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1999 Dark Hallucinations
2001 Book Of The Dead
2002 Unseen
2019 The God Machine

E.P

2000 Genesis
 

- Membre : Taraxacum, Body Count
- Style + Membre : Agent Steel, Mystic Prophecy

STEEL PROPHET - The God Machine (2019)
Par DARK BEAGLE le 7 Août 2019          Consultée 1424 fois

Nous étions sans nouvelles de STEEL PROPHET depuis 2014 et le bancal "Omniscient" et franchement, qui s’en est inquiété ? Le groupe américain n’a jamais réellement su percer en Europe, même lorsque sa carrière fut placée entre les mains de Nuclear Blast. Il suffit de voir quels albums sont chroniqués à ce jour sur Nightfall : tous sont sortis sous le symbole nucléaire de l’écurie allemande. Il y a donc un certain manque de reconnaissance de la part du public, mais par mesure d’honnêteté, il faut bien avouer que la formation propose une musique très convenue. "The God Machine", leur onzième album ("Genesis" est plus un EP bien garni qu’autre chose), va-t-il faire évoluer la donne ? Rien n’est moins sûr.

La pochette ne diffère pas trop des thématiques abordées par le groupe en général, avec une créature bien vindicative (qui a eu visiblement une petite opération de l’appendice). Ce qui change, en revanche, c’est le line-up. Et là, attention, c’est le bordel. Si nous trouvons un noyau dur avec Steve Kachinsky (guitare et seul membre d’origine du combo) et Vince Dennis (basse, également membre de BODY COUNT), nous notons les retours de Jon Paget qui avait tenu la guitare de 1989 à 1995 et de John Tarascio qui avait déjà martelé les fûts dans les années 80, ainsi que le petit nouveaux, RD Liapakis, au chant. Ce dernier n’est pas un inconnu puisqu’il a tenu le micro au sein de MYSTIC PROPHECY, au style relativement similaire.

Liapakis fait bien en sorte de ne pas être qu’un faire-valoir, ou de n’être qu’un remplaçant à Rick Mythiasin qui aura marqué le groupe de son empreinte. Il va s’impliquer non seulement dans l’écriture des morceaux, mais il va également faire bénéficier STEEL PROPHET de ses talents de producteur. Ce qui permet de réaliser l’album que les musiciens souhaitent sans réellement se fixer de limites, sinon celles du style pratiqué. Et c’est bien là que le bât blesse avec ce groupe : encore une fois, il va se montrer incapable de se renouveler franchement.

Il est difficile de critiquer ouvertement les musiciens, qui livrent une prestation très correcte. STEEL PROPHET, et c’est ça qui est malheureux, ça joue plutôt bien et certains tirent même leur épingle du jeu, à l’image du vétéran Steve Kachinsky ou de RD Liapakis qui assure derrière le micro (même si nous sommes en droit de soupirer devant le hurlement un brin trop aigu pour lui qu’il pousse au début du titre éponyme). Et certains refrains se montrent plutôt efficaces, du genre à tourner facilement, comme celui de "Crucify", de "Soulhunter" ou encore de "Fight, Kill". En fait, sur la forme, le groupe livre une prestation plutôt honorable, très pro, mais…

… Mais STEEL PROPHET ne fait que ressasser les mêmes formules, années après années, albums après albums, malgré les changements assez conséquents de line-up. Oh bien sûr, il y a des variations, ce n’est pas qu’un simple recyclage de riffs. Cependant, le problème réside aussi dans le fait que le groupe ne bouge pas, il puise inlassablement dans ses influences pour proposer une musique sans personnalité véritable. STEEL PROPHET, c’est l’archétype d’un Power Metal somme toute banal, mainte fois entendu et qui semble étrangement figé dans le temps. "The God Machine" aurait pu sortir dans les années 80, il aurait certainement été plus percutant.

Nous retrouvons ainsi des relents d’ACCEPT, de JUDAS PRIEST, mais également des refrains qui renvoient aux Citrouilles d’HELLOWEEN et des riffs qui évoquent le vieux METALLICA ("Buried And Broken"). Et au milieu de tout ça, une formation certes respectueuse envers ses anciens, mais qui peine à avoir quelque chose de neuf à proposer. "The God Machine" en devient de ce fait très frustrant, parce que ces défauts, ils sont applicables à quasiment toute la discographie de STEEL PROPHET et là, ça fait beaucoup, passé une trentaine d’années de carrière et une dizaine d’albums au compteur.

"The God Machine" s’écoute sans réel déplaisir, seulement c’est le genre de disque vers lequel on ne revient plus et qui termine sa carrière entre deux autres, à prendre la poussière sur une étagère. Il est regrettable que STEEL PROPHET n’ait jamais su prendre sa chance et de s’extirper des limbes de la seconde division du Metal dans laquelle il végète depuis ses débuts. Le groupe a en son sein un chanteur capable et des musiciens solides, il ne manque pas grand-chose au final pour espérer mieux que l’indifférence qui lui est due, comme une évidence.

Difficile de dire si la formation arrivera à se créer de nouveaux fans avec "The God Machine". Il y a et aura toujours des fans de ce genre de Power Metal, qui a malgré tout quelque chose de rassurant et qui est plutôt bien joué ici. Et tant mieux. Mais est-ce suffisant pour survivre ou est-ce que cet opus ne représente qu’un suris, un purgatoire sans fin dans lequel finit par se complaire STEEL PROPHET ? Un disque de plus pour la formation américaine donc, pas plus mauvais que les autres, pas plus glorieux non plus.

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   DARK BEAGLE

 
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- Rd Liapakis (chant)
- Steve Kachinsky (guitare, claviers)
- Jon Paget (guitare)
- Vince Dennis (basse)
- John Jt Tarascio (batterie)


1. The God Machine
2. Crucify
3. Thrashed Relentlessy
4. Dark Mask/between Love And Hate
5. Damnation Calling
6. Soulhunter
7. Buried And Broken
8. Lucifer/the Devil Inside
9. Fight, Kill
10. Life=love=god Machine



             



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