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2010 Exoplanet
 

- Style : Cynic, Tesseract, Periphery, Monuments, Animals As Leaders

THE CONTORTIONIST - Exoplanet (2010)
Par REMISSA le 29 Décembre 2023          Consultée 420 fois

"Ah, le Djent, enfant mal-aimé du Metal, qui-"

"C’EST PAS DU METAL ESPECE DE POSEUR ! GNAGNAGNA *insérez des arguments stériles*"


C’est à peu près ce qui a dû se passer à la sortie de cet étrange album aux sonorités futuristes, avec son approche résolument contemporaine, évoluant au fil de l’écoute vers des directions inattendues, explorant des recoins peu conventionnels, et devenant au final un disque de référence du tant stigmatisé Deathcore. Ouais en fait, ce disque c’est du pinard, bonifié par le temps. Car The CONTORTIONIST ne se contente pas d’un Core se fourvoyant dans la facilité, à coups de sonorités artificielles, truffé de breaks régaliens et rébarbatifs. Tous les paysages sont explorés au fil de cet "Exoplanet", sur laquelle il fait bon larguer ses amarres pour y découvrir des contrées méconnues, dans le contexte du début des années 2010.

La galette n’est pas avare en coquineries, car à ouïr les deux titres d’ouverture, "Primal Directive", et la première partie de "Flourish", cela semble attaquer assez frontalement, avec un Metalcore tel que l’on sait l’identifier, assez massif pour prétendre appartenir au genre, mais qui va se révéler rapidement plus que cela, témoignant d’une virtuosité au service d’une harmonie innée, la dualité entre le combo Baca/Maynard étant palpable. En parlant de Baca, le frangin qui occupe le poste de batteur n’est pas en reste, bousculant le tempo régulièrement et étant indécemment à l’aise dans l’exécution d’une polyrythmie complexe.

Le chant de Carpenter, jouant dans un growl classique et ayant plus un rôle d’accompagnateur que de leader au sein de ce joyeux quintet, sait se renouveler en passant dans des phases claires assez lancinantes et est dévoué aux expérimentations des claviers et des cordes. Ces dernières naviguent au fil des titres ("Contact", "Advent") sur des vagues plus progressives, bien que la courtesse générale des titres ne permette pas de développer comme il se devrait ces soupirs trop fugaces, et se séchant net avant l'enchaînement du titre suivant.

Pour contrer cette barrière temporelle finie, et réussir à faire rentrer ce surplus d’idées et d’inspirations dans une galette de moins de cinquante minutes, un inévitable pont ("Axiom") s’impose avant une trilogie éponyme d’une treizaine de minutes faisant office d’épilogue. Et c’est sur cette dernière que les natifs d’Indianapolis s’affranchiront du carcan imposé par le Deathcore, en entamant avec un "Egress" (l’ironie) tout en finesse, basculant lui-même vers un Metalcore plus sommaire visant à introduire "Void", chavirant vers un Prog incisif (sa conclusion rappelant furieusement elle-même la fin de "This Dying Soul" d’un DREAM THEATER des grands jours), pour abruptement basculer sur "Light" relativement indéfinissable, oscillant entre un Jazz atmosphérique et un Post Rock inopiné, avant de couronner le tout sur une phase Djent, une vraie, histoire de remettre l’église au milieu du village. Ouf, et on est au bout !

Il est difficile de décrire efficacement cette curieuse "exoplanète" tout en lui rendant ses lettres de noblesse sans entrer dans un descriptif noueux des morceaux en réalisant du track-by-track, tant chacun a ses spécificités (le paragraphe précédent, chiant à souhait, appuyant ce constat). Et le plus beau dans tout ça, c’est que ce skeud révèle encore des secrets, passées les dizaines et les dizaines d'écoutes tout en sachant être abordable de prime abord, et si l’on ne se circonscrit pas à son approche et son ADN malgré tout coreux.

C’est quand même dingue : il est relativement simple à appréhender, mais il déplaira aussi bien aux Corekids bornés vis-à-vis de sa mutation régulière vers des phrasés langoureux, qu’aux défenseurs d’un Metal pur-sang, étant rempli de chugs malgré son absence de breaks new school. Qu’il est dur d’être au four et au moulin ou de vouloir plaire à tout le monde, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant une bonne dizaine d'années que j’y reviens sans rechigner, comme un retour aux sources d’un groupe ayant réussi un tour de force, et du premier coup s’il-vous-plaît. Que faut-il de plus pour vous convaincre ?

Note réelle : il ne vole pas son 4/5 : novateur et audacieux, et surtout quelle désinvolture dans l’exécution, merde !

Morceaux préférés : "Flourish", "Oscillator", "Exoplanet I : Egress".

Point pochette : je vous dis que c’est du Prog, vous ne me croyez toujours pas ? Vous mettez ça entre un INTERVALS et un THEIR DOGS WERE ASTRONAUTS en kiosque, et on y voit que du feu !

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   REMISSA

 
  N/A



- Jonathan Carpenter (chant, clavier)
- Robby Baca (guitare, clavier)
- Cameron Maynard (guitare)
- Christopher Tilley (basse)
- Joey Baca (batterie)


1. Primal Directive
2. Flourish
3. Expire
4. Contact
5. Advent
6. Vessel
7. Oscillator
8. Axiom
9. Exoplanet I: Egress
10. Exoplanet Ii: Void
11. Exoplanet Iii: Light



             



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