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OBSEQUIAE - Aria Of Vernal Tombs (2015)
Par POSITRON le 25 Février 2017          Consultée 1873 fois

Non celle-là je ne la ferais pas en pseudo vieux français. Assailli de toutes parts par le divertissement et la procrastination, mon temps d'écoute assailli par des ondes sonores bien peu métalliques, je dois rassembler mes forces et lutter, lutter pour me résister, lutter pour me vaincre, lutter pour écrire. J'ai promis le dernier OBSEQUIAE, je ferais le dernier OBSEQUIAE. Paré d'un titre abscons (Aria tu quoi ?) et d'une jolie photo de ruines, je suis invité à repartir dans un petit cocon méloblack à consonances d'un autre temps. C'est donc en toute logique que je vais commencer par vous parler d'ALAN STIVELL, le célèbre harpiste et chanteur breton.

Vous avez bien lu.

Bien qu'ALAN STIVELL n'ait jamais à mon grand regret (Stivellou d'amour si tu me lis... ) participé à un album de black metal, OBSEQUIAE s'est dégoté à la place le gascon dont je parlais dans ma chronique de "Suspended In The Brume Of Eos" pour jouer les interludes acoustiques sur diverses harpes, enveloppé dans de la réverb et un son très new age. Et c'est absolument énorme.

Reprises de chansons ou airs traditionnels de l'époque médiévale, les interludes contribuent bien plus que sur le premier album à l'ambiance... médiévalisante, je vois que vous suivez, et s'imposent comme des pistes à part entière (à défaut d'être des compositions originales) plutôt que des interludes à proprement parler.

Citons tout particulièrement l'enchanteur premier titre "Ay Que Por Muy Gran Fremorusa", reprise du Cantigas 384 des Cantiques de Sainte Marie d'Alphonse X le Sage, roi de Castille du XIIIe siècle, et pour anecdote mentionnons aussi que "L'amour Dont Sui Espris" fut écrit par le "Blondel De Nesle" originel dont le leader du groupe (puisque l'autre est parti) tire son pseudonyme sur l'album précédent(*).

Grommellements dans l'assistance qui s'en fout de mes chansons médiévales, calmez vous mes amis, je viens apporter des paroles de paix : la partie Metal de "Aria Of Vernal Tombs" c'est exactement la même chose que sur l'album précédent, ça n'est pas super compliqué. Du black mélo un peu heavy avec beaucoup de DISSECTION dedans, du contrepoint, des leads splendides, un côté médiéval un peu plus appuyé.

Un son – comme le faisait remarquer LEMURIA qui gagne une mention dans cette chronique pour m'avoir relancé sur OBSEQUIAE dans la BàD – de guitare très digital et en fait un peu étrange, surtout pour un groupe plutôt tourné vers le passé. Malgré cela la production, le son en général reste assez proche du disque précédent, avec cette même réverb sur la voix écorchée, se payant le luxe d'être un peu plus clair. Aucun problème de ce côté la.

En revanche, pour me montrer très vaguement critique dans cette critique, j'aurais deux petits trucs à déplorer. Tout d'abord, bien que très homogènes, les parties metal sont très légèrement en dessous du disque précédent malgré des moments de gloire comme, au hasard, le refrain de "Autumnal Pyre" ou le petit solo de "In The Absence Of Light" qui vient juste de démarrer dans mes oreilles. Le deuxième est un caprice.

Certes "Aria" n'est pas le premier disque de Black Metal à intercaler Black Metal et interludes folkisants sans que les deux se rencontrent, et à le faire avec succès(**). Mais quand même lecteur, va m'écouter les deux premiers pistes, regarde moi dans les yeux de l'écran et dis-moi honnêtement que tu n'as pas envie d'écouter OBSEQUIAE mêler ces leads et cette harpe. Oui c'est un caprice, oui c'est demander plus au disque que ce qu'il propose, oui ça pourrait être tout nul mais je m'en fiche.

Est-ce que c'est important ? Pas vraiment. OBSEQUIAE gère. Cette baisse de niveau évoquée me paraît bien insignifiante pour même justifier l'écart d'un demi-point, et puis il y a cette harpe, et ces ritournelles médiévales. Ah, lecteur ! Voilà qu'à nouveau, la fielleuse malenconie vient déverser son venin en mon cœur, qui ier n'était que pensamors ! E mon âme, mon esperit desja s'enfui, e leur tems paszé m'aspire ! Les escros musiçiens ! C'es chauchetrape que leur luts, leur vieuleures  ! Ha bonne Vierge, au çecour ! Je sui eu ! Je sui piaijé !


_________________________


(*) Une version avec chant remarquable par la diction très énergique d'Esther Lamandier. Vous m'en direz des nouvelles : https://www.youtube.com/watch?v=zzFFkBcZ9nk. Pour info, Des Oge Mais Quer Eu Trobar sort de la même série de cantiques, et je crois que The Anchoress's Orison est une composition originale justement.
(**) La je pense au "Battlefields" des vilains pas beaux d'HATE FOREST.

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   POSITRON

 
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- Tanner Anderson (chant, guitare, basse)
- Vicente La Camera Mariño (harpe médiévale)
- Andrew Della Cagna (batterie, basse sur 3, 11)


1. Ay Que Por Muy Gran Fermosura
2. Autumnal Pyre
3. Until All Ages Fall
4. L'amour Dont Sui Espris
5. Pools Of A Vernal Paradise
6. Anlace And Heart
7. The Anchoress's Orison
8. In The Absence Of Light
9. Wilweorthunga
10. Des Oge Mais Quér' éu Trobar
11. Orphic Rites Of The Mystic



             



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