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INFANT ANNIHILATOR - The Battle Of Yaldabaoth (2019)
Par REMISSA le 3 Novembre 2023          Consultée 520 fois

Et de trois ! Toujours dans la recherche d'absurdité et d'exagération, voilà qu'INFANT ANNIHILATOR remet le couvert avec "The BOY". Et oui, il s'agit d'une énième facétie où l'acronyme avait déjà été sélectionné avant le nom lui-même. Après "PLOP" (pour dire bonjour je suppose ?), et "The EGG", l'embryon est devenu un petit garçon, et à en juger par ce qu'il nous réserve, nous ne sommes pas prêts à ce qu'il entre en crise d'adolescence si vous voyez ce que je veux dire…

Prenons tout de même le temps d'expliquer qui est Yaldabaoth, un démiurge doublé d'un faux dieu globalement pas très sympa, qui a créé le monde matériel et emprisonne les âmes dans leur enveloppe physique les empêchant d'atteindre la postérité. Et il aime visiblement se bagarrer. Le job est fait, j'enlève ma peau de Lorànt Deutsch et je reprends celle de chroniqueur !

Avec des invités de marque (Alex Terrible de SLAUGHTER TO PREVAIL, Trevor Strnad de The BLACK DAHLIA MURDER, et Alex Teyen de BLACK TONGUE) et fort de leurs précédents opus, étant à la fois généreux en durée et en démonstration de… bruits en tout genre dirons-nous, la bande à Dickie a tous les arguments pour nous pondre une entité toujours plus violente, toujours plus rapide, toujours plus absurde… Et hélas ce "toujours plus" atteint son paroxysme, le transgresse, et bascule hâtivement dans le "trop".

Je vous vois venir, à vous demander comment INFANT ANNIHILATOR peut pécher par ses excès, sachant que c'est par définition ce qui caractérise leur démarche artistique, et si je ne serais pas à tout hasard un peu aigri ? Ce n’est pas excluable, mais il faut reconnaître que le jusqu'au boutisme dans le grotesque et les abus en tous genres détériorent le résultat final là où "The Elysian Grandeval Galèriarch", bien que non exempt de défauts visibles comme le nez au milieu de la figure, a su choquer et surtout surprendre par ses outrances. Pourtant tout part bien avec "Childchewer" et "Three Bastards", et son riff d'une efficacité irréprochable, décrivant la folie d'IA dans toute sa splendeur : les modulations dans les éructations d'Allen étant toujours aussi impressionnantes, les blasts de batterie de Kitcher sont démentiels mais humainement appréhendables, et les sweeps sont artificiellement cleans grâce à leur hyper-compression. L’abandon de Guitar Pro 5 pour investir dans le 6 grâce aux recettes précédentes sûrement (et oui je recycle cette blague à chaque fois car ça me fait rire !).

Non, les soucis interviennent par la suite et demeurent jusqu'à "A Rape Of Sirens", embarquant sur leur passage "The Kingdom Sitteth Lonely Benea…zzzzzz" et le passage du regretté Strnad qui est totalement sous-employé pour la tâche. Et surtout ce manque cruel d'inspiration et de renouveau nous fait décrocher inlassablement notre attention, le paroxysme de l’extravagance arrivant sur "Feast Ov Goreglutton".

A new foe has appeared : la quadruple pédale (ou plutôt la double-double pédale) montant le tempo au-delà de 320BPM, et pas que sur des gravity blasts de quelques secondes, mais sur des pans entiers cassant tout ébahissement, le chant d'Allen s’en voyant gommé au mixage, duquel on ne perçoit qu'un scream brouillon et sans grande audace, hormis quelques snarls et rototos fugaces. Quel gâchis en connaissant les capacités du gringalet…

L'écoute redevient plaisante avec l’intervention du seul homme pouvant se battre à mains nues avec ours noir (à part Poutine), Alex Terrible, où le tempo redevient abordable et laisse plus de répit pour apprécier les licks gras via l'octaver (qui aurait pu, et dû, devenir LE gimmick de "The BOY"), qui vient alourdir les morceaux en apportant une atmosphère guerroyante et intense, idoine à la thématique générale.

Bla bla bla, on copie/colle, et nous voilà en gros à "Paedophilic Legacy", le seul titre "inutile donc indispensable" (expression bannie depuis vingt ans, je sais), alors qu'à l'accoutumée l'annihilateur de nouveaux-nés nous avait habitué à bien plus, c’est qu’ils nous léseraient en prime !

En résulte finalement un album extrême de Metal Extrême, extrêmement inégal. Il est certes plus riffé, certes plus groovy par échantillonnage, mais ne possède pas de moment intrinsèquement catchy ou mémorable pour autant. Je finirai par citer l'un de nos pilotes de F1 les plus illustres :

"À fond, à fond, à fond !" - Jean Alesi

Les deux premiers tours à pleine bourre, et on connaît la suite… Crash barrière.

Note réelle : j'ai hésité, de colère, à lâcher un 1, mais il faut reconnaître tout de même le cœur mis à l'ouvrage, donc un 2/5 me semble plus de rigueur.

Morceaux préférés : "Three Bastards", "Childchewer", *fourre sa main dans le sac pour piocher la boule noire* et "Empusa, Queen Of The Damned".

Point pochette : Étrangement, la police en Arial ne choque pas tant que ça ! Très sombre, mais très intense avec énormément de détails classieux, une réussite.

Indice de répugnance : 1/5, gentillet, PRESQUE bon enfant.

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   REMISSA

 
  N/A



- Aaron Kitcher (batterie)
- Eddie Pickard (guitare, basse)
- Dickie Allen (chant)


1. Childchewer
2. Three Bastards
3. The Kingdom Sitteth Lonely Beneath Thine Hollowed
4. Ov Sacrament And Sincest
5. Feast Ov Goreglutton
6. Plaguebearer
7. Swinaecologist
8. A Rape Of Sirens
9. Empusa: Queen Of The Damned
10. Ere The Crimson Dawn
11. Thy Faith, Thy Oblivion
12. The Battle Of Yaldabaoth
13. Necropocalypse
14. Paedophilic Legacy



             



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