvent tendance à abuser. Alors, oui, la musique proposée est loin de redéfinir le genre, mais elle est prodiguée de façon suffisamment honnête pour faire son petit effet auprès des amateurs.

"Run", qui évoque les relations toxiques à fuir à tout prix, sujet bien ancré dans une époque dénonciatrice des pervers-narcissiques, aurait sans doute gagné à être un chouïa élagué en remisant quelques chansons au grenier, car celles-ci peuvent avoir tendance à se ressembler dans leur construction, malgré des hooks d’une qualité constante. "Sleep Tight" ou "A World In Tears" ne présentent ainsi que peu d’intérêt, se montrant de par trop génériques pour faire leur effet. Il n’en reste pas moins qu’on ne s’ennuie à aucun moment et qu’on y revient régulièrement avec plaisir.

Passé relativement inaperçu, FUTURE PALACE n’a pas bénéficié de la hype d’un SPIRITBOX, alors qu’il délivre un second LP d’une qualité à mon sens bien supérieur. La vie est parfois faite d’injustices, il vous appartient donc chers lecteurs de faire preuve de votre jugement et de corriger le sens de l’histoire. Rendons donc à César ce qui lui appartient et dédiez une petite heure de votre temps à "Run", vous ne le regretterez probablement pas, malgré une petite baisse de régime à mi-chemin.

Note réelle : 3,5/5.

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- Maria Lessing (chant)
- Manuel Kohlert (guitare)
- Johannes Frenzel (batterie)


1. Paradise
2. Dead Inside
3. Flames
4. Locked
5. Heads Up
6. Sleep Tight
7. Defeating Gravity
8. Roses
9. Wounds
10. A World In Tears
11. Loco Loco
12. Fever



             



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