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DEATH METAL  |  STUDIO

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1991 1 Bloodchilling Tales
2013 1 Arrival At Six
2016 Garden Of Bones
2019 Necessary Excess Of Violence

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2013 Legacy Of Blood
 

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SORCERY [SWE] - Garden Of Bones (2016)
Par T-RAY le 14 Mars 2020          Consultée 736 fois

J'ai failli mettre trois étoiles à cet album. Non mais vraiment. Seulement, au fond, il n'est pas vraiment bon, ce deuxième L.P. proposé par SORCERY – le troisième album studio du groupe au total – depuis sa résurrection d'entre les morts. Et ce, parce que la nature Thrash du Death Metal du quartette redevenu quintette y fait sa réapparition en force, rendant ce "Garden Of Bones" à la fois moins extrême que son prédécesseur et beaucoup plus prévisible. Il faut dire que "Arrival At Six" avait pris tout son monde par surprise, avec ses riffs en béton envoyés telle une locomotive infernale dans les oreilles d'auditeurs qui ne s'attendaient pas à un tel retour de la part des vétérans de la scène suédoise. Les gaillards en avaient gardé sous la pédale (HM-2 bien sûr) et y déboulaient tube sur tube, ou presque.

"Garden Of Bones" n'est pas du même acabit. On peut même dire qu'on s'y emmerde franchement sur certains morceaux, qui parviennent presque à faire oublier jusqu'aux bons titres de l'album. D'autant qu'il ne faut pas attendre longtemps pour les entendre, ces morceaux quelconques. Souvent, d'ailleurs, ils s'enchaînent, à l'image de "Insanity Arise" et "Dark Waves", au niveau d'inspiration proche de zéro et qui illustrent parfaitement les dérives de la composition par collage de riffs : quand les riffs en question sont plats et sans intérêt, les lier l'un à l'autre ne fait qu'ajouter à l'exaspération de l'auditeur, qui se dit forcément que le groupe se fout de sa gueule. Et SORCERY n'est pas loin du foutage de gueule, parfois, sur "Garden Of Bones".

Appuyons sur “avance rapide”, voulez-vous, et arrêtons-nous sur le fainéant "Creator", une vraie plaie dont le seul moment sympathique intervient sur la fin, quand la voix de Malmström s'interrompt pour laisser les guitares se la jouer Blues Death (c'est l'effet que ça fait, en tout cas) sur de gros bends bien gras qui viennent clore le morceau. Le très inégal "Mass Murder" qui le précède n'était déjà pas bien jojo lui non plus, derrière ses élans de guitares tronçonneuses tremolo-pickées qui cachaient un peu le vide d'idées qui le composent dans son ensemble, du moins leur incohérence. Comme en témoignent l'inadéquation des passages où le vocaliste hurle "mass murdeeeer! avec les autres parties du morceau, y compris la dernière, instrumentale.

En parlant d'Ola Malmström, d'ailleurs, le bonhomme n'a jamais été aussi faiblard dans ses saillies vocales. Le mixage en retrait de sa voix et la bonne grosse dose de reverb placée dessus n'aident pas à leur donner de l'ampleur, il faut le reconnaître. Ou alors le bonhomme est tout simplement fatigué... À moins que ce ne soient l'alcool et la clope qui réclament leur dû ? Trêve de supputations, allons, je m'avance sans connaître personnellement l'homme, ni ses habitudes. Ce que je connais, en revanche, ce sont les capacités de ses cordes vocales et sur "Garden Of Bones", elles sont en-dessous de ce qu'elles ont pu être par le passé.

Serait-ce d'ailleurs la vieillerie qui rattrape également son compère Paul Johansson ? Parce que lui non plus n'est pas particulièrement inspiré sur ce disque. Et le nouveau venu à la guitare lead, Johan Wickholm – le fameux cinquième homme censé décharger Johansson d'une partie du travail guitaristique tout en apportant un peu plus de variété au Death Metal de SORCERY – n'est pas un si bon renfort que cela. En effet, les parties lead ne sont pas meilleures que sur "Arrival At Six" et les soli de gratte sont globalement (beaucoup) moins inspirés ici qu'ils ne l'étaient trois ans plus tôt sur l'album à la locomotive.

Cependant, et quand bien même les ressorts Thrash du Death de SORCERY se font de nouveau bien entendre, trop à mon goût (plus que sur "Bloodchilling Tales", c'est dire), il y a quand même de bons petits morceaux par-ci par-là sur "Garden Of Bones". La doublette initiale "Holy Ground"/"The New Armageddon" est plutôt bien envoyée, même si elle n'est pas aussi sombre ni entraînante que ne l'était l'enchaînement de "We Who Walk Among The Dead" et "Created From Darkness And Rage" sur l'album précédent. SORCERY y va d'alternances entre passages rapides et de plans plus lents, avec un côté Heavy dans les moments les plus lourds, élément qui ne se faisait pas autant sentir sur "Arrival At Six". "The New Armageddon" s'inscrit ainsi assez facilement dans les mémoires durant quelques heures. Il n'est pas le seul morceau à le faire, d'ailleurs, puisque le morceau-titre, "Garden Of Bones", lui aussi majoritairement lent et lourd, se laisse fredonner quelque temps après l'écoute.

On ne peut pas en dire autant de "Hellstorm", planté en plein milieu de l'album, qui est pourtant le mieux composé parmi la dizaine de titres que compte ce troisième L.P. de SORCERY. Oui, c'est possible, pour un morceau, d'être mieux torché que ceux qui l'entourent mais moins marquant dans le fond parce que le refrain qui va bien n'est pas là où que d'autres chansons bénéficient de riffs plus incisifs. Ici, c'est le savant équilibre entre l'agressivité et la lourdeur (et les riffs quand même un peu) qui fait que le morceau tient bien sur ses jambes. D'ailleurs, plus il progresse, plus il se "heavyise" et ça n'est pas inintéressant du tout d'entendre SORCERY quitter pour quelques dizaines de secondes (voire plus d'une minute) les rivages du Metal Extrême.

Le "Cleansed By Fire" qui suit en est un solide complément, redonnant un petit coup de fouet à un album qui avait déjà commencé à s'essouffler avec l'enchaînement "Insanity Arise"/"Dark Waves". En outre, l'habit Heavy revêtu à plusieurs reprises par "Hellstorm" et "Cleansed By Fire" sied un peu mieux à la voix désormais plus pépère d'Ola Malmström. Mais même avec ces titres-là dans sa musette, SORCERY ne parvient jamais à sortir des eaux troubles du moyen et du peut-mieux-faire. En 2016, la formation suédoise avait l'opportunité de capitaliser sur son inattendu retour en force de 2013. Las, son regain d'énergie dévastateur aura fait long feu et la flamme noire qui brûlait au cœur de la locomotive de "Arrival At Six" aura tout cramé pour ne laisser qu'une odeur de terre brûlée. Avec de bonnes odeurs de fumé, parfois, mais majoritairement un goût de cendres.

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   T-RAY

 
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- Ola Malmström (vocaux)
- Paul Johansson (guitare)
- Jacob Wiberg (basse)
- Emil Berglin (batterie)
- Johan Wickholm (guitare lead)


1. Holy Ground
2. The New Armageddon
3. Insanity Arise
4. Dark Waves
5. Hellstorm
6. Cleansed By Fire
7. Mass Murder
8. The Creator
9. Black Wings
10. Garden Of Bones



             



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