Les hot-dogs causent le cancer dans ce cachot qu'est la terre : mesdames et messieurs bienvenue chez CHAT PILE et allez vous faire foutre. Parce que je ne connais rien au Noise Rock je trouve qu'il y a du CHERUBS et du DAUGHTERS - plutôt le s/t que le dernier d'ailleurs. Parce que je m'y connais un peu plus en Metal je trouve qu'il y a du GODFLESH – surtout ce kit électronique délicieusement dégueulasse. Et parce que le logo fait Death je trouve que les premiers grooves de "Face" et "Rat Boy" font salement DEMILICH - alors que je doute qu'il y en ait vraiment - ou alors GORGUTS - et je sais qu'il y en a. Mince alors j'ai déjà fini.

All I wanted to is be a good person

Ne nous attardons pas trente-six mille ans sur treize minutes de musique si éloignée de la base trad-spimélo de notre lectorat. Nulle offense par ailleurs : il y a beaucoup de bon trad sorti en 2019 faites-vous plaisir, tout ça mais je vais revenir à mon sujet. Je vous parle de métaux, je pourrais vous parler de Hardcore, j'ai oublié de vous parler de Sludge (important le Sludge), ça ne devrait pas beaucoup vous surprendre tant le Noise Rock, surtout aujourd'hui, n'a nulle difficulté à se mélanger à diverses formes de violence musicales pourvu qu'elles soient crues et pas très positives. Des formes de violence unies dans l'abrasif, dans le groove, parfois dans la bêtise mais toujours dans la crasse, la colère, la haine et dans cette forme de négativité désabusée et dépressive de l'homo urbanus. Pas d'espoir, pas de rêves, pas de foi, pas de croyances : rien que le bitume, le béton, et la succession de visages inhumains des passants, étrangers, réduits à des tas de viande consommants et consommables.

Send my body to Arby's

Pas vraiment le disque idéal pour faire la teuf avec vos potes cet été quoi.

Dans une année qui jusqu'ici pour moi est curieusement marquée par des sorties de qualité hors album (*), CHAT PILE ne fait pas exception, bien au contraire. Tu pourras légitimement te demander, lecteur, pourquoi je manifeste tant d'enthousiasme envers le premier EP d'un groupe américain random dont les membres ne me sont manifestement pas tous parfaitement inconnus, et je ne t'en voudrais pas. Simplement, je te prierais de me croire lorsque je te dis que cette volonté de promotion (somme toute bien minime puisque j'ai déjà perdu tous les gens qui n'ont jamais entendu parler de Noise Rock) est uniquement motivée par l'enthousiasme sincère que je ressens à l'écoute d'un disque qui va longtemps rester dans mes rotations hebdomadaires. Et si tu n'es pas convaincu je ne peux qu'avec regret t'inviter à reprendre ta lecture à partir de mon douzième mot.

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(*) SOURCE, IRON COURT, IFERNACH, DEBASEMENT... Quelques fachos aussi...