Recherche avancée       Liste groupes



      
POST BLACK METAL  |  STUDIO

Commentaires (3)
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 



VIOLET COLD - Empire Of Love (2021)
Par ANIMA le 5 Juillet 2021          Consultée 5617 fois

Bordel cette pochette ! Je dois avouer que je n’y croyais pas au début quand l’album est sorti d’absolument nulle part (genre à part un post Instagram ou ce cher Emin Guliyev disait bosser dessus, pas de news du tout). Mais non, ce croissant de lune étoilé sur fond d’arc-en-ciel est bien le visuel pour cet "Empire Of Love". Ça peut sembler être un troll comme ça, mais le propos est assez fort. Je rappelle pour ceux ne connaissant pas VIOLET COLD que ce one man band est originaire d’Azerbaïdjan, pays qui n’est pas réputé pour sa bienveillance envers les personnes LGBTQI+. Cette pochette est donc aussi bien un gros doigt levé au ciel pour une certaine frange du public Black Metal (Emin ne se cachant pas de faire le ménage parmi ses auditeurs avec cet album tout en affichant fièrement le nombre de désabonnements qu’il se tape sur les réseaux sociaux) qui est quand même bien puante quand elle s’y met mais aussi envers un pays où règne une forte hostilité envers une communauté que soutient VIOLET COLD. Rien que pour ça, j’aime la démarche.

Sur "Empire Of Love", VIOLET COLD ne cherche pas à jouer avec la dualité mélancolie/lumière comme il le fait si bien depuis ses débuts. Ici on est clairement sur un album qui se veut euphorique, lumineux et porteur d’espoir et il y va à fond avec son Post Black qui se donne à 200 % en terme d’intensité. Les compositions sont aussi plus simples que celle de "Noir Kid", donnant un aspect très direct et spontané qui donne l’impression de se prendre une explosion de joie en pleine tronche.

En plus du Post Black bien installé depuis ses débuts, VIOLET COLD s’amuse toujours autant à y intégrer d’autres genres musicaux. Si on retrouve l’Électro comme d’habitude, elle se fait plus discret ici, se limitant à quelques interventions avec la Trap de "Be Like Magic" et ce passage planant à la APHEX TWIN (période "Selected Ambient Works 85-92") sur "Life Dimensions", on retrouve des éléments Pop avec des lignes de chant clair sur "Pride", "We Met During The Revolution" et "Shegnificant" ainsi que de la Folk sur "Cradle" ou "Working Class" (et là encore c'est deux Folk très différentes). Et malgré tout ces ingrédients pour faire quelque chose de très varié, on conserve entièrement l’identité de VIOLET COLD qui se ressent dès les premières secondes.

Néanmoins, je peux comprendre que les premières écoutes soient déroutantes, l’album ne s’arrête tellement pas (sauf sur "Togetherness", bien plus posée que les autres morceaux si on exclue l’intro "Cradle" et l’outro "Life Dimensions") qu’il peux se montrer épuisant et je dois dire que ma première écoute m’avait laissé assez sonné, je m’étais pris ce raz-de-marée positif de plein fouet et une fois fini ses trente-huit minutes je n’arrivais pas à comprendre ce que j’avais entendu. C’était un mur de guitares saturées, de chant hurlé toujours aussi prenant, d’interventions sublimes d’Électro, des solos de guitares lumineux et tout se mélangeait dans mon esprit. À l’heure où j’écris ces mots, l’album s’est ordonné dans ma tête, les écoutes se passent très bien, et je dirais même qu’il est plus abordable qu’un "Noir Kid" ou un "Desperate Dreams", mais le premier contact était… wow.

Enfin voilà, avec "Empire Of Love", notre ami azéri régale avec un autre album absolument génial et totalement feelgood qui arrive d’une certaine manière à point nommé (c’est toujours sympa d’avoir un peu de soutien quand on s’en prend autant dans la gueule que les LGBT ces temps-ci) et qui me remplit d’une joie assez forte. J’avais mis "Noir Kid" en sélection à sa sortie, et j'hésitais à y mettre ce "Empire 0f Love" aussi pour pas non plus vider de sens la sélection. Mais au final, non, l'album est fabuleux et tout, les compos sont juste globalement moins poussées que sur le précédent, ce qui fait que l'album ne reçoit qu'un 4 sur 5 au lieu de la note maximale.

A lire aussi en BLACK METAL par ANIMA :


CULTUM DRACULESTI
Philophobia (2024)
Crachat lo-fi doux-amèr




SKYFOREST
Aftermath (2014)
Nuit mélancolique

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez






 
   ANIMA

 
  N/A



- Emin Guliyev (tout)


1. Cradle
2. Pride
3. Be Like Magic
4. We Met During The Revolution
5. Shegnificant
6. Working Class
7. Togetherness
8. Life Dimensions



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod