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LORD OF THE LOST - Thornstar (2018)
Par VOLTHORD le 24 Décembre 2019          Consultée 1924 fois

L’Allemagne fait toujours les choses avec le sens des affaires. En 2018, "Thornstar", sixième album des gotheux de LORD OF THE LOST, montrait qu’on pouvait pousser un certain type de formatage jusqu’à une forme de perfection. Jusque là, LORD OF THE LOST n’avait pas de quoi impressionner, et avait même parfois de quoi amuser (le clip de "Lost In A Heartbeat" par exemple), se positionnant confortablement entre le goth à refrain plein d'amour et l’Électro Metal à l’allemande. "Thornstar" est enfin l’aiguille que l’on sort de la botte de foin, avec de quoi extirper LORD OF THE LOST de sa zone de confort et étendre son règne outre-Rhin.

"On This Rock I Will Build My Church" commence avec le boum-boum et le riff moderne habituel du titre Indus à l'allemande. Il vient poser ses pierres progressivement autour d’une alternance d’énergie portée par les guitares et boostée par une prod sans aucune prise de risque et une émotion romantique tout aussi lisse que sincère (à la LACRIMAS PROFUNDERE plus que TO/DIE/FOR, mais vous voyez l'ambiance) : c’est entre ses deux pôles qu’on pourra situer chacun des titres de cet album.
Avec "Thornstar", parler d’une version génétiquement modifiée du "Amanethes" de TIAMAT ou d’un MOONSPELL post-"Night Eternal" qui rêverait de moutons électriques ne serait pas volé, même s’il faut avouer qu'ici on ne fait que très rarement de l’Indus la structure de l'édifice. Outre le fatigant "Abracadabra" où Dero Goi (OOMPH!) et Chris Harms font tout simplement n’importe quoi, LORD OF THE LOST trouve la plupart du temps un juste milieu dans ses articulations Électro, et ce justement parce que sa face électronique met le curseur du côté de la New Wave plus souvent que vers celui de l'EBM. Si l’on ajoute à cela des claviers sympho-dramatiques pour un effet fastoche mais réussi, il serait alors de bon ton de le rapprocher de l’intelligent "Termination Bliss" de DEATHSTARS (un titre comme "Black Halo" m’y fait fortement penser dans ses sonorités). L’album naviguera donc entre différentes formules, certes éprouvées mais accrocheuses et ici intelligemment dosées.

Autre chose qui fera incontestablement la différence, la voix de Chris Harms, profonde et suave, et de plus en plus affirmée, qui n’a ni la tessiture robotique propre à l’Indus ni le ton nasillard de beaucoup de groupes Goth allemands (non non je ne parle pas de LACRIMOSA, pas du tout !). Rien que pour lui l’album vaut le détour.

Une fois ces bases posées, on aura tendance à favoriser chez LORD OF THE LOST les gimmicks que l'on aime retrouver dans ces genres, et vu la longueur de la galette, on sera progressivement fatigué par le reste. C’est souvent lorsque LORD OF THE LOST convoquera en moi un certain sentiment de nostalgie avec des outils plus Rock ou New Wave (sa facette ASP et LACRIMOSA, dira-t-on) qu’il me séduira le plus : "Haythor", "Naxxar" ou "In Darkness, In Light" sont pour moi en haut du panier. Le mega tube "Morgana", avec son refrain emprunté au Metalcore a été par ailleurs un des titres que j’ai le plus écouté de 2018, peut-être (et ce en totale opposition avec les titres mentionnés dans la phrase précédente) car il offre le contraste le plus déroutant.

Puis du poussif "Under The Sun" au kitschos "Cut Me Out" (jugement de valeur arbitraire, j’en conviens) en passant par le pailleté "Forevermore", mon intérêt pourra décliner selon les jours, avec néanmoins toujours ce sentiment que LORD OF THE LOST fait admirablement bien son taff et produit toujours de belles mélodies et de beaux refrains.

Difficile de séparer le groupe de ses références, tant il semble ingérer un écosystème Goth assez important et le synthétiser intelligemment (il se rapprocherait en cela de ce que fait AVATAR en Death Mélo). En excellent “groupe à hommage”, il a une capacité à se frayer un chemin là où l’herbe est plus verte et, sans réellement asseoir une forme d’originalité, nous donner un goût impertinent de reviens-y. "Thornstar" n’a pas l’aura d’un grand album, mais il est une fontaine de jouvence pour ses références et un puits à pop songs accrocheurs indéniables.

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- Class Grenayde (basse)
- Chris Harms (chant, guitare)
- Gared Dirge (guitare, claviers)
- Niklas Kahl (batterie)
- π (guitare)


- cd1
1. On This Rock I Will Build My Church
2. Loreley
3. Black Halo
4. In Our Hands
5. Morgana
6. Haytor
7. Naxxar
8. Cut Me Out
9. The Mortarian
10. Under The Sun
11. In Darkness, In Light
12. Forevermore
13. Ruins
- cd2 'redux'
14. Abracadabra (ft. Dero Goi To Oomph!)
15. Voodoo Doll
16. The Art Of Love
17. Lily Of The Vale
18. Penta
19. Free Radicals
20. Live Pray Die Repeat



             



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