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TURBONEGRO - Rocknroll Machine (2018)
Par KOL le 8 Mai 2022          Consultée 667 fois

Ce qui est bien avec TURBONEGRO, c’est que les mecs n’en ont clairement rien à foutre de rien. Leur côté Punk ne se ressent pas que dans leur musique, mais aussi dans leur approche très "Never Mind The Bollocks". Ils sont là pour donner et prendre du plaisir, depuis trente ans. Le départ en 2011 de l’emblématique frontman, Hank Von Helvete, par ailleurs décédé l’année dernière, n’a heureusement pas changé l’âme de la formation norvégienne, qui revient donc en 2018 avec ce "RockNRoll Machine", six ans tout de même après "Sexual Harassment", ce dernier intronisant Tony Sylvester derrière le micro. La pochette est d’un goût plus que douteux, pour ne pas dire moche, mais le groupe n’est pas là pour cela, et ne l’a véritablement jamais été, c’est même sa marque de fabrique.

Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le style proposé, que le combo définit lui-même comme du Deathpunk, TURBONEGRO propose un mélange gras de Punk et de Hard Rock, mâtiné d’une absence totale de prise de tête, voire d’un côté franchement régressif au niveau des textes. Cependant, attention de prendre tout de même les lascars au sérieux car niveau compositions et instruments ils ont toujours démontré une capacité à pondre des morceaux tranchants, très bien exécutés. Il n’y a qu’à écouter leur album référent, le bien-nommé "Apocalypse Dudes", pour s’en rendre compte : une remarquable explosion de guitares, largement sous-estimée, si vous voulez mon avis.

Ce qui marque l’écoute de ce nouvel opus, dès son introduction, ce sont ces claviers très datés, typés 80s, que n’aurait pas renié VAN HALEN à l’époque. Hommage ? Faute de goût provocatrice ? Je penche pour un mix des deux à l’écoute de "Skinhead Rock & Roll" par exemple. Il faut le prendre au degré 1,5, c’est souvent comme cela que c’est le meilleur. Dans son ensemble la production sonne très vintage, que ce soit sur cet aspect ou sur le travail des grattes, qui ne dépareilleraient pas sur un "Flick Of The Switch" d’AC/DC par exemple. L’inspiration des Australiens est d’ailleurs omniprésente. Comment ne pas imaginer que le title-track "RockNRoll Machine" n’est pas une ode à Malcom, décédé l’année précédente, tant l’intro à la six-cordes nous rappelle le regretté taulier. Un petit « Oï » à beugler en concert, vient cependant apporter la caution « No Future » du groupe. Il en va de même pour "Fist City", par ailleurs très réussi, aux paroles délicieusement débiles (« you say you like it rough, so I just left the gloves at home, I’m setting off to where the sun has never shone”). Sur le coup, on n’est pas loin de l’esprit ULTRA VOMIT. Globalement, par rapport à leurs débuts, le groupe sonne bien plus Hard Rock que Punk sur cette fournée, malgré le premier véritable titre "Well Hello" qui officie lui dans la continuité de leur répertoire passé.

Moins franc et direct, donc, que sur les précédents albums et résolument rétro dans l’approche et dans le son, ce "RockNRoll Machine" est d’un bon niveau, constant, pour peu que l’on passe sur ces claviers et que l’on ne soit pas plus attaché que ça aux aspects Punk de leur musique. L’attitude fun du groupe reste, elle, bien présente. Véritable déclaration d’amour à AC/DC, jusque dans le son, TURBONEGRO sait encore composer de belles pépites Hard Rock, comme "Hot For Nietzsche", bien placé au milieu des onze titres de la tracklist afin de conserver une tension constante et d’éviter le syndrome du ventre mou, trop souvent proposé par certains artistes. En revanche, connaissant les capacités de la formation en matière de guitares, on regrettera que le combo n’ait pas cherché à sortir de sa zone de confort, les soli étant plaisants mais plutôt convenus et franchement en-deçà de leur glorieuse histoire. Cela donne un sentiment de facilité et une petite amertume de mon côté, compte-tenu des six ans écoulés entre les deux livraisons et du potentiel affiché par le passé en la matière.

Sur une note plus positive, le chant de Tony Sylvester, plutôt agréable et posé, contraste avec un passé plus foutraque et moins recherché. Le bougre est ainsi particulièrement à l’aise sur le "John Carpenter Powder Ballad" et sa jolie ligne de basse qui nous rappelle un JUDAS PRIEST de la belle époque. Les Suédois de GHOST ne renieraient d’ailleurs sans doute pas ce titre, qui aurait place toute trouvée sur "Prequelle" ou "Impera", à quelques artifices occultes près.

39 minutes d’énergie Punk N’Roll, la recette évolue sensiblement mais fonctionne toujours. Pour tout dire, si je n’ai pas plus accroché que cela à la dimension très nostalgique qu’ils ont cherché à donner à leurs arrangements et plus globalement à leur production, il n’en reste pas moins que les onze titres sont suffisamment variés et pêchus pour éprouver un réel plaisir à l’écoute. Pas sûr en revanche que "RockNRoll Machine" tourne très longtemps sur ma platine.

Note : 3/5, pour le plaisir, comme dirait ce bon vieux Herbert !

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   KOL

 
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- Tony Sylvester (chant)
- Rune Gronn (guitare)
- Euroboy (guitare)
- Thomas Seltzer (basse)
- Tommy Manboy (batterie)
- Haakon-marius Pettersen (klaviers)


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