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2016 Lifelines
2019 Trauma
2022 True Power
 

- Style : Crown The Empire, Linkin Park, Hollywood Undead, Bring Me The Horizon

I PREVAIL - Lifelines (2016)
Par KOL le 25 Juin 2023          Consultée 648 fois

Franchement, je ne sais plus trop quoi dire, ni écrire sur I PREVAIL, je vous l’avoue d’entrée de jeu. C’est un sacré défi qui se présente à moi. Je ne sais pas trop ce que j’ai pu faire dans une vie antérieure pour mériter cela, mais j’ai indubitablement dû très mal me comporter. Genre pire que voler un sac à une petite vieille dans le métro. J’ai sans doute eu des velléités politiques, je ne sais pas… ou été assureur…

Reste qu’en me laissant berner tel un lapin de six semaines par "Bow Down" (présent sur l’album "Trauma"), apparu au gré d’une playlist aléatoire, j’ai illico été narguer mes camarades chroniqueurs, pérorant d’un air bravache que j’allais prendre en charge la discographie des Américains, et, je m’auto-cite : "vous allez voir ce que vous allez voir, mes petits poulets". Oui, on s’appelle comme ça entre nous, cela renforce notre cohésion d’équipe, à ce qu’il paraît.

Déjà que le Rap Metalcore n’a pas franchement la cote auprès de nos lecteurs, il me faut vous confesser que c’est encore pire au sein de la rédaction de NIME. Sur un malentendu, je peux aguicher un Fenryl, un T-Ray après l’avoir corrompu avec une obscure Imperial Stout, voire même Anima pour peu que le bousin comporte deux/trois sons électro bizarroïdes en option, mais franchement, ça ne se bouscule pas au portillon pour défendre le courant, ce n’est rien de le dire.

Voilà donc "Lifelines", premier LP officiel de la formation du Michigan, qui suit de deux ans "Heart vs. Mind", opus séminal de 2014. Et si le sophomore "Trauma" (2019) s’avérait particulièrement médiocre, son successeur "True Power" (2023) était tout simplement infecte (et j’essaie de rester poli autant que peu se faire). Autant dire que je n’aborde pas la chose avec grand enthousiasme.

Au fait, au cas où vous vous poseriez la question : oui, je passe en revue les albums dans l’ordre inverse de leur chronologie, contrairement à tout bon sens ou logique NiMienne. Les tauliers du bouclard vont à coup sûr se montrer fumasses, mais ils ne peuvent pas me virer, sinon qui d’autre que moi pour se fader quatre ou cinq écoutes d’une telle daube et perdre son temps à en relater les méfaits sur notre site favori ? Sans même parler d’essayer de trouver du positif dans ce ramassis de lieux communs et de poncifs musicaux ? J’essuierai sans doute quelques réprimandes, mais montrerai patte blanche lors d’une semaine BàD et tout sera vite oublié. Si d’aventure vous n’aviez pas de nouvelles de ma part dans la semaine à venir, merci de contacter les autorités compétentes en la matière.

Parce qu’objectivement, "Lifelines" est franchement mauvais, bouffant qui plus est à tous les râteliers : Metalcore, Rn'B, Punk Rock, Rap, Electro, et j’en passe et des meilleurs. C’est beaucoup trop produit ("Rise") pour être honnête cette affaire, mais les principaux soucis sont ailleurs, et s’avèrent bien plus gênants. Déjà, quel intérêt de singer LINKIN PARK quinze ans après ("Outcast", "Pull The Plug", "Alone"). Chester est mort, peut-on passer à autre chose messieurs ? Même LINKIN PARK ne faisait plus de LINKIN PARK depuis "Meteora", pourquoi un autre groupe ferait-il mieux ?

Et puis, ce qui est proprement insupportable ce sont les refrains barbapapa, tout droit sortis de la fête à Neu-Neu, avec le supplément churros. Et je vous le donne en mille : bingo, "Lifelines" en est littéralement gavé. Et ils en mettent partout les cochons… Le hic, c’est que le résultat est tellement dégoulinant, que cela décrédibilise totalement les passages les plus agressifs des chansons ("Already Dead", "Scars"). Le chanteur arrive à enchaîner les cris hardcore en mode very bad boy ("I pulled the trigger, and I sent you to hell. These are my final words to you, go fuck yourself") après avoir conté fleurette d’une voix mielleuse à une jeune demoiselle en pâmoison ("And I looked in your eyes as it all came to an end"). V’là donc le rebelle de pacotille.

Si l’on souhaite creuser concernant le (manque de) talent du groupe, sachez qu’ils parviennent à foirer les exercices les plus basiques en matière de rock : le pseudo-tube acoustique "My Heart I Surrender" et la balade "Alone", sont, pour rester gentil, fadasses. Je veux dire par là : même si tu n’es pas Alain Ducasse, tu sais faire cuire des coquillettes, non ? Bah, apparemment, pas I PREVAIL.

Ah et puis, histoire de garder une poire pour la soif et d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil, soulignons l’assourdissante absence de riffs. Vous avouerez que pour un disque de Metal, c’est quand même ballot. Les grattes en effet sont réduites à leur plus simple utilisation : des accords plaqués à la va-vite, qui viennent se perdre dans les arrangements synthétiques dont les formations de Metalcore US raffolent tant. Pathétique, tout comme les petites harmoniques artificielles placées ici et là pour se donner un style.

Ce sont finalement les morceaux Punk Rock qui s’en sortent le mieux. Sans être indispensables, "One More Time" et "Stuck In Your Head" ont un petit côté frais inhérent au style, et, au moins, ne font pas saigner les oreilles. Pendant trois minutes, on oublie presque la vacuité/prétention/cynisme (rayez la mention inutile) de ce qu’on vient de s’infliger. Manque de bol, I PREVAIL ne creusera pas ce sillon à l’avenir. On ne saura donc jamais s’ils passent à côté d’une carrière à la SUM 42 ou à la BLINK 147.

En sus d’un humour ayant dépassé la date de péremption, j’ai apparemment bien mauvais goût au vu de l’écoulement de leur production, vendue par palettes entières aux US. Je suis sincèrement heureux pour eux, car je ne suis qu’amour et bienveillance au fond. Et c’est avec cet amour du bon, du bien, du fait-maison tatoué sur la fesse gauche, que je vous encourage sincèrement à passer votre chemin si d’aventure I PREVAIL venait à se présenter à vous. Ni "Lifelines", ni "Trauma", ni "True Power" ne méritent votre attention.

Vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenus.

Note réelle : 1,5/5, évidemment arrondi à la baisse.

PS : par pitié, ne me demandez pas de chroniquer "Heart vs. Mind", c’est au-delà de mes forces.

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- Brian Burkheiser (chant baveux)
- Eric Vanlerberghe (chant baveux, pas content)
- Steve Menoian (guitare)
- Tony Compaseo (basse)
- Dylan Bowman (guitare)
- Lee Runestad (batterie)


1. Scars
2. Come And Get It
3. Stuck In Your Head
4. Lifelines
5. Chaos
6. Alone
7. Outcast
8. Rise
9. Already Dead
10. Pull The Plug
11. One More Time
12. My Heart I Surrender
13. Worst Part Of Me



             



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