(Presque) tout le monde sait que le 14 Avril 2023 est la date de sortie du nouvel album de METALLICA. Difficile de le louper, avec sa pochette jaune, les nombreux passages TV du groupe mais cette date marque également le retour d'un autre groupe, j'ai nommé le plus Frenchie des Australiens, KORITNI.

Cinq ans se sont écoulés depuis "Rolling" et de multiples péripéties sont arrivées à la formation. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un certain virus a totalement bousculé notre monde et celui de la musique. Lex Koritni, installé dans l'Hexagone, va, par souci pratique, recruter des musiciens français et italiens pour provoquer une meilleure proximité et pour favoriser donc les répétitions. Également, le but de Lex est de remonter sur scène, armé cette fois-ci d'une guitare où il assurera toutes les parties lead, une première ! Lex a les crocs, lui qui n'a plus foulé les planches depuis le Hellfest 2019 !

Exit donc Matt Hunter, Chris Brown, Luke Cuerden et Eddy Santacreu (ce dernier composait pas mal au sein du groupe) et bienvenue au transalpin Daniel Fasano derrière les fûts et au Français Tom Frémont à la six-cordes. C'est donc avec ce nouveau line-up que KORITNI nous invite à écouter ce "Long Overdue". Je n'ai pas voulu trop me spoiler en écoutant les singles, préférant ainsi une découverte de l'œuvre dans son intégralité. Déjà, l'artwork est très soigné (merci Mark Wilkinson) et la production est tout bonnement excellente. (merci Kevin Shirley) Si je devais résumer : les guitares sonnent terriblement bien, la basse ronronne comme il faut, ça groove sévère. Et Lex dans tout ça ? Bah toujours aussi efficace, pardi ! Son timbre si reconnaissable fonctionne toujours autant et quel plaisir d'entendre des nouvelles compositions.

Les compositions, parlons-en. Du long de ses 54 minutes, "Long Overdue" transpire de bonne humeur et d'amour envers le Hard Rock. Plutôt que de faire une intro pompeuse que beaucoup trop de groupes utilisent, KORITNI démarre son propos par un solo de guitare, tout en finesse, qui pourrait nous rappeler Angus Young. Au bout d'une minute, la machine se lance et "No Strings Attached" fait office de hit immédiat. Comment ne pas taper du pied face à cette ouverture d'album ? J'aime beaucoup le fait que KORITNI prenne son temps avant de lancer son morceau. "For The Love Of The Game" a la même structure et franchement ça le fait.

La suite n'est pas en reste. Le groove, si caractéristique au groupe, est omniprésent. Écoutez le titre éponyme, son intro presque sensuelle fait son petit effet (ce riff est resté ancré dans ma tête pendant plusieurs jours !), les soli simples mais bien exécutés, quel plaisir ! KORITNI va se montrer simple et efficace à l'image d'un "Tonight" ou d'un "Better", très radio-friendly, qu'on pourrait qualifier de morceau des BEATLES sous testostérone. "Last Time" également très Rock dans l'âme est une réussite et montre que KORITNI touche à tout de bien belle manière.

Globalement, tous les titres sont bons même si certains sont un peu convenus. "Born To Lose", avec son côté AC/DC prononcé grâce aux chœurs ne prend pas, "Take It Off" également aurait mérité un meilleur traitement. Mais le reste, vous pouvez y aller les yeux fermés ! Et si vous souhaitez quelque chose de plus péchu, essayez donc "Funny Farm", morceau terriblement addictif et vindicatif, qui se rapproche du Heavy Metal.

KORITNI réussit son comeback haut la main grâce à des compositions variées et efficaces. Le Hard Rock fait partie des styles qui nous donnent envie d'y revenir dans plein de circonstances mais surtout pour la bonne humeur transmise. Mission réussie donc pour Lex et sa bande qui nous délivre un opus frais, énergique et addictif.

Note réelle : 3,5/5 réhaussée car 4 car je suis vraiment ravi du retour de KORITNI.