Parfois, il m’arrive d’être abasourdi lorsque je réalise à quel point NIME diverge d’autres webzines lorsqu’il est temps d’émettre une critique par rapport à un album. La plupart du temps, on retrouve nos chroniqueurs beaucoup plus pointilleux et sévères que la concurrence. Il n’y a qu’à voir les critiques par rapport au nouveau MAIDEN que bien des journaux spécialisés ont qualifié de "génial" pour voir à quel point on est complètement à l’opposé.

Étant légèrement en panne d’inspiration pour écrire ma chronique sur "Through Worlds Of Stardust", j’avais décidé de lire les reviews un peu partout sur le Net histoire de m’inspirer un peu. Quelle ne fut pas ma surprise de voir à quel point mon avis concernant le cinquième album de STEELHEART divergeait de la plupart des chroniqueurs. "Génial", "intemporel", "un classique qui ne vieillira pas" : voilà les qualificatifs affublés à l’offrande de la bande à Miljenko Matijevic lorsqu’il était question de commenter ladite-chose. J’ai donc pris le temps de me repasser "Through Worlds Of Stardust" afin de vérifier, mais mon avis ne change toujours pas.

Alors voilà : après neuf ans de silence radio, STEELHEART est de retour avec une toute nouvelle offrande. L’avantage est que les gars prennent leur temps avant de sortir de nouvelles compositions. Un bon plus afin de se donner un peu d’inspiration. Ceux ayant jeté un coup d’oreille sur "Good 2B Alive" ne seront pas dépaysés : la production est monstrueuse, on est dans du Hard Rock bien mélodique et la voix de Miljenko est toujours aussi au poil. Le bon point de l’album est d’ailleurs que, pour une fois, notre sympathique leader n’en fait pas trop et n’est pas aussi omniprésent sur les titres. Il laisse un peu plus de place pour les passages instrumentaux.

Sans parler de concept-album, on peut tout de même mentionner sans se tromper que la thématique principale est l’amour avec un grand "A", d’où le dessin en signe de cœur sur la pochette. Malheureusement pour moi, ça devient un peu gênant et redondant comme thématique. On ne peut d’ailleurs pas dire que c’est très original non plus. Bon, ici on la retrouve sur toutes ses formes : la sexualité est abordée avec "My Dirty Girl", les relations compliquées avec "You Got Me Twisted", ou la relation de couple avec "I’m So In Love With You". Je n’ai nommé que trois morceaux, mais je peux vous assurer que chaque titre possède une connotation qui peut se lier avec l’amour. Et qui dit amour dit bien sûr Power-Ballades, plutôt nombreuses ici. On les retrouve particulièrement en dernière moitié d’album. "I’m So In Love With You" termine d’ailleurs "Through Worlds Of Stardust" avec un piano et un Miljenko qui chante tranquillement de façon mélancolique.

Entre "Good 2B Alive" et cette galette, je dirais que celle-ci lui est supérieur : une meilleure composition, un chanteur qui est plus en retrait, une plus grande maturité d’écriture générale permet à "Through Worlds Of Stardust" de se sauver avec la victoire. Néanmoins, le cinquième album de STEELHEART est pour moi un échec, ne méritant pas trois étoiles pour autant. Trop mou, trop redondant dans la thématique "amourette à deux balles", la bande à Miljenko peine à livrer la marchandise. "Neuf ans d’absence pour ça", diront les fans. Nous sommes en 2022 et STEELHEART n’a pas donné de signe de vie, préférant retomber en dormance. Mais pour combien de temps ?

Morceau préféré : "You Got Me Twisted".