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BLACK/THRASH  |  STUDIO

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2002 1 Cold Steel... For An Iron A...
2009 Defiance
2016 Wildfire
 

- Style : Aura Noir
- Membre : Procession
 

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DESTRÖYER 666 - Wildfire (2016)
Par CITIZEN le 30 Mars 2016          Consultée 2189 fois

Je me suis lancé dans l’écoute de cet album avec une certaine crainte- la même durée le sépare du précédent que "Cold Steel" de "Defiance", la vidéo un peu bidon qui appuie l’extrait, et surtout les changements de lineup constants- si DESTROYER 666 a toujours tourné autour de la paire KK "Pute de Guerre"/Schrapnel avec un lineup de mercenaires pour pratiquement chaque album, le départ de Schrapnel change la donne pour le groupe qui avait réussi à continuer sur sa lancée malgré l’éloignement de ses membres répartis un peu partout en Europe, mais au cours de ces derniers temps l’instabilité est telle qu’on ne savait jamais qui accompagnerait le gros boss sur scène et que le guitariste pour l’occasion vient d’un groupe de Doom. Enfin, le fait que j’ai jamais accroché au morceau tiré de cet album interprété en live depuis pas mal de temps (j’ai trouvé plus d’efficacité à la reprise de SLAYER qu’ils semblent vraiment vraiment trouver indispensable à leurs prestations, bien que ça enlève des titres très puissants de leur propre catalogue) et surtout leur dernier album qui était le premier à marquer une grosse baisse de performance des invincibles Australiens métamorphosés en parfaits continentaux depuis une décennie.

DESTROYER sort un album qu’il veut barbare comme l’était son "Cold Steel", une idée bienvenue a priori mais qui se casse un peu la figure quand on se rappelle que ce qui fait le succès des anglo-hollando-australiens est la variété de leurs albums, et la livraison d’une nouvelle release qui semble avoir son équivalent direct nous rappelle que deux albums de Black/Thrash faits avec la même patte ont méchante tendance à se répéter. Bien sûr je dis Black/Thrash en sachant que l’expression ne convient même plus trop, Thrash renvoie trop à des ricains à casquette ou des allemands de garage, quand bien même DESTROYER développe des feelings qui ne sont pas propre à ce genre qu’on hésite aussi à affilier trop rapidement à du pur black depuis "Phoenix Rising" et notamment "Cold Steel", album le plus thrashy du groupe. Ce qui définit DESTROYER, c’est la hargne, la puissance et ses leads épiques qui sont l’intérêt majeur des compos, et c’est donc là-dessus que j’attendais de voir si DESTROYER pouvait retrouver l’inspiration, l’intensité et la violence des chansons étant acquise dès le départ.

DESTROYER reste dans des sentiers déjà ravagés au cours de ses précédentes expéditions guerrières, le morceau-titre notamment bien plus efficace que ce que les écoutes à des fests au son forcément aléatoire pouvaient laisser croire ainsi que l’accroche et son cri perçant (que Fenriz va sans doute piquer pour le prochain DARKTHRONE) qui rappellent des hits façon "Satanic Speed Metal" mais font un poil convenu pour un groupe hors du commun, je veux dire pour ceux qui n’ont pas fais gaffe qu’on parle de DESTRÖYER 666 ici ( geste mafieux de la main), c’est pas le groupe de Black/Thrash frais éclos de Hells Headbangers qu’on va essayer de vous refourguer cette année. Les riffs ont beau faire honneur à ce dont on sait KK capable, on sent parfois le poids des musiciens dont le choix est un peu malheureux, je pense à des drums parfois hors-sujet, de même les titres ne font pas sans des artifices efficaces mais que je pensais en-dessous du répertoire de DESTROYER et qui peuvent donner l’impression que le groupe est là pour rocker et gueuler fort plus qu’il ne se fait qu’un simple vecteur complètement possédé par une musique à l’impression d’urgence et de nécessité dominant tout le reste.

La formule qui permettait à KK et Schrapnel de révéler leurs idées de compos démentielles a toujours cours, ces riffs bizarrement fantomatiques joués sur fond complètement déchaîné sont toujours là, mais les idées ne semblent plus poussées jusqu’au bout. Une chanson comme "Hymn To Dionysus" semble être le rappel d’une chanson totalement dingue comme "Ghost Dance" mais au lieu d’opérer un twist et de partir complètement en vrille le titre recule et opère une baisse de régime qu’on ne connaissait pas au groupe en préférant un final certes prenant, qui délivre une ambiance entre le grandiose et le mystérieux, mais décevant vu que le DESTROYER de "Cold Steel" profitant du même élan aurait lancé un truc abrutissant comme un Concorde au décollage. KK Warslut gueule, les guitares hurlent en retour, KK gueule encore, les guitares se taisent, KK regueule un bon coup, les guitares gueulent de nouveau mais plus fort : la formule qui leur permet de faire des trucs brillantissimes se mord la queue quand il n’y a rien pour bourrer le canevas ? "Hounds At Ya Back" est bien bourrine mais je suis certain d’avoir entendu "united we stand" mais je suis pas allé voir si je m’étais trompé, je pourrais pas tolérer que DESTROYER chante des trucs à la QUEEN. Y a un instru pas mémorable, "White Line Fever" est bête, y a une chanson je savais même plus qu’elle était là, la rage bestiale qui cohabite avec un côté épique fleuve subtile, qui est une des contradictions improbables les plus originales et efficaces qui soient et qui les distingue des autres groupes australiens similaires mais plus basiques quoi qu’en dise (GOSPEL OF THE HORNS ne joue même pas dans la même division) est réduite à une agression resserrée mais qui ne va pas jusqu’au bout, quitte à céder à la facilité en invitant des influences heavy musclé et mélancoliques qu’un fan de DESTROYER aura vite identifié et rejeté, tels ces chœurs qui achèvent l’album (comparez ce final mélancolique et sympa au désespoir oppressant de "Shadow" ou "Onwards to Aktoga"), qui ne va plus se perdre dans des instrus, qui n’a plus de breaks qui soulèvent des tremblements de terre, essentiellement de la vitesse et des gimmicks jusqu’à cette outro conventionnelle.

On peut se demander si un DESTROYER qui joue dans ses registres familiers d’après "Unchain The Wolves" sans exceller très souvent a plafonné deux albums plus tôt ? Mais bon forcément DESTROYER reste DESTROYER, vous qui avez une bouteille de kro en tâche de naissance sur la couille gauche et une de croix renversée sur la droite c’est toujours ce genre d’album qui est bien pour ce que vous avez, comme les précédents il faut le lui accorder.

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- Kk Warslut (chant, guitare)
- Perra (batterie)
- Felipe (basse, chant)
- Ro (guitare)


1. Traitor
2. Live And Burn
3. Artiglio Del Diavolo
4. Hounds At Ya Back
5. Hymn To Dionysus
6. Wildfire
7. White Line Fever
8. Die You Fucking Pig
9. Tamam Shud



             



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