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2022 II

Jason RICHARDSON - Ii (2022)
Par REMISSA le 5 Décembre 2023          Consultée 335 fois

"Hé oui mon cher Patrick, je suis en présence de Jason Richardson sur les parquets des Sixers de Philadelphie, Hello Jason, such a solid performance, it’s a well deserved wi-"

"Nelson, c’est pas le bon Jason là..."

Allez, la blague est faite, et elle ne sera plus jamais réutilisée pour les autres productions du prodige de dix ans le cadet du basketteur du même nom ! Six ans après le premier opus, sobrement appelé "I", "JR" remet le couvert avec une nouvelle galette de haute technicité en étant toujours accompagné de son compagnon de route, le batteur Luke Holland, pour un résultat disons... intéressant ?

Il faut dire que Richardson défraie pas mal la chronique, entre ses admirateurs béats devant ses capacités guitaristiques surhumaines, et surtout ses haters affirmant à qui mieux-mieux son impersonnalité et la fadeur de ses compositions en dehors du travail qu’il a pu produire lorsqu’il était en groupe (BORN OF OSIRIS, CHELSEA GRIN). Objectivement (ou pas), il faut reconnaître que le gusse doit faire partie des dix (disons vingt) guitaristes modernes les plus spectaculaires, notamment grâce à sa capacité à se mettre en difficulté pour élever son niveau de jeu... parfois, il est vrai, au détriment du feeling ou de l’harmonie ambiante. Je suis la Suisse, OK ?

Un premier aspect reprochable à "II" est le pot-pourri de titres qui le composent : "Tendinitis" est sorti à titre promotionnel en... 2018, et sur les dix titres restants nous trouvons deux recyclages instrumentaux du travail précédent de Richardson au cours de son passage dans BOO ("XIV 2.0" et "Behold 2.0"), et enfin deux interludes. Cela fait un peu beaucoup pour faire avancer la mule !

Sans plus de pingrerie et de théories mercantilistes, il faut admettre que l’effort fourni par JR est colossal sur l’ensemble de l’album. On ne retiendra évidemment que les titres musicalement les plus intéressants, "Byronius Of The 4th Order" et "Sparrow" tombant dans une surproduction et un style Djent ne seyant pas suffisamment bien aux capacités du protagoniste.

"Tendinitis" porte bien son nom, la précision exigée pour l’exécuter est digne d’un sniper, et les cinq minutes doivent paraître une éternité à Richardson pour les reproduire. L’observer jouer ce titre à des grands messes comme le NAMM est un supplice, tant sa propre création semble le torturer physiquement.

Étant un grand fan de l’univers geek, JR nous gratifie sur "p00mbachu" de quelques passages et arrangements en 8-bit (de concert avec la huit-cordes), et surtout de références outrancières à Pokemon suite au pont jazzy (à la "Hos Down" sur "I") avec le thème des "Legendary Battles". Rien ne se prend vraiment au sérieux, alors que le commun des mortels n’est même pas capable d’appréhender ne serait-ce trois notes du duo infernal !

Cela n’a pas été évoqué jusqu’à présent, mais est-il bien nécessaire de préciser que l’arsenal de JR est au complet : le shred est d’une propreté et d’une régularité irréprochable même à haute vélocité, les sweeps parcourent la longueur entière du fretboard, le string-skipping donne l’impression que ses phalanges traversent les cordes, et les legatos sonnent aussi diaphanes que du cristal. Et pourtant, une dernière surprise nous était réservée en toute fin d’album : un featuring avec le non pas moins illustre Tim Henson de POLYPHIA dans un duel façon MORTAL KOMBAT opposant la hargne à l’allégresse, dans une bataille d’ego où seul l’auditeur déterminera le vainqueur. Le riff principal est redoutable, le pont d’Henson tout en alacrité, et le solo final de Richardson absolument écœurant, surtout avec la petite fessée du meilleur effet qu’il met à son floyd !

En résumé, cet album commence et finit en beauté, mais contient tout de même son lot de remplissage et de redites... pour un résultat très hétérogène et plutôt mitigé. Dans l’absolu, il est délicat de maintenir un degré d’attention maximal à l’auditoire sur un skeud d’instrumental de cet acabit. Avouez que vous vous êtes déjà fait chier sur du Malmsteen, Satch et compagnie. Tout le monde n’est pas Jason Becker qui veut, non ?

Note réelle : je me force de ne pas noter l’artiste et le respect immense que j’ai pour son travail, donc ce sera un 3/5, pas plus, pas moins !

Morceaux préférés : "Tendinitis", "Upside Down", et vu que "Behold-deux-point-zéro" ne peut pas vraiment compter, mon dévolu se jettera sur "p00mbachu".

Point pochette : je, euh... Quelqu’un peut m’expliquer ?

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   REMISSA

 
  N/A



- Jason Richardson (guitare)
- Luke Holland (batterie)


1. Tendinitis
2. Ishimura
3. Polyrhythmic Pug
4. P00bamchu
5. Sparrow
6. Threnody
7. Byronius Of The 4th Order
8. Xiv 2.0
9. Behold 2.0
10. Goodbye...
11. Upside Down



             



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