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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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WHYZDOM - Of Wonders And Wars (2021)
Par HAPLO le 10 Février 2022          Consultée 1856 fois

Si j’étais superstitieux, ce que les années ou la vie ne m’ont pas encore imposé aujourd’hui, j’irais presque jusqu’à dire qu’un coquin de sort semble s’acharner contre nos petits prodiges hexagonaux de Metal Symphonique que sont indiscutablement devenus les Parisiens de WHYZDOM. Car sans s’appesantir sur le détail des nombreuses péripéties ayant marqué l’histoire de cette talentueuse formation portée par l’imaginatif Vynce Leff, et plus particulièrement celles ayant trait à la fidélisation d’une chanteuse (élément essentiel s'il en est pour le style concerné !), force est de reconnaître que les tracasseries de line-up ne semblent pas terminées !

La ravissante et très convaincante sirène métallique Marie Rouyer ornant toujours la proue de la caravelle colorée qu’est WHYZDOM depuis maintenant deux opus studio ("Symphony For A Hopeless God" en 2015 puis "As Time Turns To Dust" en 2018), on la retrouve ainsi avec le bonheur de la qualité approuvée et sans le stress de la nouveauté sur ce "Of Wonders And Wars" paru le 17 septembre de l’an de grâce 2021. Car si ce cinquième chapitre studio nous réserve une petite surprise, celle-ci s’illustre d’abord en l’amaigrissement significatif d’une brochette instrumentale dont la richesse et la virtuosité caractérisaient jusqu’à maintenant la griffe artistique d’un WHYZDOM baroque, généreux et offensif sur ses opus précédents (dont tu peux dors et déjà aller te repaître des kro présentes sur NIME, ben voui !).

Ce sont en l’occurrence les sieurs Marc Ruhlmann (claviers) et Tristan Demurger (basse), tous deux pourtant de vieux briscards du combo (même avec une ch’tite interruption pour Tristan) qui brillent par leur absence sur cette cuvée 2021, laissant le soin, ou la charge c’est selon, au multi-instrumentiste Maestro Leff de se coller à la mise en œuvre de ces instruments, et s’y j’en crois mes vieilles oreilles, de continuer à assurer ses parties guitares comme les orchestrations ! Le bonhomme portant déjà en grande partie la signature sonore et artistique du combo, celle-ci ne s’en trouve ainsi pas radicalement transformée : WHYZDOM nous offre son Metal Symphonique riche et puissant, au style épique, orné de mélodies et de refrains fédérateurs, une musique tant ample que goûteuse posée sur des prestations au synchro-cordeau ainsi que des orchestrations aux petits oignons… Bref du Sympho pur porc que les Parisiens maîtrisent diablement bien aujourd’hui et dont il sont l’une des références nationales.

Gardiens du Temple WHYZDOMien et de ses odes chargées aux Dieux bariolés du Metal Sympho, nos quatre rescapés vont mettre un soin particulièrement appliqué à l’ouvrage afin d’offrir un cinquième chapitre fourni et inspiré tant sur le fond que sur la forme.

Marie Rouyer y apparaît d’abord plus énergique et lyrique que jamais ; sans pour autant se priver de nombreux passages en voix claire et rentre-dedans à souhait, l’égérie de la formation, dont l’organe vocal semble gagner en dextérité au fil des albums, livre sur "Of Wonders And Wars" une prestation collant au plus juste avec des compositions diablement maîtrisées et taillées sur mesure. Ses parties chant me semblent un chouïa moins verbeuses que sur les deux opus précédents (ce qui permet à Marie de reprendre plus naturellement son souffle tout en intégrant quelques vertueuses nuances à son art !) et révèlent par delà même que la Diva apparaît comme ayant gagné en gestion de respiration comme en maîtrise. Le chant n’en est alors que plus agréable car mieux contrôlé et nuancé… tout en restant agressif ou tendre au fil des morceaux. La donzelle charme ainsi par son aisance sur les parties classiques sans pour autant louper la marche d’un "Stonehenge" au couplet voix claire particulièrement accrocheur ou sur son équivalent dans le dynamique et agréablement direct "Metropolis Lights".

Côté guitares, l’ami Régis Morin aidé en cela par des orchestrations tant pertinentes qu’équilibrées qui ne viennent pas étouffer les parties instrumentales, nous sort son grand jeu à lui : un art discret et efficace dilué entre des rythmiques chargées mais sachant être ciselées qui ne se départissent pas de soli directs, punchy, tout en demeurant joliment mélodiques. Sa prestation impeccable sur la balade piégeante "Touch The Sky", dont l’habile crescendo évite habilement l’écueil tentant de la mièvrerie d’usage, comme sa ligne rythmique diablement martelante sur le très fédérateur "Notre-Dame" indiquent clairement sa totale maîtrise du sujet sans pour autant le faire chuter dans le syndrome du guitar-hero à en vouloir voler la vedette aux autres musiciens… La classe !

