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HARD ROCK  |  STUDIO

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2013 All Hell Breaks Loose
2015 The Killer Instinct
 

- Membre : Wami, Stone Sour, Vince Neil , Lynch Mob, Breaking Benjamin, Ratt
- Style + Membre : Phil Lynott , The Chelsea Smiles , Black Label Society, The Almighty , Thin Lizzy, The Dead Daisies

BLACK STAR RIDERS - The Killer Instinct (2015)
Par DARK BEAGLE le 28 Mars 2020          Consultée 1492 fois

Ricky Warwick aurait peut-être mérité une carrière différente. Vous vous souvenez de The ALMIGHTY ? C’était quand même vachement bien, du moins au début des années 90. "Just Add Life" marquait le déclin et surtout le split de ce groupe qui savait envoyer la sauce. J’avais connu avec l’album "Powertrippin’" en 1993 et ce que je préférais chez Ricky Warwick à cette époque-là, c’était sa femme Vanessa (l’adolescence, les boutons, les émois, etc…). Puis j’ai perdu le chanteur de vue, le retour de The ALMIGHTY ne m’avait pas plus intéressé que cela. Puis au début des années 2010 – 2013 pour les plus pointilleux –, je découvre BLACK STAR RIDERS et la voix m’interpelait. Un coup d’œil aux crédits m’avait donné confirmation et c’était comme retrouver un vieux pote.

De ce fait, en écoutant le premier opus de BLACK STAR RIDERS, j’ai éclusé quelques bières, je me suis peut-être autorisé un anisé ou du vin dessus également (je vous vois venir : non, je ne suis pas alcoolo, il a pas mal tourné sur la platine, ça ne veut pas dire dix fois en une journée, hein ! Faut savoir faire durer…) ; comme pour fêter de belles retrouvailles après des années sans se voir. Et ça tombe bien, Warwick est irlandais d’origine, il y a une certaine réputation à tenir du côté levé de coude. Pourtant, je restais un peu sur ma faim avec le premier opus. C’était bien, mais trop ancré dans le style THIN LIZZY peut-être pour me convaincre pleinement du plein potentiel de la formation (et la Guinness, ça cale pourtant…).

Aussi, je n’attendais pas grand-chose de ce "Killer Instinct", sinon un disque de plus. Oh, je ne doutais pas que ce serait bien fait, les mauvais albums sur lesquels joue Scott Gorham sont quand même assez rares. Mais espérer autre chose que le genre de disque que l’on met lors d’une soirée entre potes... Ouais, du genre de celles où l’on boit quelques bières. La pochette me disait que l’on restait dans le ton du premier essai, avec sa pin-up chevauchant une bombe, donc non vraiment, je n’en attendais rien. Que dalle. Aussi "The Killer Instinct" est au final une bonne surprise.

Déjà, il y a le son, bien massif, signé Nick Raskulinecz (FOO FIGHTERS, STONE SOUR ou DEFTONES, ainsi que le dernier et excellent KORN). Les guitares ont plus d’épaisseur, la batterie de Jimmy DeGrasso claque, sonne de façon groovy, la voix de Ricky est bien mise en avant et attire tout de suite l’oreille. Il y a des intonations proches du regretté Phil Lynott (ce qui a dû être mentionné dans 98% des chroniques concernant ce groupe), mais sans avoir ce côté Soul, ni tout à fait la même chaleur, assez unique, du métis. Et pour en terminer avec Lynott, la basse ne claque pas comme il y arrivait, donnant une tessiture particulière aux morceaux de THIN LIZZY.

Ici, le groupe porte fièrement un héritage. Il le montre avec tact, s’ouvre également à un style qui lui est propre tout en continuant à jouer sur la nostalgie qu’il dégage. Parce que oui, on pense forcément à un autre groupe en écoutant BLACK STAR RIDERS, un groupe qui a arrêté son activité discographique trop tôt et ça fait forcément plaisir d’entendre à nouveau ce type de riffs, interprétés avec des guitares jumelles, délivrant de belles harmonies et mélodies. Dès le premier morceau, l’éponyme, on est pris dans la danse et la gigue s’annonce endiablée. Warwick devient un chef d’orchestre tout ce qu’il y a de crédible et on se laisse prendre au jeu.

Certains passages sortent complètement du lot. Il y a bien sûr ce "Soldierstown" éclatant, qui renvoie aux grandes heures de THIN LIZZY, Gorham ayant participé à l’écriture de ce morceau qui étrangement renvoie quelque peu au "Military Man" de Gary MOORE sur "Run For Cover". "Charlie I Gotta Go" tire également son épingle du jeu grâce au travail vocal de Warwick qui habite cette composition au demeurant fort simple. L’attrait acoustique de la ballade "Blindsided" fonctionne bien, surtout que le groupe emporte l’adhésion quand l’ensemble s’emballe un peu. BLACK STAR RIDERS sait où est sa place et il délivre un Hard Rock mélodique de qualité qui ravira bon nombre de nostalgiques.

Les écoutes s’accumulant, certains détails viennent agacer gentiment : l’absence de prise de risque pour commencer, quasi inexistante depuis le premier opus à moins que de jouer aussi proche du style LIZZY en soit une ; deux trois titres qui manquent un peu de piquant et qui auraient peut-être mérité mieux, s’il y avait mieux à faire. Des défauts mineurs qui jaillissent çà et là, mais qui ne plombent pas l’ensemble pour autant. Les qualités, à commencer par le bon songwriting, emportent rapidement l’adhésion. BLACK STAR RIDERS franchit une étape tout en continuant à jouer la carte de la nostalgie sans pour autant ressembler à un croquemitaine. C’est riffu, c’est couillu ce qu’il faut, ça reste mélodique. Que demander de plus, au final ?

Et voilà comment j’ai passé un autre très bon moment avec Ricky Warwick et ses tatouages. Il y a quelque chose d’accueillant dans sa musique, quelque chose qui donne envie de rentrer dedans, d’approfondir le voyage. Le secret, ici, c’est de ne pas comparer ce que fait BLACK STAR RIDERS avec THIN LIZZY. Oui, je sais, ce n’est pas évident et j’ai cédé à la facilité à peu près tout le temps. Le style est similaire, mais BSR se veut plus direct, il écarte les fioritures pour aller dans le vif du sujet, il explore moins de directions et s’affranchit de tout cet enrobage très ’70 que l’on ressent en filigrane, mais qui n’est pas surexposé. De fait, si on ne se souviendra peut-être pas de Ricky Warwick pour The ALMIGHTY (ce qui est dommage : jetez une oreille sur ce groupe), on l’assimilera très certainement à BLACK STAR RIDERS.


Note réelle : 3,5/5, poussé à 4.

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- Rick Warwick (chant, guitare)
- Scott Gorham (guitare, chant)
- Damon Johnson (guitare, chant)
- Robbie Crane (basse)
- Jimmy Degrasso (batterie)


1. The Killer Instinct
2. Bullet Blues
3. Finest Hour
4. Soldierstown
5. Charlie I Gotta Go
6. Blindsided
7. Through The Motions
8. Sex, Guns & Gasoline
9. Turn In Your Arms
10. You Little Liar



             



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