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MANTICORA - Mycelium (2024)
Par FREDOUILLE le 28 Août 2024          Consultée 1122 fois

Après un fabuleux diptyque marquant incontestablement un des points culminants de leur désormais longue discographie, j’ai nommé "To Kill To Live To Kill" (2018) / "To Live To Kill To Live" (2020), qui reposait sur le concept album du roman Thriller/Horreur écrit par le chanteur Lars F. Larsen lui-même, revoici les talentueux danois de MANTICORA avec (on ne change pas une équipe qui gagne !), un nouveau concept album : "Mycelium" à la pochette pour ainsi dire « monstrueuse » mais pas très jolie esthétiquement. Ce concept relate des démons qui utilisent les âmes affaiblies des morts demeurant dans l'au-delà comme passerelle vers le monde des vivants. Grâce aux humains qui mangent les champignons appelés le mycélium, ces démons vont posséder leurs âmes par l’intermédiaire de l’esprit et de l’âme, par encore plus de douleur. Dès lors, l’enfer sur Terre attend quiconque croise le chemin des possédés : meurtres, viols, tueries de masse, violences les plus folles… ! Vaste programme une nouvelle fois, et pour servir ce concept, les Scandinaves vont se montrer sur ce "Mycelium" nettement plus concis (pas de titre à rallonge ici du type le monstrueux "Katana" figurant sur "To Live To Kill To Live" - près de 14 minutes si mes souvenirs sont bons) mais surtout plus agressifs que sur les deux albums précédents.

En effet, l’introduction "Winter Solstice" avec ses claviers succincts, et bien que mélodique plante d’entrée le décor, très sombre (une nouvelle fois !) de "Mycelium". Cet instrumental dont la lourdeur des guitares est déjà clairement affichée, laisse place à une série de morceaux ultra puissants agrémentés de rythmiques rapides pour le moins pachydermiques à décorner un troupeau de rhinocéros, la basse du nouveau venu Kasper Gram résonnante à souhait semble tout simplement virevolter ici. Le fulgurant "Necropolitans" qui ne fait absolument aucune concession, le très enlevé et accrocheur "Dia De Los Muertos", le très rapide "Demonday" avec des lignes mélodiques pour le moins originales (ah ces soli de Kristian Larsen je ne m’en lasse décidément pas) qui voit d’ailleurs le groupe explorer de nouvelles contrées (nous ne sommes pas loin parfois d’un Death Metal presque Symphonique dans l’esprit, avec des riffs et accélérations bien caractéristiques, presque théâtral aussi avec quelques narrations extrêmes qui donnent le change au chant parfois hurlé de l’ami Lars, "Golem Sapiens" et ses plans pour le moins saccadés sont autant de morceaux qui envoient vraiment du lourd et ne laissent aucun seconde à l’auditeur pour respirer. On a d’ailleurs, à l’écoute de ce "Mycelium", très dense mine de rien, ce sentiment général d’oppression à l’image d’un Lars F. Larsen à la limite de la rupture et qui semble même parfois s’époumoner avec son timbre monocorde toujours aussi caractéristique et reconnaissable entre mille (la marque de fabrique du groupe !).

Fort heureusement, quelques moments de répit sont bel et bien présents sur l’album et viennent apporter quelques nuances salvatrices. Entre autres, on citera bien volontiers ce superbe "Angel Of The Spring" sorte de Power ballade lancinante, mélancolique et des plus mélodiques, très jolie de surcroit, et sur laquelle Lars F. Larsen presque touchant par endroits nous offre quelques nuances inhabituelles et inattendues (fort heureusement, cela offre un brin de diversité non négligeable et presque indispensable), de ce morceau "Mycelium" qui malgré lui aussi une ossature solide en même temps qu'une rythmique de mammouth, laisse entrevoir quelques plans proches du Prog’ (pas très éloigné d’un ANUBIS GATE au final, tiens des Danois aussi !), ou bien encore à ce bref interlude "Equinox" tout en ambiance (feutrée et planante) piano et violonnades à l'appui. On soulignera également quelques introductions assez étonnantes et inhabituelles dans les sonorités (celles électroniques de "Beast Of Fall" par exemple, morceau qui ne fait pas non plus dans la demi mesure, claviers/samples et chœurs à l’appui, et de "Mementopolis", morceau qui entre touches Progs et plans frénétiques (rythmiques) à la limite d’un Death/Black, chant extrême à l’appui a de quoi là aussi désarçonner. La mélodie sur ce titre reste néanmoins originale, lancinante et très a propos compte tenu de l’ambiance des plus sombres, presque Dark qui y est déployée. Le chant de Lars n’est d’ailleurs parfois pas très éloigné ici de celui de l’ami Jan Lubitzki (DEPRESSIVE AGE) c’est dire l’ambiance du morceau !

Globalement, je dirais que "Mycelium" est un album assez explosif dans l'exécution pour ne pas dire tonitruant. Techniquement c’est relativement très solide (comme bien souvent chez les Danois, avec des plans assez ahurissants -cf. "Demonday"-, la batterie étant ici mise en exergue plus que de coutume je trouve cf. "Beast Of Fall", "Mementopolis" - étrangement MANTICORA n’a crédité aucun batteur sur l’album -s'agirait-il d'une batterie programmée ?-, je n’ai rien vu dans le livret du disque – curieux car les plans proposés sont ici parfois faramineux), MANTICORA a semble t-il souhaité concocter un album plus concis et virulent (ce qui est tout à son honneur, les Danois ne se contentant pas de faire du sur place en proposant quelques nouveautés), preuve en est ces lourdes rythmiques époustouflantes, cette lourdeur de guitares monstrueuse, ces hurlements succincts et growls distillés ci et là mais toujours avec parcimonie (cf. "Beast Of Fall", "Mementopolis") le tout restant fidèle à une recette bien établie et dans la tradition du groupe, qui a fait aussi sa renommée et sa marque de fabrique, à savoir un style BLIND GUARDIAN-esque s'alliant à des touches à la NEVERMORE- (cf. "Beast Of Fall") pour le côté un peu torturé des choses. "Mycelium" est mine de rien assez accrocheur et truffé de belles et chouettes mélodies, j’en parlais un peu plus haut mais les interventions de Kristian Larsen et accessoirement de Stefan Johannsson proposent des soli toujours très qualitatifs et viennent toujours à bon escient pour générer des paysages/atmosphères pour le moins appropriés ("Angel Of The Spring", "Demonday", "Mementopolis"). A coté de cela, ce "Mycelium" peut paraitre malheureusement un brin trop monolithique (malgré les quelques moments de répit cités plus haut), moins varié que ses deux prédécesseurs, c'est une évidence. Cela manque parfois de rebondissements (ce qui n’était pas le cas sur le diptyque précédent) et je pense que la production bien que monstrueuse (trop sans doute) a tendance à être un tant soit peu trop écrasante (l'ensemble peut paraitre un peu surchargé aussi) tant et si bien que l’album peut s’avérer un peu fatigant à la longue. Très solide donc mais en deçà des deux disques précédents.


Note réelle : 3.5/5 arrondi à 4/5.


Morceaux préférés : "Necroplolitans", "Dia De Los Muertos", "Beat Of The Fall", "Demonday".

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- Kristian Larsen (guitare)
- Lars F. Larsen (chant)
- Kasper Gram (basse)
- Stefan Johansson (guitare)


1. Winter Solstice
2. Necropolitans
3. Demonday
4. Angel Of The Spring
5. Golem Sapiens
6. Mycelium
7. Beast Of The Fall
8. Equinox
9. Mementopolis
10. Dia De Los Muertos



             



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