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METAL PROG  |  E.P

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2013 Citadels
2016 Coral Throne

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2012 Mandroid Echostar
 

- Style : Kansas, Diablo Swing Orchestra, Thank You Scientist
 

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MANDROID ECHOSTAR - Mandroid Echostar (2012)
Par HAPLO le 24 Juillet 2024          Consultée 466 fois

Pour tout Kroniqueur NIMIEN qui se respecte, l’on est irrémédiablement confronté un jour ou l’autre à devoir réaliser la jolie galipette consistant à devoir écouter, et surtout écrire, sur le tout premier opus d’un combo dont on a, souvent par gourmandise frénétique, pris la discographie dans le désordre ! Ce léger sentiment de malaise est alors accentué par la perfide incertitude de se retrouver face à un premier jet dans le meilleur des cas tant pataud qu’immature mais au pire franchement maladroit, voir risible comme certains l’ont montré… sachant qu’avec l’intérêt pécuniaire nourrit par certaines enseignes d’édition dans le besoin, on est jamais à l’abri de se goinfrer un méchant piège à fans qui fera certes bonne figure dans la collection mais qui te déchirera honteusement les oreilles ! La chair comme la luxure mercantile sont faibles mes frères…

De fait, c’est un peu ce que je redoutais avec nos six snipers bûcheronnant composant la singulière formation canadienne au nom chantant mais également tranchant de MANDROID ECHOSTAR. Et il me faut bien l’avouer ici, en dehors du fait que ce groupe constitue l’une de mes plus sympathiques découvertes au service de NIME, j’ai particulièrement succombé au charme brut du très recommandable "Citadels" (2013) sans parler du magnifiquement carnassier "Coral Throne" (2016), dont l’art de la tension riffée ainsi que la soif d’absolu n’avaient pas été loin de me faire renier la plupart de mes grands classiques… Ceux-ci m’apparaissant du coup un chouia fadasses !

Un Metal Prog’ dense arc-bouté sur son mur de (3) guitares, une traction véloce et bouillonnante menée par un socle basse batterie qui, même si il n’illumine pas l’entièreté d’un ciel nocturne, offre pour autant une assise en titane à un organe vocal proprement électrisant dans son originalité, voire sa démesure : voilà, avec de bien pauvres mots, où résident le cœur et les tripes de ces drôles de canadiens !

EP autoproduit et simplement titré au nom de la formation qui paraît en novembre 2012, "Mandroid Echostar" est loin de constituer un infâme brouillon de la patte griffue m’ayant écharpée sur les opus suivants… Bien au contraire ! Nos six loustics y balancent talentueusement tout l’art et la matière d’une signature unique, dispersant les ingrédients vertueux qui, affinés, feront quelques années plus tard le succès d’un "Coral Throne", très légitimement récompensé par le fameux Juno Award canadien (au nez et à la barbe d’un DEVIN TOWNSEND PROJECT !), ingrédients qui sont les suivants :

- une belle brochette de guitares joliment massive et compressantes ne dédaignant pas les lignes tourbillonnantes ou les soli nerveux en solo ou en duo,

- une base rythmique tant structurée que dynamique aux alternances variées,

- un gâteau déjà appétissant au sommet duquel Michael Ciccia vient poser sa cerise vocale, fort de ce chant proprement galactique et de la tension permanente qui l’habite. C’est cette voix puissante, élastique, aux tonalités soul-funk se mariant pourtant tellement bien avec la rugosité instrumentale qui fini ainsi de porter cette musique unique… Et qui m’a personnellement ensorcelée. Dès 2012, la symbiose est ainsi parfaite !

Ce courant tumultueux, qui n’exclue pourtant pas une certaine science du dosage, s’étale harmonieusement sur les quatre jolies torpilles de cet EP court (à peine 20 minutes !) mais qualitatif. Pas forcément très difficile à convaincre, car comme tu l’auras compris Ô lecteur perspicace, j’aime ce combo, je me suis particulièrement laissé entraîner par le nerveux et captivant "The Precursor" où ces zicos sortis de nulle part exposent tout leur savoir-faire comme leur envie d’en découdre : voix tendue et délicieusement rentre-dedans, bridge déménageant, solo à deux guitares, chœurs en clôture… Les canadiens nous servent un Metal pétaradant et foutrement prenant pour un titre qui flirte avec le magistral. Mention spéciale également pour le tournoyant "Lost Luminaries" dont l’intro aux sonorités hispaniques puis la rythmique syncopée débouchent sur une voix hurlée en appui d’un chant principal qui secoue déjà très convenablement le cocotier.

Bref, avec toute la facilité (et la mauvaise conscience) que donnent dix années de recul, je pourrai oser un "Ils iront loin ces petits gars !" Oui… J’ose.

EP de jeunesse aux antipodes de constituer un machin ignominieux qu’on aurai tendance à dissimuler en ricanant bêtement avec le rouge aux joues, "Mandroid Echostar" annonce, en plantant talentueusement le décor, de décollage d’une formation originale, musclée et à l’aise dans son art. Le seul défaut que l’on pourrait éventuellement reprocher à cette galette primale étant sa (bien trop) courte durée… M’ont mis en appétit les gamins !

Recueilli devant la petite statuette reproduisant fidèlement la créature à six bras illustrant la pochette de "Mandroid Echostar", dernière icône en date embellissant la section 4/5 de ma chapelle personnelle dédiée au Dieu du Prog’, j’allume délicatement une baguette d’encens pour donner corps à mes prières consacrées à ce que les canadiens, (enfin) reformés après l’épisode Covidien, puissent nous pondre une nouvel album lumineux dans les mois qui viennent…

- pour côtoyer la grâce en tapant du pied : "The Precursor",
- pour l’intro hispano et la voix hurlée : "Lost Luminaries",
- pour continuer à se faire plaiz : le reste !

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   HAPLO

 
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- Michael Ciccia (voix)
- Stephen Richards (guitare)
- Sam Pattison (guitare)
- James Krul (guitare, claviers, voix additionnelle)
- Adam Richards (basse)
- Matt Huber-kidby (batterie)


1. Kingdom And The Crown
2. Lost Luminaries
3. The Precursor
4. Hexaton



             



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