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METALCORE  |  STUDIO

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2005 Thrill Seeker
2012 Sleddin' Hill

E.P

2004 Looks Fragile After All
 

- Style : Architects, Periphery, Between The Buried And Me, Fit For A King, We Came As Romans, After The Burial, As I Lay Dying, Seeyouspacecowboy

AUGUST BURNS RED - Thrill Seeker (2005)
Par REMISSA le 23 Février 2024          Consultée 288 fois

Lorsque l’on recherche "Thrill Seeker" sur les Internets, on tombe sur du mascara et autres rimmels dont j’ignore l’utilité concrète, si ce n’est qu’on se tartine ça sur les mirettes. Je me dis que pour des darons du Metalcore, AUGUST BURNS RED eux aussi auraient pu avoir leur période Emo, quand bien même ce fût incongru. Non je déconne, car même si ce premier jet studio des Américains ne m’eût laissé jadis guère de souvenirs indélébiles, je savais pertinemment que le frisson recherché ici n’était pas que de la… poudre aux yeux !

Ne vous méprenez pas pour autant, ce debut album - et le dernier avant un line-up qui restera immuable jusqu’à nos jours - est un réel pas en avant pour Metalcore du milieu des années 2000… devant jouer malgré tout des coudes avec ses successeurs afin de se faire une place pas trop étriquée dans la prolifique discographie du quintet. Succédant à un de leurs rares E.P. ("Looks Fragile After All") sorti un an auparavant, leur premier coup d’essai présumait déjà fortement du sérieux et de l’application des Pennsylvaniens. Ledit E.P., bien que solide sur ses acquis, pouvait pécher pas ses quelques redondances structurelles ou instants de mollesse. Conscients de ces menus défauts, AUGUST BURNS RED met les pieds dans le plat avec une attaque frontale dès les premières mesures de "Thrill Seeker", à grands renforts de riffs catchy et diablement efficaces, comme déversant toute la sauce dès les premiers morceaux.

Mais à vouloir trop en faire, ne risque-t-on pas de se brûler les ailes ? Si le combo n’a définitivement rien d’un Diesel, ne tomberait-il pas dans les travers d’un Dragster ? Pour vendre la mèche, la cadence est tenue sur les trois-quarts de l’album, avec un ralentissement que nous pourrions qualifier de volontaire sur la fin, notamment avec "The Seventh Trumpet" et sa huitaine de minutes, doublé d’un mixage de la batterie plus effacé que sur des titres coups de poing comme "Endorphins" et son break redoutable ou "Barbarian".

La tessiture de Josh McManness se confond facilement avec celle de Jake Luhrs (son héritier), dans un registre un chouille plus Hardcore mais assurant malgré lui une continuité dans la discographie d’AUGUST BURNS RED. Dans la même veine que leur précédent E.P. dans les thématiques abordées, les paroles sont davantage répétées, pour ne pas dire martelées sur beaucoup de titres, comme avec une réelle intentionnalité de s’ancrer dans le paysage Metalcore, jonché à cette époque de groupes aux démarches diverses… et parfois hasardeuses ou maladroites dans l’exécution. Ici point d’égarement : le débit et la franchise du chant captive immédiatement, et s’associe habilement avec un jeu de gratte de Brubaker et de Rambler, quant à lui loin d’être sommaire et se réinventant d’un titre à l’autre sans trahir le cahier des charges.

Paradoxalement, un des rares reproches que l’on pourrait faire à "Thrill Seeker", est son côté multifacettes penchant tantôt dans un Metalcore aux relents agressifs à la AS BLOOD RUNS BLACK sur le break de "The Reflective Proprety", et tantôt dans des configurations moins ambitieuses sur "A Shot Below The Belt" ou "Eve Of The End", si l’on ne le considère pas comme une intro de "The Seventh Trumpet". Je n’impute aucun grief au pluralisme artistique, bien au contraire, mais il se manifeste dans ce cas précis au détriment d’une identité nette, qui saura se dessiner plus indélébilement sur les opus suivants que les traits de fusain ici présents.

Avec du recul, je regrette à l’époque ne pas avoir commencé à aborder la discographie du quintet par cette galette, ne serait-ce que pour l’instauration d’une chronologie logique, mais également car il m’aurait permis d’encore mieux apprécier la suite, propulsée sur un tremplin de sensations fortes, bel et bien trouvées à l’issue du longuet mais emphatique "Seventh Trumpet". Par contre à l’avenir, mollo sur le mixage des fûts, ça tabasse les tympans comme un match de boxe sans gants !

Note réelle : 3,5/5.

Morceaux préférés : "Endorphins", "Your Little Suburbia Is In Ruins" (parce que le titre est marrant en plus), "The Reflective Property".

Bonus : Un livestream de "TS" a été produit en 2020 en l’honneur des quinze ans de l’album (à l’instar de pas mal de rééditions de leur albums les plus anciens d’ailleurs). Il a été possible de voir McManness reprendre sa place originelle derrière le micro dans des shows survoltés où le joyeux luron sautille partout dans une ambiance débonnaire, on apprécie le bon esprit ! On zappera en revanche le douzième titre fantôme de l’édition vinyle "Pride & Humility", une chute studio de deux minutes mixée à la truelle sans réel intérêt.

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AUGUST BURNS RED
Sleddin' Hill (2012)
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   REMISSA

 
  N/A



- Josh Mcmanness (chant)
- Jb Brubaker (guitare)
- Brent Rambler (guitare)
- Jordan Tuscan (basse)
- Matt Greiner (batterie)


1. Your Little Suburbia Is In Ruins
2. Speech Impediment
3. Endorphins
4. Too Late For Roses
5. Barbarian
6. The Reflective Property
7. A Wish Full Of Dreams
8. Consumer
9. A Shot Below The Belt
10. Eve Of The End
11. The Seventh Trumpet



             



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