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HEAVY/THRASH/PUNK  |  COMPILATION

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2010 Crude Rock'N'Roll

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2014 Seven Inches Of Hell
 

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WHIPSTRIKER - Seven Inches Of Hell (2014)
Par CITIZEN le 6 Août 2016          Consultée 1107 fois

Voilà que ça me fait encore le coup du sixième sens qui synchronise mon agenda de chros avec l’actualité des groupes, WHIPSTRIKER sort un (troisième) album alors que j’en suis qu’à me rattraper sur les innombrables sorties les anecdotiques qui émaillent la route schlag tracée avec fierté & brutalité par Victor "Whipstriker" Vasconcellos (qui a commencé par du Thrash avec FARSCAPE à 13 ans tout de même). On n’en voudra à personne d’être passé à côté mais fort heureusement, une loi invariable dit que tout finit par ressortir en compilation (dont ici des trucs sortis dans la même année). Un florilège de releases toutes aussi peu marquantes tant pour l’histoire du groupe que pour celle du Metal en général donc je ne rentrerai pas dans les détails (si ce n’est citer quelques-uns les plus gros groupes associés sur ces splits : POWER FROM HELL et APOKALYPTIC RAIDS ). Ces chansons remontent jusqu’à l’époque du premier album, et bien que le groupe soit assez prolifique et ait quand même une certaine activité (et notamment un passage du leader au sein des groupes évoqués ci-dessus qui opèrent dans un registre tout aussi primitif mais très différent), on ne décèle pas de maturation dans l’approche du groupe qui semble tiraillé entre ses débuts MOTÖRHEAD et verse de façon moins subtile dans un registre presque totalement Crust Punk par moments sur ses enregistrements récents, un aller-retour de genres un peu confus d’un groupe qui en est encore à hésiter sur le style qu’il veut explorer.

Les morceaux les plus marquants sont de loin ceux qui vérifient la loi selon laquelle plus on s’éloigne de l’hémisphère ouest et plus on aime MOTÖRHEAD (attention celui d’"Overkill" et "Iron Fist" pas celui de "Love Me Forever") et ce avec une progression exponentielle, effectivement WHIPSTRIKER en est un beau clone sauf que chromosomes qui codent les caractères "subtils" ont été assez malmenés. Du coup il tombe exactement dans cette frange qui suscite des comparaisons clichés mais si adaptées qu’on les tolère (le bourrin aux drumz qui écrabouille ses fûts comme un forgeron, même si le français ne permet pas de transposer directement l’expression "pounding Metal" qui colle exactement à ce genre de fracas). Désolé à ceux qui préféraient les morceaux plus rock’n’roll et "feel good" du premier album, les fonds de tiroir compilés sont principalement des productions à l’arrache et extrêmement speed et revêche, qui n’ont souvent pas le temps de s’arrêter pour être saisissantes et qui semblent constituer la direction du groupe qui s’est considérablement énervé, d’une façon très régressive, depuis "Crude Rock’n’Roll".

On retrouve tout de même (pourquoi d’ailleurs ?) "The Excess", très bon morceau de cet album dont j’ai dû écrire qu’il était puissant (si je l’ai pas fait j’ai eu tort) sans assez le marteler, avec des breaks retentissants à la suite les uns des autres dans le plus pur style "Heavy Metal Thunder", et il semble particulièrement boosté au milieu de ces autres morceaux dont on capte ainsi le caractère parfois très superflu. Beaucoup à jeter ? Sauf que si on part du principe qu’une canette de 8.6 pleine à ras-bord de son nectar succulent vaut mieux qu’une canette à moitié vide d’un jus plus noble, WHIPSTRIKER fait les choses comme il faut. Voire peut-être même pas assez suivant cette logique, cette compilation laissant de côté des démos intéressantes.

Les premières pistes "Her Fire, Hell Fire" et "Black Rose Kills" démontrent une totale absence de subtilité cela dit mise au service d’une musique aussi prenante que possible. A partir de la piste 4 ou 5 on entre dans un maelstrom dont on ne sort qu’occasionnellement, une sorte de demi-ennui confortable s’installe alors qu’on franchit avec une vélocité certaine la barre de la partie "Loud Torment" de la compile (qui oui est séparée en chapitres de morceaux), et même une reprise de VENOM n’apporte pas beaucoup de variété à tout ça.

Les affaires reprennent sur "Worshippers Of Death" : groove inattendu, riffs amples et limite Stoner, très basique mais bien engageant pour un titre pareil (enfin bon il est bien dans la masse des autres dont les murailles des skank beats revêches ne délivrent aucune surprise, vous me direz). Pas loin ensuite l’enchaînement "Bombstorm"/"The Excess"/"Loudman"/"Dead On Arrival" (reprise de GBH d’ailleurs) représente la deuxième séquence de morceaux écoutables : le rock’n’roll affirmé durement et surtout avec une sorte de conviction qui élève jusqu’aux enchaînements de notes jouées, plus aéré et jouasse que les morceaux plus politiques et plus sérieux, du genre à se laisser aller à la renverse sur son fauteuil en gloussant par-devers soi "putain c’est trop fort honhonhon".

A la fin de la compile c’est surtout une impression d’accélération dans le dégueulis pour bien remplir le cd du max de crasse possible, gavant avec fin en catastrophe… pas mal surtout que ça représente près de 10 chansons à tonitruer dans le vide ! Dont un titre soi-disant banni au Brésil pourtant peu mémorable ("Fast Rape Before The War") et une reprise d’HELLHAMMER qui ressemble vraiment à un clodo qui improvise une gueulante par-dessus le riff de "Ace Of Spades".

Bien sûr l’atout de WHIPSTRIKER est toujours d’être labellisé garanti pas de triche- t’en as ou t’en as pas, mais là où le bât blesse c’est que le groupe peine un peu à convaincre sur un ramassis de morceaux pour la majorité interchangeables et qui auraient été éliminés d’un album plus direct, à l’exception de quelques chansons où le groupe a retrouvé son inspiration de "Crude Rock’n’Roll". Cela dit les nouveaux albums ont l’air de confirmer l’éloignement du groupe de ses premiers essais, à mon grand dam. Ça reste bien ce qu’écoutent les mobylettes pour se réveiller le matin, dans ce sens ça peut plaire aux graisseux même plus assez lucide pour rechercher à percer à travers le bruit qu’ils s’envoient. Grand bien leur fasse.

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- Whipstriker (basse, chant)
- Skullkrusher (batterie)
- Witchcaptor (guitare)


1. Hell Fire, Hell Fire
2. Cruel Savegery
3. Black Rose Killz
4. Viver E Morrer No Subterraneo
5. Queen Of The Iron Whip
6. Denied Messiah
7. Seeds Of Torments
8. Born To Spread The Mayhemic Loudness
9. Start The Warcollpase
10. Stand Up And Be Counted (venom)
11. Buenrd Alive
12. Worshippers Of Death
13. Bombstorm
14. Outlaw Rules
15. The Excess
16. Loudman
17. Dead On Arrival (gbh)
18. Cop's Victim
19. No Surrender, No Surrender
20. Dead Future
21. Fast Rape Before The War
22. Skill To Destroy
23. Never Leave This War
24. Ripping Corpses In The Way
25. Sweet Torment (hellhammer)
26. Anguish Of War



             



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