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WOLVESPIRIT - Change The World (2022)
Par DARK BEAGLE le 20 Mars 2022          Consultée 1269 fois

Nous le savons tous, nous avons passé deux années assez particulières, suite à une pandémie mondiale qui évoquait les grandes heures de la grippe espagnole avec pour résultat des confinements, le port du masque, le passe sanitaire puis vaccinal. Et bien entendu, l’impossibilité pendant de longs moment d’assister à des concerts autrement que derrière l’écran de son ordinateur, à regarder des musiciens faire comme s’il y avait un public en face d’eux. Et alors qu’on semble entrapercevoir le bout du tunnel, v’là t’y pas que le Poutine envahit l’Ukraine. Sérieux, il y a des claques qui se perdent. Et la situation mondiale pèse tout de même sur le moral et visiblement, Debbie Craft n’a pas super bien vécu la situation. Et la voilà qui lâche les tenues psyché et les mandalas pour une imagerie à la Mad Max.
#labonneambiance

WOLVESPIRIT, depuis deux albums, semblait se concentrer sur ses acquis. Il ne proposait pas grand-chose de bien neuf, se contentant de répéter une formule qui lui allait plutôt bien, mais qui ne faisait pas progresser les choses. Vous vous souvenez de "Will Hunting" et de l’équation écrite au tableau qu’aucun élève n’arrivait à résoudre ? On en était un peu là. Des gars plutôt brillants qui ne parviennent pas à résoudre une équation. Le nouvel album ? Bon, pour faire court, "Change The World" n’est pas l’intervention de Matt Damon. Alors que pourtant, on assiste à une espèce d’évolution, mais pour le moins incongrue.

La pochette déjà. D’habitude, nous avons droit à des trucs franchement psychédéliques, selon l’inspiration du moment. J’évoquais les mandalas précédemment, et franchement, il y avait de ça. Des trucs très colorés, bariolés, qui sentaient un peu la cigarette qui fait rire ou qui avait le goût du LSD avant qu’il ne ronge les dents. Là, c’est clair, on nous promet du changement. Bon, ça sent un peu le film post apocalyptique avec écran vert mal géré et décors de studio réalisés à la va-vite. Choix surprenant de prime abord, mais une fois que l’on pose le disque sur la platine, on comprend qu’il n’y a pas que le visuel à s’être durci.

Le style de WOLVESPIRIT était très ancré dans des ambiances très ’70, avec un clavier bien présent, qui donnait l’impression que l’on assistait au mariage plutôt réussi entre BLACK SABBATH et URIAH HEEP, mais avec une chanteuse qui évoque par moments Janis Joplin. Vous voyez un peu le truc ? Pile poil dans la lignée Revival ’70, mais qui évolue de façon un brin plus confidentiel que certains noms ronflants du genre comme, au hasard, BLUES PILLS. Après, est-ce que durcir le ton va-t-il apporter une lumière nouvelle sur l’existence de cette formation ?
#troplesuspens

"Change The World" est très étonnant quand on connaît les essais précédents du groupe. Est-ce une bonne chose ? Pour ceux qui jugeaient que la bande à Debbie Craft ne se renouvelait plus, oui, forcément, il y a quelque chose d’alléchant. Ceux qui attendent un certain type de musique de sa part vont tiquer. L’ensemble sonne de façon plus Heavy Metal. Pas à la IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST, mais plus de la façon d’un BLACK SABBATH featuring Ronnie James Dio, avec des rythmes plus enlevés tout en essayant de conserver quelques élans plus Hard Rock dans l’esprit. Un entre-deux parfois un peu étrange, qui ne fonctionne pas systématiquement, surtout quand les claviers interviennent de façon trop décalée. C’est le cas pour "Time Is Running", qui propose un aspect très moderne avec ses guitares abrasives qui sont annihilées par un clavier trop ’70 qui sonne vraiment de façon trop kitsch.

Le souci de ce disque, c’est que le groupe essaye de faire bouger sa formule et qu’il y parvient, tout en refusant certaines concessions. Aussi, certaines ambiances sont proches des albums précédents, avec un psychédélisme de bon aloi quand d’autres regardent droit devant eux, en proposant des titres plus novateurs (#labonneblague). Enfin, je me comprends : qui bougent dans d’autres directions serait ainsi une terminaison plus juste. Forcément, les deux ambiances ne se télescopent pas toujours dans la meilleure des harmonies. Mais ce n'est pas non plus la lune qui s'écraserait sur la terre, poussez pas mémé dans les orties, surtout quand elle n'a pas de culotte.

Et pourtant, en creusant (même pas profondément, passer le tamis en surface suffit), il y a de très bonnes choses sur ce disque, à commencer par un title track tout ce qu’il y a de plus ambitieux, qui culmine à six minutes et qui pose son groove et son aspect rétro comme une évidence. Il y a quelque chose d’épique qui s’en dégage et qui rappelle étrangement le GAMMA RAY de "Heading For Tomorrow" (la chanson) sur le refrain. Certainement une espèce de filiation avec URIAH HEEP. L’autre très bonne surprise est un "Over The Rainbow" en total décalage avec le reste mais qui se fond dans la masse avec beaucoup d’assurance. Il est d’ailleurs de bon ton de noter que les ballades sont plutôt bien réalisées ici. "I Belong To You" a de quoi dresser les poils, tandis que "Fallen" nous rappelle à quel point BON JOVI avait tapé fort avec "Wanted Dead Or Alive" et son mélange entre Rock et Country réussi.

Nous retrouvons d’ailleurs quelques relents Country sur la guitare introductive de l’excellent "Thunder And Lightning". Le reste oscille entre le concret, le moyen et le pas franchement reluisant. Dans cette catégorie, il convient de citer "Crazy" qui souffre un peu du même problème que "Time Is Running" : une approche plus moderne dans le riff, un clavier hors-course qui ne parvient pas à sublimer l’ensemble. C’est d’autant plus triste qu’il s’agit là du dernier morceau et qui vient achever l’album sur un raté qui ne doit pas définir ce que l’on a pu penser de cet album. Il est de bon ton toutefois que souligner que les morceaux les plus faibles sont souvent rehaussés par des refrains bien amenés et bien exploités, ce qui est l’un des points forts du groupe.

Vous l’aurez compris, je reste un brin circonspect face à ce disque qui contient de belles choses mais qui peine à me convaincre totalement. Peut-être que l’aspect plus innocent et enfumé de "Free" faisait ressortir plus ce qu’est l’essence du groupe. En revanche, nous ne pouvons plus l’accuser d’immobilisme. Il se donne un nouvel élan et s’offre de nouvelles perspectives d’avenir qui peuvent déboucher sur de très bonnes choses. "Change The World" est un cri du cœur pour WOLVESPIRIT, un album plus sauvage qu’à l’accoutumée donc, qui dévoile de nouvelles facettes d’un groupe qui mérite toutefois bien mieux que son quasi anonymat hors de ses frontières allemandes.
#jaitroprienàdireenfait

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- Debbie Craft (chant)
- Rio Wolfhart (guitare)
- Marco Tullius (basse)
- Martin The Animal (batterie)
- Oliver Wolfhart (claviers)


1. Don't You Know
2. Hells Bells Are Ringing
3. Change The World
4. Thunder And Lightning
5. Strong Against The Wind
6. Drown You Down
7. Fallen
8. Time Is Running
9. Over The Rainbow
10. I Belong To You
11. Crazy



             



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