Quant à nos deux derniers compères, sachant que Vynce opère en parallèle sur les parties guitaristiques, les arrangements divers et variés plus les claviers en sus de la basse, ils forment un socle rythmique solide et structurant dans lequel le frappé d’un Nicolas Chaumeaux en grande forme parvient à concilier du musclé en double grosse caisse comme du plus fuité dans des breaks cascadant joliment sur les variations successives qu’offre la musique de WHYZDOM. Le rythme d’appui comme les roulements pêchus sur la clôture d’un "Child Of Damnation" comme la double grosse caisse en embuscade sur le refrain puis en soutien du solo au fil du très percutant "The Final Collapse" témoignent bien de cette belle vélocité.

De leur côté, chœurs et orchestrations classiques habilement dosés viennent harmonieusement s’intégrer dans cet ensemble vertueux, assurant ainsi à "Of Wonders And Wars" d’être redoutablement convaincant (nos petits Frenchies n’ont pas à rougir face aux mastodontes du genre !) mais également très cohérent dans son ensemble… Qualité particulièrement recherchée à l’échelle d’un album s'il en est. Les pics d’excellence sont selon moi allègrement décapsulés par le chargé mais très percutant "Ariadne" aux lignes rythmiques amples introduites par une séquence digne d’EPICA puis magnifiées par un refrain délicieusement lyrique et mélodique. WHYZDOM réitère le sans-faute quelques titres plus tard avec l’envoûtant "Pyramids" dont les mélodies discrètement arabisantes nous versent vers de fines orchestrations, un solo cavalcadant puis une fin en apothéose aux chœurs célestes embellis de leurs contre-chants… Bluffant !

Avec "Of Wonders And Wars" WHYZDOM ne court pas après son leadership ou sa réputation : il les confirme avec talent.

Seulement voilà, ces sommets vivifiants ont l’inconvénient de faire paraître creux et sombres des éléments qui auraient sûrement brillé d’eux-mêmes sans ce contraste si dur à soutenir : c’est de fait ce qui arrive aux très corrects et très WHYZDOMiens "Wanderers And Dreamers" puis "Child Of Damnation" dont le classicisme d’abord rassurant tend ensuite à pâlir quelque peu à la lumière de ce qui suit. Un sort identique frappe le certes vivifiant "War" que la vélocité certaine a quand même bien du mal à faire décoller entre ces deux falaises abruptes que constituent ses voisins de table : un mini-problème de dosage et de positionnement qui ne gâche en rien l’écoute globale de "Of Wonders And Wars" tant la teneur calorique attendue ainsi que la marque artistique du combo imprègnent cet album dans sa globalité avec une belle cohérence d’ensemble. Les mauvais coucheurs pourront rétorquer qu’à force de vouloir tout faire, l’ami Vynce Leff finit par faire immanquablement gagner en cohérence la musique de WHYZDOM, mais j’aime à penser que les qualités évoquées plus haut pour chaque zicos sont bien réelles et que les places laissées libres par Marc et Tristan seront rapidement comblées ! De part sa richesse instrumentale, le Metal Symphonique s’accorde mal au syndrome de l’homme orchestre.. Et je ne parle même pas des ambitions scéniques !

Errant depuis des heures dans le dédale de la Pyramide élevée à la gloire des Dieux du Metal Sympho sous la seule lumière vacillante de ma dernière torche, je trébuche sur les restes d’un vieux groupe autrichien que ses fans ont négligé puis oublié depuis longtemps. Guidé par les vocalises enchanteresses de Marie Rouyer, je parviens à pénétrer dans le temple sous-terrain du Grand WHYZ-DOM aux pieds duquel je dépose un tremblant mais très mérité 4/5 pour le dernier né "Of Wonders And Wars". Pourvu que ses adorateurs ne me crèvent pas les yeux !

- pour la grâce : "Ariadne" & "Pyramids"
- pour la balade de derrière les fagots : "Touch The Sky",
- pour continuer à se faire plaisir : le reste de l’album...

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   HAPLO

 
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- Marie Rouyer / Mac Leod (voix)
- Vynce Leff (guitare, basse, orchestrations)
- Régis Morin (guitare)
- Nicolas Chaumeaux (batterie)


1. Wanderers And Dreamers
2. Child Of Damnation
3. Stonehenge
4. Ariadne
5. Touch The Sky
6. War
7. Metropolis Lights
8. Pyramids
9. The Final Collapse
10. Notre Dame



             



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