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ROCK SUDISTE  |  STUDIO

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2014 Early Morning Shakes
2016 Mud
2019 Whiskey Myers
2022 1 Tornillo
 

- Style : The Black Crowes, Blackberry Smoke, The Cadillac Three, Lynyrd Skynyrd, Zakk Wylde, The Jompson Brothers

WHISKEY MYERS - Mud (2016)
Par KOL le 25 Août 2024          Consultée 365 fois

Alors que l’on presse tout le monde à choisir clairement un camp dans un contexte géopolitique plus tendu que jamais, d’aucun tremblent souvent devant ce dilemme cornélien, par méconnaissance du sujet profond, par peur de choquer et de se faire cancel ou pourrir par leurs (plus ou moins) proches. Je ne suis pas fait de ce bois-là, qu’on se le dise. J’ai même creusé l’actualité, me suis documenté en profondeur, avant de vous partager ma position ferme et définitive sur la question : "Vive Palestine, fière et indépendante" ! Ah ? On me susurre dans l’oreillette, tel un vulgaire Joseba Beloki chutant à l’arrière du peloton devant la moto de Jean-Paul Olivier, que mes propos prêtent plus à confusion qu’à débat… Je parle à l’évidence de Palestine, LA petite bourgade texane - soyons clair – et berceau de WHISKEY MYERS, référence Southern de l’autre côté de l’Atlantique totalement méconnue de par chez nous. Jugez plutôt : plusieurs centaines de millions d’écoute chez les Rednecks alors que seuls les plus minutieux et réguliers lecteurs de nos sombres pages en ont un jour entendu parler au pays du Général.

En route donc pour ce quatrième opus, auto-produit et financé comme toujours, le groupe souhaitant affranchir son Rock lourd, élevé à grand renfort d’influences sudistes à la LYNYRD SKYNYRD et/ou Country (Hank Williams Jr., Waylon Jennings) de tout parasitage extérieur. Cela leur permet de garder le contrôle absolu sur leur art de la première à la dernière note. Ce que vous écouterez sera donc intégralement le fruit de leur talent et de leurs efforts, pour le meilleur (beaucoup) comme pour le pire (beaucoup moins).

Pas de doute possible dès la première piste, "On The River", ouverte à l’harmonica, on est partis pour les grands espaces américains, les canyons brûlés par un soleil trop vif, le chant buriné de Cody Cannon et les grattes bourbonnées du duo Cody Tate / John Jeffers, co-fondateur de la formation en compagnie du frontman. Pas besoin de partir sur les chapeaux de roue quand on peut finir à fond et lâcher les brides de la guitare en final, toujours aussi inspirée que sur l’effort précédent, même si une fois encore, on sent que le groupe hésite à totalement y aller question solo.

WHISKEY MYERS n’en explore pas moins les différentes facettes de l’exercice avec autant de réussite, que l’on évoque le registre bien boueux, la batterie tout au fond du tempo (le bien nommé "Mud" qui n’est pas sans me rappeler les meilleurs morceaux de BLACKBERRY SMOKE ou de The CADILLAC THREE, tant par sa pesanteur que par le travail sur les chœurs) ou la superbe balade au piano "Stone", qui a largement contribué à faire éclore la renommée de Cody et sa bande. Y a pas à dire, quand c’est bien foutu, que ça vient des tripes et que l’on ne verse pas dans la mièvrerie mais plutôt dans la mélancolie, l’exercice produit toujours son petit effet. Le timbre de Cannon est parfaitement adapté, son accent, un délice, sa voix cassée juste ce qu’il faut, un régal. Une bien belle chanson, tout simplement. Non par son rendu, mais plutôt par son intention, j’y retrouve également la sensibilité de Saint-père Zakk Wylde sur ses projets "Book Of Shadows".

Bien évidemment, le combo va également lorgner du côté des BLACK CROWES, référence en matière de Southern ("Lightning Bugs And Rain"), y intégrant régulièrement les mythiques orgues Hammond ou plus régulièrement encore des cuivres groovy en diable. Mais s’il me fallait retenir une composition sur ce disque, ce serait sans doute "Frogman", antépénultième track de la galette, qui résume mieux que toute autre le savoir-faire de WHISKEY MYERS. Résolument Rock N’Roll, la piste sent la chique et le six-pack tiédasse, à grand renfort de lap-steel, s’insérant dans les savoureux contre-temps avec la facilité déconcertante et insolente de ceux qui ont cela en eux depuis leurs premiers jours.

Après, on retrouve peu ou prou les mêmes types de réserves que sur "Early Morning Shakes" : les Américains restent dans un registre qu’ils maîtrisent, relativement convenu. Si l’écriture reste de grande qualité, l’interprétation manque quelque peu de singularité (à l’exception des cordes habitées de leur frontman), n’ayant d’autre ambition en matière d’originalité que de celle de s’inscrire dans les pas des glorieux anciens ("Good Ol' Days" avec le non moins fameux Brent Cobb). Les principaux progrès du groupe depuis deux ans sont plutôt à aller chercher du côté de l’efficacité des chansons, dans l’ensemble plus impactantes et catchy. Pour résumer, "Mud" possède plus de highlights que son prédécesseur, rendant ainsi son écoute moins linéaire, même si la seconde partie du LP n’égale sans doute pas la qualité de la première, il est vrai partie sur des bases très élevées d’un très robuste 4/5.

Toujours très bon, pas (encore) superbe, WHISKEY MYERS poursuit sa marche en avant sans trembler, "Deep Down In The South".

Note réelle : un vrai 3,5/5.

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   KOL

 
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- Cody Cannon (chant, guitare)
- John Jeffers (guitare, chœurs)
- Cody Tate (guitare, chœurs)
- Gary Brown (basse)
- Jeff Hogg (batterie)
- Tony Kent (percussions)


1. On The River
2. Mud
3. Lightning Bugs And Rain
4. Deep Down In The South
5. Stone
6. Trailer We Call Home
7. Some Of Your Love
8. Frogman
9. Hank
10. Good Ol' Days



             



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