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HARD ROCK  |  STUDIO

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1973 Montrose
1974 Paper Money
1975 Warner Bros. Presents...
 

- Style : Suzi Quatro, Led Zeppelin, Mountain, Ac/dc, Bad Company
- Style + Membre : Whitesnake, Van Halen, Heart, Chickenfoot, Cinderella

MONTROSE - Jump On It (1976)
Par DARK BEAGLE le 29 Septembre 2018          Consultée 2094 fois

Pour Ronnie Montrose, la carrière du groupe qui porte son nom ressemble à une série de désillusions. Le premier album, avec Sammy Hagar au chant, n’a pas provoqué l’excitation des foules, certainement trop Heavy et rentre-dedans pour l’époque (aujourd’hui joliment réhabilité), le second, toujours avec Hagar, plus mélodique, n’aura pas beaucoup mieux fonctionné et le troisième, avec Bob James derrière le micro n’a pas déchaîné les foules non plus. Au mieux, MONTROSE était considéré comme un groupe de seconde zone du moment que son guitariste (et tyran en chef) ait décidé de calmer le jeu afin de coller aux standards de l’époque et, quelque part, il y avait de ça. Comment le groupe pouvait-il rivaliser avec KISS, qui représentait l’entertainment ? Avec BLUE ÖYSTER CULT qui était le côté occulte de la force ? Avec AEROSMITH qui possédait un chanteur dont la voix poussait à tous les vices ? MONTROSE était à part.

Aussi, l’annonce d’un nouvel album n’est pas la news la plus excitante de l’année 1976 (pour rappel, cette année-là, il y aura "Rocks", "Agents Of Fortune", "Destroyer", "Leftoverture", "Alice Cooper Goes To Hell", les premiers opus de BOSTON et des RUNAWAYS également) aux États-Unis. Mais la pochette attire forcément l’attention, à cette époque où l’on osait pas mal de choses et pas forcément de très bon goût (souvenez-vous de "Virgin Killer" de SCORPIONS). Ici, le verso répond au recto et annonce un album qui sera chaud. Et ce qui est bien, c’est que c’est totalement ça. "Jump On It" est un album qui se veut bien plus motivant que l’opus précédent malgré ses défauts. MONTROSE n’y échappe pas, à part le premier, tous ses disques sont discutables au niveau de leur qualité. Seulement, cette pochette sera également la Némésis de l'album...

Ce qui séduit ici, c’est la fluidité de l’ensemble. Les instruments se marient bien entre eux, nous retrouvons une certaine rivalité entre la guitare et le clavier, qui donnent lieu à quelques duels intéressants, sans prendre l’ampleur de ce que l’on pouvait entendre chez DEEP PURPLE ou chez RAINBOW. Et puisque l’Arc-en-Ciel est évoqué, MONTROSE se rapproche de la formule que Blackmore mettra en place quelques années plus tard avec une approche plus souple, plus facile d’accès. Ici, cela reste moins aventureux et plus porté sur des ambiances plus soft, mais diablement Rock’N’Roll. Et chose particulière, il n'y a de la basse que sur trois titres, Randy Jo Hobbs ayant claqué la porte lors de l'enregistrement de l'album. C'est Jim Alcivar, l'organiste, qui imitera l'instrument avec ses claviers.

Et pour arriver à ce résultat, le groupe a fait appel à Jack Douglas pour produire l’album ; ce dernier a fait le bonheur de AEROSMITH, l'aidant à gravir les échelons entre l’anonymat et la célébrité en lui façonnant son son. Et ici, il parvient à obtenir quelque chose qui donne envie de taper du pied, bien plus intense et fluide que ce que l’on pouvait entendre sur "Warner Bros Presents". La guitare de Ronnie retrouve beaucoup de son mordant, en témoignent "Let’s Go", l’opener rêvé qui donne une pêche d’enfer (ouais, à moment donné, faut savoir apprécier les descriptions minimalistes quand elles sont largement suffisantes pour exprimer un état de fait), ou encore le title-track au riff robuste et irrésistible.

Pour peu, on se croirait presque revenu à la fougue et la folie du premier album. Certes, Bob James n’est pas Sammy Hagar, mais il se montre bien plus motivant et agréable à écouter que sur l’album précédent. Il montre plus de conviction derrière le micro et occupe bien mieux l’espace qui lui est alloué, même si on aurait quand même espéré un peu plus de folie. Et si certains morceaux sont habités par les flammes de l’Enfer, d’autres sont bien plus légers, plus mélancoliques, voire atmosphériques ("Tuft-Sedge", qui intervient beaucoup trop tôt et qui fait retomber toute la pression dégagée par un "Let’s Go"). Mais on remarque les nouvelles aspirations de Ronnie Montrose, plus portées sur la mélodie et le travail sur la guitare, qui trahit son envie d’ailleurs.

Et l’album fera un bide. Forcément. Et c’est triste à dire. Mais la pochette portera préjudice à ce disque ; le groupe n’a pas eu son mot à dire et c’est la maison de disques qui l’imposa et selon Ronnie, elle ne correspondait en rien au message positif que le groupe essayait de faire passer et "Jump On It" ne trouva malheureusement pas son public. Et Montrose décida de donner corps à cette envie d’ailleurs évoquée un peu plus haut en sabordant le groupe qui porte son nom pour sortir un album solo dans un premier temps avant de fonder GAMMA par la suite avec des succès plus ou moins mitigés. Mais il n’a pas mis de point final sur MONTROSE pour autant, même s’il faudra attendre 1987 et une formation complètement inédite pour retrouver un nouvel album du groupe dans les bacs.

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   DARK BEAGLE

 
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- Bob James (chant)
- Ronnie Montrose (guitare)
- Randy Jo Hobbs (basse)
- Denny Carmassi (batterie)
- Jim Alcivar (claviers)


1. Let's Go
2. What Are You Waitin' For ?
3. Tuft-sedge
4. Music Man
5. Jump On It
6. Rich Man
7. Crazy For You
8. Merry-go-round



             



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