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ROCK SUDISTE  |  STUDIO

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2014 Early Morning Shakes
2016 Mud
2019 Whiskey Myers
2022 1 Tornillo
 

- Style : The Black Crowes, Blackberry Smoke, The Cadillac Three, Lynyrd Skynyrd, Zakk Wylde, The Jompson Brothers

WHISKEY MYERS - Whiskey Myers (2019)
Par KOL le 12 Septembre 2024          Consultée 449 fois

Ah bah putain, ça valait le coup d’attendre ! Passez-outre mes familiarités, chers lecteurs, mais le plaisir est trop intense de voir l’un de ses chouchous toucher son Graal. Le voilà, l’album référence de WHISKEY MYERS, il est là sous sa pochette blanc immaculé et son artwork minimaliste. La crème de la crème du Southern moderne, la fusion entre la Country, le Folk et le Rock plombé. L’ultime paradigme confrontant la dure réalité du terrain. Que c’est bon, putain (encore désolé).

Cinquième opus de la formation de Palestine (USA), le groupe lâche enfin les chevaux des guitares, des harmonies, de l’Amérique, des instruments qui foutent les poils, de l’envie, de la classe naturelle présente depuis une petite quinzaine d’année, sans contrainte ni retenue. Amateurs du genre, si vous êtes passés à côté, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Réfractaires aussi, je vous vois derrière votre écran ! Même motif, même punition ! Tout lecteur de NIME se doit d’écouter ce chef d’œuvre de sensibilité, d’âme, de grattes enflammées, d’aventure au Far West. Car nous tenons là une pièce de choix, du genre de celles qui s’inscrivent dans l’histoire, ni plus ni moins !

Bon, je m’enflamme un peu, et ce n’est jamais bon de survendre une galette, je ne le sais que trop. Comme quand ton pote Jean-Mich’ te dit que le dernier Transformers est une tuerie absolue. Tu sais déjà au fond de toi que le gars force sans doute un peu (beaucoup)… Mais promis-juré-craché, je ne saurais ici vous induire en erreur. Alors détendez-vous. Prenez votre respiration. Ouvrez un keken et cliquez sur la petite flèche « Play » avant de poursuivre votre lecture. Détendez-vous. Fermez les yeux. Vous êtes partis…

L’éponyme de WHISKEY MYERS est une tuerie absolue, maniant les styles avec une nonchalance toute ricaine, trouvant une forme de plénitude dans l’écriture sans crier gare. Non, mais vraiment, écoutez-moi ces leads enflammés de part et d’autre de la galette. "Gasoline" porte tellement bien son nom, Cody s’arrache la voix comme jamais, tandis que le duo Jeffers / Tate se fait un malin plaisir à envoyer du bois sur cette piste incandescente. L’opener "Die Rockin" avait pourtant donné le ton, mais ce n’était rien en comparaison de l’enchainement des six premiers titres, absolument plus imparables les uns que les autres, mais j’y reviendrai…

Cela faisait un moment que l’on sentait chez les Texans un potentiel infini. Déjà, il s’agit d’un véritable groupe : aucun changement de line-up depuis leurs débuts à l’exception du poste de bassiste, les gars ont appris à se connaître et à se complémenter musicalement parlant. Cette voix de Cody Cannon, si caractéristique du genre, a contribué à forger l’identité de la formation, tout comme une forte propension à venir taper au fond du tempo, pour alourdir la recette, d’ores et déjà parfaitement au point. En revanche, il subsistait toujours une bride dans le lâcher-prise, des guitares un brin timides, ainsi qu’une tendance à étirer leur propos, emplissant ainsi leurs livraisons régulières de fillers discutables.

Ce self-titled n’en comprend aucun. Il sait à la gorge dès la première chanson pour ne vous lâcher qu’au "Bad Weather" conclusif, tout en sensibilité et finesse, conté au coin d’un feu de bois improvisé au crépuscule sur une vaste terre aride. Tu veux du tube ? Prends donc "Rolling Stone" dans la face. Tu veux de la gratte instinctive, qui part des tripes ? Va donc jeter une esgourde à "Bitch", incisive au possible, ou à la dernière track qui s’évade avec. Tu veux des ambiances mélancoliques qui parlent de la fin de ta futile existence misérable ? Essaie un peu "Bury My Bones", sans doute ma pièce favorite de ce petit bijou Southern. Quand on appelle son disque par son nom de scène, il y a intérêt à assurer. METALLICA l’a fait avec un LP tout noir. WHISKEY MYERS le fait avec un autre tout blanc, comme les BEATLES (la référence n’est pas fortuite). « Less is (souvent) more », comme disent les radins. Pour le coup, il n’y a pas une note de trop sur cet opus, pas un banjo inutile qui se balade pour cocher une case, pas un harmonica anecdotique. Chaque instant contribue à une œuvre collective, plus grande que ceux qui la composent.

Si la seconde partie de la galette n’atteint pas nécessairement les sommets de sa première, il serait bien hasardeux de l’esquiver, tant elle s’avère savoureuse, passée l’immédiateté de l’entrée en matière. On se prend au plaisir de savourer un "Houston Country Sky", qui donne envie de contempler les cieux désabusés de l’Amérique, de dodiner lascivement sur "Glitter Ain’t Gold", de se délecter de ce voyage à travers le sud des Etats-Unis sur "California To Caroline". Le potentiel évocateur du disque est en ce sens inégalable.

J’arrive au bout de ma liste de superlatifs. WHYSKEY MYERS trouve ici la grâce, c’est aussi simple que cela. Il est de votre devoir de propager la bonne nouvelle. Hallelujah, motherfuckers !

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   KOL

 
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- Cody Cannon (chant, guitare rythmique)
- John Jeffers (guitare, chant)
- Cody Tate (guitare, chant)
- Jamey Gleaves (basse)
- Jeff Hogg (batterie)
- Tony Kent (percussions)


1. Die Rockin
2. Mona Lisa
3. Rolling Stone
4. Bitch
5. Gasoline
6. Bury My Bones
7. Glitter Ain't Gold
8. Houston County Sky
9. Little More Money
10. California To Caroline
11. Kentucky Gold
12. Running
13. Hammer
14. Bad Weather



             



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