Quatre ans après son dernier méfait le GOBLIN ORANGE revient sur le devant de la scène avec un album à l'image de sa pochette : brut et sauvage !

Pas le temps d'en douter une seconde lors de l'écoute de "Sons Of Salem" qui introduit cette galette ! Le premier constat qu'on peut faire c'est que la prod est monstrueuse. Elle sert parfaitement le Stoner de ce titre tout en lui donnant un côté super impactant et incisif. Le second constat c'est que visiblement les GOBLINs ont de l'énergie à revendre ! Des morceaux comme les très MOTÖRHEADiens "Renegade" et "Suicide Division", qui penche vraiment du côté de DISCHARGE, en sont de bons exemples. Dans une certaine mesure on pourrait aussi ajouter dans cette liste le titre éponyme qui couple l'aspect MOTÖRHEAD au Stoner si cher aux GOBLINs, pour un rendu puissant et catchy. Ou encore un "Burn The Ships", groovy et rageur, avec son break Bluesy qui vient cueillir l'auditeur au vol pour l'embarque dans un trip bien psyché, sans faire tâche pour autant dans cette atmosphère plus musclée.

Si vous êtes comme moi, plutôt amateur de gras (#KaradocApproved), je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur "Sword Of Fire" avec son intro Doomy à la basse ronflante qui laisse progressivement un peu de place aux riffs "uppercuts" et à ce martelage de fût dans la plus pure tradition Stoner. Le chant n'apparaît qu'au milieu du morceau pour dynamiser un peu plus le morceau, qui vire presque au Punk Hardcore par moments ! Si c'est plutôt le côté epicness que vous recherchez, ne zappez surtout pas le dernier titre de ce skeud ! Où monsieur Ben Ward donne tout ce qu'il a pour un résultat plus que probant ! De quoi finir sur une note bien classe !

Et si c'est plutôt les trucs Psyché qui vous branchent, alors vous aurez aussi de quoi faire avec l'interlude instrumental "In Bocca Al Lupo", "Ghost Of The Primitives" avec sa guitare Funky qui se permet quelques petits délires entre deux couplets de Stoner galopant, ou encore avec "The Stranger". Alors oui c'est peut-être pas flagrant tout de suite quand on entend cette intro Bluesy et la voix profonde de Ward (qui choppe presque des côtés crooner). Mais plus le morceau avance, plus le jeu des zikos s'enflamme, lui donnant encore plus d'intensité, jusqu'à déboucher sur un final au refrain entêtant, accompagné par un orgue Hammond et une bonne dose d'effets divers et variés sur le chant et les guitares.

Vous l'aurez compris, le groupe a misé sur une recette à base de Stoner pur jus, mais qui se révèle tout de même bien diversifiée grâce aux influences variées du groupe qui, bien amenées, viennent apporter une patte particulière à chacune des compos. Le tout étant parfaitement homogène grâce à la prod qui met aussi bien en valeur les moments plus Stoner, Blues, Psyché et Rock'N'Roll qu'on trouve au fil des morceaux. C'est un peu une version améliorée, moins hésitante et avec un côté plus "straight in your face" de "Back In The Abyss" que l'on trouve là mais c'est absolument pas gênant pour apprécier la musique du GOBLIN si on la prend comme elle vient.

En tout cas personnellement ça faisait un petit moment qu'un album d'ORANGE GOBLIN ne m'avait pas accrochée comme ça !

3,5/5 arrondi à 4/5.