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BLACK/TECH DEATH  |  E.P

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2019 Celestial Eels

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2017 The Disassembly Of Earth
 

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CARBON COLOSSAL - The Disassembly Of Earth (2017)
Par T-RAY le 17 Janvier 2019          Consultée 1311 fois

Colossal connard. C'est de moi qu'il s'agit. Enfin, qu'il s'est agi lorsque je découvris pour la première fois l'existence de ce duo américain, que j'ai cru dénommé CABRÓN COLOSSAL, “colossal connard” en espagnol dans le texte. On est souvent trompé par nos propres yeux – ou plutôt la partie du cerveau qui gère leurs informations – à la première lecture et CARBON COLOSSAL, lui, n'a rien d'une bande de connards. C'est plutôt une formation d'ambitieux plutôt malins à laquelle on a affaire. Une formation résolument extrême mais désireuse de ne pas s'en tenir à un genre en particulier. Aussi, le mieux pour décrire son identité musicale serait d'évoquer un mélange entre Black Metal et Death Technique, mais avec une approche assez radicale.

Il faut aussi aimer l’extrême distorsion des guitares, la dissonance et les tempi mouvants pour apprécier pleinement CARBON COLOSSAL. Et il faut supporter les sons compressés également, s'agissant en tout cas de leur premier E.P., "The Disassembly Of Earth", car la production érige la compression en élément-clef de la musique du duo. Oui, c’est très compressé, ce que l'on entend ici. L'effet de l'écoute de ce disque n'est pas dissemblable à ce que l'on ressent à l'écoute des travaux de RINGS OF SATURN, notamment. Même si l'approche musicale des deux combos est foncièrement différente. Car CARBON COLOSSAL n'est pas dans une veine aussi geek que ses compatriotes venus, eux aussi, de Californie, l'État geek par excellence.

Certes, la pochette de ce disque peut entretenir la confusion et induire une parenté stylistique et d'approche entre les deux groupes, mais ça n'est pas le cas. Ici, point d'esbroufe. CARBON COLOSSAL vise à générer le malaise chez l'auditeur, la crainte face à un péril extra-planétaire, à une menace étrangère à ce monde. D'où ce goût pour la compression, la dissonance et les fréquents changements de tempo : tout pour instiller la sensation que ce que l'on écoute vient d'ailleurs, d'un univers où la mélodie est quasi absente ou fait figure d'accident et où la stabilité est inexistante. Le côté dément qui ressort de l'ensemble est encore accentué par les interventions des deux voix, l'une maladivement Black, l'autre sulfureusement Death, pourtant interprétées par un seul et même homme.

Car Black Metal et Death Metal se confrontent bel et bien et se mêlent chez CARBON COLOSSAL, en tout cas sur "The Disassembly Of Earth". Nous verrons si "Celestial Eels", leur premier album studio, le confirme, mais ici, les éléments stylistiques de l'un et de l'autre sont au rendez-vous. Et ça matche ! D'un côté les élans de guitare écorchée du Black en tremolo picking, l'avalanche de médiums, le goût des dissonances propres au Black Orthodoxe – les amateurs du genre ont des raisons d'apprécier le duo californien – et la stridence propre au Metal Noir. De l'autre, les progressions chromatiques et les rythmiques changeantes typiques du Death Technique. En outre, CARBON COLOSSAL parvient à faire émerger une petite dose de Doom de sa musique.

En effet, et c’est assez inattendu : les passages où l'exubérance instrumentale s'estompe pour faire place à des ambiances plus dépressives, plus contemplatives aussi, et où les rares passages de guitare clean et “mélodiques” se dévoilent, sont aussi de ceux qui permettent de mieux apprécier le travail de CARBON COLOSSAL. Ils permettent au duo américain de ne pas apparaître trop hermétique ni de donner l’impression que sa musique est un énième délire de nerd. Le groupe sait où il va et si rien ne permet encore d'affirmer que la même démence articulée surgira de son premier véritable L.P., il se trouve que sur un E.P. bien compact, celui-ci en l'occurrence, son art se révèle saisissant.

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1. Ignition
2. Ascension
3. Culmination



             



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