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2020 Escape
2022 Run
 

- Style : In This Moment, Fire From The Gods, Motionless In White

FUTURE PALACE - Escape (2020)
Par KOL le 26 Février 2024          Consultée 237 fois

Certains parlent de suicide artistique, parfois pour le meilleur (DARK TRANQUILLITY et son "Projector"), parfois pour le pire (METALLICA et son "Lulu"), souvent pour le médiocre. Pour le coup, dans notre niche confidentielle de gratte-papiers, on parlera de "suicide chronictif" l’exercice consistant à relater les méfaits d’une formation inconnue, en archives, affublé d’une pochette vilaine, œuvrant dans un style peu populaire parmi nos bien-aimés lecteurs, pour en plus l’affubler d’un peu glorieux "deux étoiles" sur cinq. La garantie assurée d’un flop en termes de lectures. Cette épreuve, même redoutée par les plus expérimentés collègues de la rédaction, n’est néanmoins que le revers de la médaille lorsque l’on s’entiche d’un groupe, jurant sur le Necronomicon d’en couvrir l’intégrale discographie, quoi qu’il en coûte. Vous serez donc probablement bien peu à parcourir ces lignes, seuls les die-hard fans (de NIME, pas du combo) y prêtant attention. Ainsi soit-il, car tel est mon devoir, telle est ma destinée.

Voici donc le premier LP de FUTURE PALACE, dont le "Run" sorti deux ans plus tard ne m’avait pas déplu pour autant dans un registre, convenu mais efficace, de Metalcore à refrains catchy, porté notamment par le charisme de leur chanteuse, Maria Lessing et quelques riffs bien sentis. Malheureusement, on a ici plutôt à faire à la citrouille qu’au carrosse, tant l’essai séminal des Allemands ne présente que bien peu de saveurs. Si j’ai évoqué l’énergie qui se dégageait de leur essai sophomore, rien de tel ici malheureusement, tant "Escape" évolue dans un registre inoffensif, entre Heavy et Rock alternatif, à des années-lumière du caractère dont ils feront preuve par la suite.

Le chant bien énervé de la damoiselle n’est pas encore d’actualité, Maria évoluant plutôt sur le versant Pop de son registre, entre Hayley Williams (PARAMORE) et Gwen Stefani (NO DOUBT). Dans le meilleur des cas, on a affaire à un ersatz d’une Lzzy Hale (HALESTORM) peu inspirée. La voix de Maria possède bien peu de personnalité, se cherchant sur ces différents registres, lorsqu’elle ne tente pas de forcer le trait de façon bien trop outrancière pour se montrer sincère. Trop ou pas assez, la jeune frontwoman ne parvient pas à nous entraîner avec elle, et c’est tout l’ensemble qui s’affadit avec son manque de flow.

Non pas que le reste ne se montre particulièrement inoubliable ou même glorieux. On nage parfois proche du rivage d’un Neo Metal aux murs de grattes artificiels en guise de cache-misère, d’une production qui en fait des tonnes sur les petits arrangements twistés pour mieux masquer la vacuité des compositions, d’une neutralité déconcertante. On ne peut pas dire non plus que le duo de zikos Manuel/Johannes ne fasse grand-chose pour arranger l’affaire. Je cherche encore un passage musical notable à vous relater, sans succès.

Il subsiste pourtant une forme de naïveté touchante à l’effort de FUTURE PALACE, qui lui permet d’échapper à la nullité la plus absolue, qu’il m’est difficile à décrire. Cette petite touche Électro qui vient parfois renforcer les titres ("Something New") par exemple, témoigne d’une certaine forme de recherche d’identité, désarmante. Comme un oiseau blessé, on a envie de soigner ce "Escape" amoché, absolument pas prêt à affronter nos plumes assassines, blasées par les heures d’écoute et les années d’expérience qui viennent blanchir nos tempes.

C’est cette candeur et cette envie qui épargneront l’infâmie à cet essai séminal, qui s’avère finalement audible, quand bien même il se montre fade et dénué de toute saveur. Au-delà de l’insignifiante platitude qui se dégage de l’ensemble, on perçoit une volonté réelle et une certaine substance dissimulée sous des couches d’immaturité et de production simplement too much pour le matériau de base. Maria dégage un charisme certain malgré ses limites actuelles et des chansons mal branlées ("My Air" irrite particulièrement le sif), à la limite permanente entre la balade mielleuse et des pseudo-envolées à la Amy Lee (EVANESCENCE).

Je ne pourrais même pas vous vanter les paroles des dites-chansons pour relever la sauce, tant celles-ci se révèlent mièvres, voire insipides. Non, il n’y a pas grand-chose à sauver de "Escape", si ce n’est un potentiel, bien bien bien caché derrière des compos douceâtres et une finition qui fait de son mieux pour donner le change, avec le matos mis à sa disposition. Cette conviction reste toutefois suffisamment perceptible pour ne pas lâcher définitivement l’affaire, d’autant que la donzelle s’avère relativement réaliste à l’occasion : ne nous dit-elle pas "and I scream but no one is listening" sur un "Maybe" peut-être légèrement moins emprunté que le reste de la galette.

Note réelle : 1,5/5.

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   KOL

 
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- Maria Lessing (chant)
- Manuel Kohlert (guitare)
- Johannes Frenzel (batterie)


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