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ELEGY - Supremacy (1994)
Par METAL le 20 Août 2018          Consultée 1387 fois

Sorti à peine deux ans après leur premier effort studio, ce "Supremacy" marque pour ELEGY le passage de l'amateurisme au monde professionnel. Meilleure prod', compos plus abouties et fougue des guitares bien mieux maîtrisée, le groupe néerlandais devient enfin intéressant à défaut d'être passionnant. Car malgré des progrès certains, le point faible du groupe porte un nom : Eduard Hovinga. Sans pouvoir vraiment dire que son style haut-perché ne sied pas à la musique proposée, il attire négativement l'attention alors que la marche en avant de la formation d'Eindhoven est pourtant notable.

Ça commence d'ailleurs avec une erreur assez courante : en positionnant comme premier titre, une composition pas très représentative de l'album mais dans la veine du précédent disque, c'est un peu comme si ELEGY nous passait le message suivant : "Vous allez voir, on sait faire autre chose mais avant ça on va vous prouver qu'on peut également faire comme avant, mais en mieux...". C'est idiot, non seulement la première piste est souvent la seule qu'écoute l'auditeur distrait et, par définition, vous n'avez jamais l'occasion de faire deux fois une bonne première impression... Alors autant la faire avec votre nouvelle facette.

L'album démarre donc par une démonstration de shredding made-in Malmsteen, afin que l'élève maladroit du premier disque nous montre l'étendue de ses progrès... Mais malgré de très nettes améliorations, le duo de six-cordes (Henk V.D. Laars et le nouveau venu Gilbert Pot) n'évitera pas quelques défauts de justesse et d'égarement au niveau des harmonies. Mais globalement les gratteux s'en sortent avec les honneurs, l'assise rythmique est carrée et bonne nouvelle, le côté néoclassique sera souvent laissé de côté sur cet album. Le fantôme du quelconque "Labyrinth Of Dreams" ne hantera pas trop la suite de l'écoute et laissera place à un gentil Power Metal Mélodique, sorte d'apprenti STRATOVARIUS reniant un peu Timo Tolkki (oui, mes comparaisons sont toujours aussi nazes).

Et c'est qu'il y a de quoi se faire plaisir sur cette galette... "Angels's Grace", par exemple, nous accueille avec une belle intro à la guitare acoustique, accompagnée de nappes atmosphériques de synthé et d'un chant tout en douceur d'un Hovinga plus à l'aise quand il s'agit d'évoluer en retenue. "Poisened Hearts" malgré une intro au clavier un peu datée (so 80s), comprend un très bon refrain et "Circles In The Sand", plus entraînante, contient même quelques riffs sympatoches, prouvant au passage que le salut du groupe ne passera pas forcément par la branlette de manche. "Lust For Life" douce balade typique piano/synthé avant d'élever un peu le rythme et de faire participer les grattes, est correcte et permet même d'entendre un soli d'Hovinga (sa seule participation à la six-cordes de l'album) qui n'est pas si mal que ca. "Darkest Night", quant à elle, outre ses quelques claviers un peu cheap, nous montre un Hovinga (toujours lui), utilisant enfin à bon escient sa voix haut-perchée (vraiment dommage que la fin du titre soit un peu bâclée) et pour finir, la chanson éponyme qui cherchera à nous amener dans une ambiance sombre et inquiétante, réussira son pari, au moins en partie.

Car si "Supremacy" n'est pas parfait, rien n'y est vraiment mauvais non plus (Hovinga inclus, comme quoi...). À l'image de "Anouk", une instrumentale où le groupe n'a pas grand-chose à dire et que l'on zappera facilement et de "Close Your Eyes", interlude ou micro-ballade de 39 secondes que l'on zappera aussi... Il n'y a rien d'horrible et c'est, au pire, anecdotique ou inutile mais jamais honteux. Et au vu du premier album c'était déjà pas gagné.

Alors vivement la suite, ça commence à devenir intéressant !

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- Eduard Hovinga (chant)
- Martin Helmantel (basse)
- Henk V.d. Laars (guitare, claviers)
- Gilbert Pot (guitare, claviers)
- Dirk Bruineberg (batterie, claviers)


1. Windows Of The World
2. Angels Grace
3. Poisened Hearts
4. Lust For Life
5. Anouk (instr.)
6. Circles In The Sand
7. Darkest-night
8. Close Your Eyes
9. Supremacy
10. Erase Me



             



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