Cette chronique va être assez courte. Parce que franchement, autant j’adore BLOOD STAIN CHILD, autant parler du premier album ne m’emballe pas plus que ça. Fondé en 1999 à Osaka sous le nom de VISIONQUEST, le groupe change vite de nom pour celui qu’on connaît, enregistre quelques démos et morceaux (dont deux qui seront utilisés dans le monde du catch japonais à l’époque) et puis arrive logiquement un premier album en 2002.

Que dire vraiment sur ce "Silence Of The Northern Hell" ? C’est un album qui est juste totalement noyé dans la masse des sorties Mélodeath de l’époque, pas nul en soi, mais tellement commun qu’au final, on passe plus de temps à le zapper qu’à y penser. Genre, quitte à me taper ce genre de truc, autant s’envoyer un bon SKYFIRE ou un KALMAH, là au moins je perds pas trente minutes de mon temps. Oui parce qu’en plus l’album est très court, seulement sept morceaux pour trente et une minutes. Et bonus, si vous voulez rigoler un bon coup, allez checker les lyrics qui sont aux frontières du cul-cul pour le genre avec supplément tournures de phrases approximatives.

Bon en vrai je suis assez médisant, l’album n’est pas non plus mauvais, il y a même des bonnes choses dedans. Parce que si on passe l’aspect parfois ultra cheapos des claviers à la ENSIFERUM (quand il ne font pas des tut-tut vaguement Électro du plus mauvais goût) et le chant en mode Alexi Lahio essoufflé, le reste est plus que correct en fait. Il y a des riffs accrocheurs, des lignes de synthés qui arrivent à faire illusion le temps de quelques passages (genre "Under The Sin Of Grief" qui est le plus réussi des morceaux) et juste un alignement des planètes assez salvateur pour certain moment ("Requiem" qui arrive super bien à gérer ses passages agressif quasi Black et ses passages avec claviers plus typé Power Néoclassique à la japonaise).

Donc ouais, malgré la note pas ouf que je lui mets parce qu’il apporte absolument rien de spécial au monde du Mélodeath post CHILDREN OF BODOM (et aussi parce que concernant BLOOD STAIN CHILD, le meilleur reste à venir), allez quand même écouter "Silence of the Northern Hell". C’est certes un album pas folichon mais si jamais vous aimez le genre et que vous avez une demi-heure à tuer, il peut totalement faire l’affaire pour peut que vous outrepassez ses défauts.