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DOGSTAR - Quattro Formaggi (1996)
Par DARK BEAGLE le 18 Janvier 2022          Consultée 841 fois

Bon, soyons francs deux secondes. Ça ne mange pas de pain et ça permet de relâcher quelque peu ses sphincters. Si on parle aujourd’hui de DOGSTAR, ce n’est dû qu’à la présence dans les rangs de Keanu Reeves, sinon le groupe serait perdu dans les limbes de l’oubli. Et même là, on ne s’en souvient pas vraiment. Certains ont des souvenirs diffus, d’autres ne savent plus dans quelle vie ils en ont entendu parler. Si je voulais être gentiment mesquin, je dirai que sans Keanu à la basse, la formation n’aurait probablement jamais rien sorti d’officiel.

En plus, cela aurait été assez logique quelque part. Pratiquer du Grunge en 1996, c’est un peu avoir quelques wagons de retard. Bon, ça n’empêchera pas DOGSTAR d’ouvrir pour BON JOVI, tout en étant distribué quasiment qu’au Japon dans un premier temps, avant qu’un certain engouement touche les USA par la suite ("Speed" a été un sacré succès, mine de rien, plaçant l’acteur au premier plan). Mais l’histoire de DOGSTAR commence bien avant ça.

Là, il convient de rembobiner la bande et de s’arrêter en 1991. Et donc, oui, l’année parle à pas mal de monde, vu que "Nevermind" est devenu le succès que l’on sait et que le phénomène Grunge s’apprêtait à gagner la planète, mettant à la mode les chemises à carreaux, les jeans déchirés et l’hygiène corporelle douteuse. Comme le Punk en son temps (vous avez vu comme je vous résume ça ? N’importe comment !). Dans un supermarché (et oui, vachement glamour), Rob Mailhouse – lui-même acteur, mais pas du même acabit – et Keanu vont se rencontrer et décider de monter un groupe ensemble.

À Los Angeles, les situations Hollywoodiennes sont nombreuses. Franchement, tant de facilité, ça vend du rêve tellement c’est digne d’un téléfilm de Noël de M6.

Un premier chanteur officie dans le groupe avant de laisser sa place à Bret Domrose qui s’imposera vite comme le principal compositeur de la formation même si tous mettront la main à la pâte. Vous allez rire, lui aussi fera l’acteur, mais après l’aventure DOGSTAR, qui peine à décoller puisque la section rythmique tourne à droite et à gauche et que le bassiste commence à rencontrer un très large succès avec sa gueule de jeune premier ("Point Break", et plus tard, "Speed", deux films qui le consacreront).

Et ce n’est donc qu’en 1996 que sortira un premier EP, "Quattro Formaggi" (sans pepperoni donc), composé de quatre titres dont les saveurs ne sont pas forcément si différentes les unes des autres, excepté pour "32 Stories" qui se démarque totalement et fait même montre d’une certaine ambition. En revanche, ces quatre morceaux suffisent pour se rendre compte que DOGSTAR a une signature musicale assez simple et qui ne bouge pas beaucoup ainsi qu’un chanteur pas franchement très juste. Mais ça, on s’en fout, c’est du Grunge (oui, je sais, vous allez me dire « et Layne Staley ? Et Chris Cornell ? Et Vedder, c’est du pipi de chat Vedder ? »).

Si "Honesty Anyway" se retrouvera sur "Our Little Visionary", premier opus du combo qui sortira dans la foulée, ce ne sera pas le cas du reste, qui vie ses instants de gloire là, sur cet EP très court, trop pour vraiment se faire une opinion moins tranchée que « j’aime/je déteste », qui n’annonce pas grand-chose au final. On remarque que la section rythmique est bien en place, ça groove même plutôt bien (je pense que Mailhouse est le musicien le plus doué ici, mais je peux également me tromper lourdement, arrivant à faire sonner du triangle faux).

La guitare, elle s’exprime par à-coups. Elle amène une mélodie, qu’elle suit sans problèmes et elle éclate par moments, pour ne pas que le tout soit trop linéaire, profitant des refrains pour exploser – ce sont souvent les passages les plus Heavy – de façon fort logique. Le chant n’est pas si plaintif que cela, mais il n’est vraiment pas fou pour autant – et faux comme mentionné précédemment. Mais pourtant, j’ai tout de même de la sympathie pour le groupe. Déjà, parce que j’aime bien Reeves. Puis les morceaux dévoilent parfois des idées plutôt bonnes, voire très inattendues, comme "32 Stories", qui n’est pas sans évoquer… KANSAS avec ses cordes.

DOGSTAR fait son entrée sur scène avec un trop grand retard pour espérer autre chose qu’une reconnaissance d’estime, dont une grande partie sera pour Keanu Reeves, ne serait-ce que pour son statut (imaginez si Brad Pitt formait un groupe avec Rowan Atkinson et Jason Lee, qui attirerait tous les regards et subirait toutes les critiques ? Et cela se vérifie avec 30 SECONDS TO MARS où Jared éclipse Shannon Leto). Mais il reste sympathique sans casser des briques, un projet qui aurait certainement gagné à rester en l’état de Garage Band plutôt que d’être signé. Mais ma foi, ça se laisse écouter et "Our Little Visionary" sera même plutôt très correct dans son ensemble.

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- Bret Domrose (chant, guitare)
- Keanu Reeves (basse, chœurs)
- Rob Mailhouse (batterie)


1. Honesty Anyway
2. Behind Her
3. Return
4. 32 Stories



             



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