En 2001, les Donnas sortent leur 4ème album studio intitulé "Turn 21". Ce titre a une signification paticulière pour les 4 demoiselles du groupe car elles fêtent leurs 21 ans au moment où elles sortent cet album. Celui-çi marque également la fin de leur collaboration avec Lookout! Records, le label indépendant qui les chapeautait jusqu'alors.

Que dire de cet album ? Tout simplement qu'il est très Rock n'roll... Pour rentrer davantage dans les details, les Donnas ont accouché d'un disque à mi-chemin entre Hard Rock n'roll et punk. Si, à leurs débuts, elles donnaient dans le punk old-school dans la lignée des Ramones; elles se sont progressivement affranchies de ces influences pour injecter dans leur musique une bonne dose de Hard Rock typiquement 80's (notamment ce qui certains appellent hair-metal).

Ce qui est bien avec les Donnas, c'est qu'elles ne cherchent pas midi à quatorze heures et leurs titres vont droit au but. En effet, sur les 14 morceaux, 2 seulement dépassent le cap des 3 minutes. Les titres qui attirent le plus l'attention: "Do you wanna hit me", "Midnite snack", "You've got a crush on me", "Don't get me busted" qui lorgnent résolument vers le Hard Rock tel que le pratiquaient Kiss, AC/DC, voire Joan Jett. Sans être specialement craquantes, les Donnas savent y faire pour insuffler un côté sexy à leur musique. Si vous en doutez, penchez-vous plus attentivement sur des chansons telles que "40 boys in 40 nights" qui a tout d'un classique et qui s'apparente beaucoup à une incitation à l'émancipation, "Play my game" et ses paroles anti-machisme, "Hot pants".

Le côté punk est toujours présent chez ce sympathique combo féminin, rassurez-vous. La preuve avec "Police blitz", "Gimme a ride" et "Little boy" dont la durée est inférieure à 2 minutes. Et pour faire bonne mesure, elles se fendent d'une reprise de JUDAS PRIEST plutôt sympa: "Living after midnight".

"Turn 21" est un album de Rock vraiment cool à écouter et les Donnas ont confirmé qu'elles étaient bel et bien les dignes héritières des Runaways. A une époque où l'industrie musicale gavait(et continue de gaver, d'ailleurs) le public de girls-bands et de pouffes écervelées, soumises au lois du marketing; il était rassurant de voir un groupe de filles capable de faire sonner une guitare, une basse, une batterie et jouer la carte de la sincèrité sans arrière-pensée.