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DJENT METALCORE  |  STUDIO

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2014 Supreme Truth
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- Style : Born Of Osiris, The Voynich Code, Blade Of Horus, Melechesh
 

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SHOKRAN - Ethereal (2019)
Par REMISSA le 12 Novembre 2023          Consultée 804 fois

Vous savez ce que j’aime ?

- "Les groupes qui ont des discographies irréprochables ?"

Oui, merci Captain Obvious, mais ce constat est bien propre à chacun et sera sujet à des débats éternels. Non, l’unanimité réside davantage dans l’observation de l’évolution d’un groupe, partant parfois de loin pour atteindre des sommets après avoir trouvé une recette gagnante. Je ne sais pas si les Russes de SHOKRAN ont atteint le faîte de leur art, mais ils ne doivent pas en être bien loin.

En effet, en partant avec un "Supreme Truth" au mieux soporifique, au pire cringe par moments, et en poursuivant avec "Exodus" déjà bien plus convaincant, franchissant ainsi une immense marche, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec son successeur trois ans plus tard. Sachant que je m’étais déjà fait avoir à l’époque en déduisant que "Supreme Truth" était fantastique grâce à "Collapses", et que n’ayant écouté que l’éponyme séduisant de cet "Ethereal" me faisant arriver au même postulat, j’eus peur d’être nigaudement tombé dans le même panneau.

L’écoute des deux premiers titres ne rassurent en rien car "Unbodied" et "Nature Of The Paradox" s’enlisent dans la veine doucereuse du premier opus, l’inquiétude grimpe, mais s'estompe à "Shadows", et ne reviendra jamais nous hanter.

Entracte : bon, je vais être honnête, si vous n’aimez pas le Metalcore, déjà je ne sais pas ce que vous foutez ici, mais si en plus le Djent (hyper moderne de surcroît) et les voix claires de boys band vous filent des boutons, alors fuyez et vite, il n’y aura rien à sauver pour vous.

Reprenons. Ce qui transcende cet album est la multiplicité patente des influences orientant la direction artistique, sans approximation ou appropriation qui viendrait rendre le tout pénible ou réchauffé. Chaque titre a son lot de similitudes artistiques un peu criardes, et le track-by-track n’étant ni souhaité, ni foncièrement intéressant, je vous laisse plutôt imaginer une sorte de chimère croisant AUGUST BURNS RED/DREAM THEATER/BORN OF OSIRIS. Décrit comme ça, ça ressemble plus à Frankenstein qu’autre chose, mais force est de constater que, distillé intelligemment au gré des titres, le mélange des styles fonctionne surprenamment bien.

Le chant clair domine allègrement l’espace vocal d’Andriy Ivashchenko, le scream n’étant réservé que pour les parties beaucoup plus énervées, parfois sans transition, où le Djent sort de sa torpeur sans toutefois abuser de breaks dormitifs. L’ensemble en demeure tout de même bien moins agressif que "Supreme Truth", mais arrive en parallèle à proposer une technicité, parfois discrète, mais bien réelle sur des soli alliant mélodie et virtuosité. L’incroyable "Superior" est en l’exemple parfait, avec son solo très DTien. Bon, Petrucci is not impressed, mais tout de même, le fait d’en évoquer la comparaison est suffisamment flatteur en soi !

Énormément de parties au clavier sont également introduites, jusqu’à plus soif sur les titres acoustiques (un peu trop nombreux et redondants à l’instar de "Destiny Crucified" ou "Ascention"), mais savent accompagner l’orchestration générale en proposant des éléments hétéroclites et avec une contribution concrète et pas uniquement en tant que faire-valoir. À côté de cela, des titres comme "Conquerors" viennent contrebalancer l’ambiance légère qui règne avec des riffs bien hargneux, se permettant même quelques gravity blasts et harmoniques artificielles bendées typiques du Core qui donneraient bien envie de faire pogoter nos corps de trentenaires (au minimum) déjà bien usés par les excès festivaliers passés.

Même s’il est pas exempt de défauts, l’esthétique égyptienne animant le groupe étant quasiment gommée de l’album hormis dans les paroles au travers de métaphores alambiquées ou dans l’oeil d’Horus sur l’artwork, et le mixage étant parfois électro à outrance, l’ensemble est à la fois dense mais digeste et seule la dynamique intense sera imprimée dans notre esprit. Audace et gain en maturité gagnants pour SHOKRAN.

Note réelle : en supprimant les quelques passages melliflus, afin de garder une incisivité de bout en bout, la note maximale aurait pu être attribuée. Il faudra se contenter d’un 4/5 malgré tout très bien mérité !

Morceaux préférés : "Superior", "Ethereal", "Conquerors".

Point pochette : même s’il s’agit de la moins réussie de la discographie du combo russe à mon goût, elle n’en reste pas moins réussie et représente bien l’ambiance éthérée insufflée musicalement.

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   REMISSA

 
  N/A



- Dmitry Demyanenko (guitare)
- Andriy Ivashchenko (chant)
- Mikhail Isaev (batterie)
- Rodion Shevchenko (basse)


1. Unbodied
2. Nature Of The Paradox
3. Shadows
4. Ascention
5. Conquerors
6. Superior
7. Golden Pendant
8. Ethereal
9. Faces Behind The Stars
10. Destiny Crucified



             



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