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METAL INDUS  |  STUDIO

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1997 1 Pain
1999 1 Rebirth
2002 1 Nothing Remains The Same
2005 1 Dancing With The Dead
2007 1 Psalms Of Extinction
2008 1 Cynic Paradise
2011 1 You Only Live Twice
2016 1 Coming Home
2024 I Am
 

- Style : Die Kreatur, Shaârghot
- Membre : Hypocrisy, The Abyss
- Style + Membre : Lindemann
 

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PAIN - I Am (2024)
Par DARK BEAGLE le 31 Juillet 2024          Consultée 845 fois

En 2021, PAIN proposait un single festif, "Party In My Head"… Puis plus rien jusqu’en 2023, où de nouveaux singles, annonciateurs d’un album à venir, ont commencé à germer à intervalles assez régulières. Pour autant, le père Tägtgren n’a pas chômé puisqu’il a sorti un album avec HYPOCRISY ("Worship") et il s’est fait remarquer en remettant Joe Lynn Turner sur le devant de la scène avec un album de Heavy fortement teinté d’Indus, le surprenant "Belly Of The Beast". De fait, huit années séparent "I Am" de "Coming Home". Deux olympiades. De quoi faire table rase du passé et se lancer gaiement vers de nouvelles aventures.

Sauf que non. Le style de PAIN est terriblement casanier et cet album aurait pu voir le jour aussi bien en 2018, 2020 ou 2036 tant tout est en adéquation avec ce que l’on attend du projet Electro de Peter Tägtgren. Il reprend une formule qu’il a mise au point avec "Nothing Remains The Same", le disque de la reconnaissance – les deux premiers offrent une vision bien plus bourrine et agressive – et qu’il a par la suite repris d’essai en essai, avec plus ou moins (et malheureusement souvent moins) d’application. Un peu à l’instar d’un MOTÖRHEAD, PAIN est avant tout un style reconnaissable entre mille et les fans arrivent souvent, grâce à leur oreille avertie, définir si un disque est bon ou non.

"I Am" joue de cela et s’il commence sur les chapeaux de roue avec un "I Just Dropped By (To Say Goodbye)" qui reprend les codes des morceaux enlevés (guitare très présente, beat Electro entraînant, refrain qui se détache bien de l’ensemble et qui est assené comme un hymne de dance-floor, il va vite se définir comme un disque d’alternance, entre titres frondeurs et passages plus mélancoliques qui permettent d’apporter le contraste nécessaire pour ne pas rapidement tourner en rond (même si, à force de ne pas évoluer, chercher d’autres sons, c’est ce qui finit par se produire comme une lente érosion).

Les fans hardcore ne seront pas déçus. Ils retrouveront ici ce qu’ils aiment, cet esprit martial sur des compositions qui se veulent dansantes, une invitation à faire la fête ou à déconner avec des titres dans la lignée de "Shut Your Mouth" (sur "Nothing Remains The Same", quand je vous parlais de grand recyclage), d’autres qui vont être plus spectraux, plus habités on dira, avec des thèmes plus morbides (comme "Don’t Wake The Dead" qui n’est pas sans rappeler ce qui a été fait sur "Dancing With The Dead") quand d’autres tirent un peu vers ce qu’il faisait avec LINDEMANN (comme "Not For Sale" et ses « Just Suck My Balls » dignes d’un Till bourré.).

Il y a toutefois quelques surprises sur ce disque, comme la pseudo ballade "My Angel", qui voit Tägtgren faire un duo avec Cécile Siméone, l’actrice Française. Bon, pas de quoi faire un Cocorico, après tout, elle a vu le Diable, mais cela vient forcément apporter une certaine curiosité. Le titre en lui-même est plutôt sympathique sans être forcément transcendant. D’ailleurs, c’est bien le problème de cet album : rien n’est franchement transcendant. Il y a de très bonnes choses dessus, mais pas de quoi se taper le cul par terre, et pas vraiment de ratés : "I Am" est juste un placébo qui fait passer la pilule de huit années de disette discographique.

Cependant, arrêtons de tirer sur l’ambulance, ce temps sans publier d’album a été bénéfique pour PAIN, enfin, surtout pour Peter Tägtgren. Si "You Only Live Twice" et "Coming Home" ont été particulièrement catastrophiques, nous pouvons remonter plus loin dans le temps pour constater que le projet a rapidement chaviré dans de la redite fadasse, qui ne fonctionnait que grâce à une hype qui avait un peu tardée à s’éteindre. Ici, Tägtgren retrouve de son mordant, à défaut de renouer avec la froideur jusqu’au-boutiste de ses deux premiers efforts, souvent oubliés au profits des albums post "Nothing Remains The Same".

Ici, Peter joue, il s’amuse, il semble ne pas trop se prendre au sérieux (il suffit de voir le clip de "Go With The Flow", en compagnie de Peter Stormare, acteur que vous avez pu voir dans Fargo ou Constantine et qui ressemble à un mix entre "The Big Lebowski" et "Las Vegas Parano") et surtout, il donne l’impression d’avoir arrêté d’enclencher le pilotage automatique passé la première chanson de l’album. Ce qui permet à ce "I Am", sans être forcément génial, de taper dans le haut du panier par rapport aux deux, trois derniers opus qui montraient de sérieux signes de fatigue. À défaut d’être imparable ou d’être inspiré, cet album est cohérent et vivant.

Il reste à savoir si ce disque sera autre chose qu’un feu de paille. Quand il n’est pas occupé à guetter de nouvelles théories du complot, Tägtgren semble se laisser plus de temps pour appréhender sa musique. Après avoir tenu un rythme de fou durant des années, il a fini par se faire plus rare et cela n’est peut-être pas un mal tant il donnait l’impression d’être un serpent qui se mordait la queue. Il s’était montré à son avantage avec Till Lindemann et Joe Lynn Turner (ils se sont bien trouvés ces deux là, je n'ose pas imaginer les discussions entre les deux), et cela semble avoir déteint sur ce nouveau PAIN. Il faudrait juste qu’il se sorte un peu plus les doigts du cul pour taper plus fort, plus haut, et enfin livrer un opus digne de sa légende noire.

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- Peter Tägtgren (tout)
- Sebastian Tägtgren (guitare, basse, claviers, batterie)
- Cécile Siméone (chant - invitée)


1. I Just Dropped By (to Say Goodbye)
2. Don't Wake The Dead
3. Go With The Flow
4. Not For Sale
5. Party In My Hand
6. I Am
7. Push The Pusher
8. The New Norm
9. Revolution
10. My Angel
11. Fair Game



             



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