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BLACK/DEATH/THRASH  |  STUDIO

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2002 1 Cold Steel... For An Iron A...
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DESTRÖYER 666 - Defiance (2009)
Par MEFISTO le 30 Septembre 2009          Consultée 3612 fois

Groupe australien naturalisé néerlandais (avec problèmes de visa en prime), DESTRÖYER 666 était jusqu'à ce jour peu connu sur NIME. Les demandes étaient assez fortes pour qu'on vous les présente davantage, un de nos lecteurs passant même par le Guestbook pour hurler à la Lune. Habituellement, ce genre de comportement est explicable par un trop-plein d'enthousiasme perso à l'endroit d'une entité, que l'on doit partager en espérant pouvoir le multiplier à large échelle. C'est ce que votre humble serviteur a fait afin de sauver la veuve et l'orphelin d'une ignorance bien involontaire de notre et de votre part.

DESTRÖYER 666 est un autre envoyé du Diable qui est tombé dans les craques du système embourbé du Black/Death/Thrash, étiquette dont se réclame la bande de Eindhover. Titre dont je l'enrubanne volontiers pour son climat austère, ses guitares roulantes et sa voix démoniaque, ses structures pesantes ainsi que son aisance à débouler la caisse au bas de la colline. Oui, DESTRÖYER 666 porte bien son nom, il détruit tout sur son passage et laisse des cartes d'affaires rouges sur les cadavres qu'il piétine. Merveilleux comme boulot ça, non ? Enfin, ça l'est pour le leader du combo, le très poétique Warslut, le très dégourdi Mersus aux fûts et pour le duo Shrapnel et Matt de RAZOR OF OCCAM, le nouveau tsunami Thrash/Black britannique, qui ferment cette marche infernale à la basse et à la lead guitare. Les présentations d'usage des grands salons de Paris étant terminées, entrons dans la résistance…

Facile à dire, mais ceux qui ont adoré le premier album de RAZOR OF OCCAM n'auront pas besoin de description musicale pour résumer la démarche de DESTRÖYER 666 : la musique est bêtement du Black rapide et tranchant comme le rasoir, un Black qui ne cesse de tanguer entre les effluves de la décomposition et l'acier trempé. Il possède la pêche d'un OLD MAN'S CHILD, les parties symphoniques en moins, et accote presque la virtuosité d'un excellent groupe Black Mélo ("A Thousand Plagues", "Stand Defiant"), mais le sang pétillant qui coagule tel un TGV dans ses veines et lui fait accélérer le rythme à tout instant ("The Barricades Are Breaking"), nous fait également le ranger auprès des pointures Thrash. Il ose aussi le mid-tempo et la lente procession sur les deux dernières plages du skeud, question de finir sur une note plus « introspective ». Surtout que les textes de "Human All Too Human" et "A Sermon To The Dead" (quasi touchante) sont des exemples immanquables de sa profondeur et nous font oublier une légère propension à écraser le champignon sur les sept titres précédents. A part bien entendu sur "Blood For Blood", dont les cavalcades se font plus lourdes que véloces.

En fait, lorsqu'on compare le début et la fin de l'album, on comprend mieux où les zicos voulaient en venir : un tremplin canon avec "Weapons Of Conquest" et "I Am Not Deceived" (mélodie accrocheuse à souhait), essentiellement Thrash/Black, qui entame une espèce de fade out géant jusqu'au duo de rideau. Une construction logique, diront certains, facile, plaideront d'autres. Après une dizaine d'écoutes, on en vient à sanctionner ce choix parce que DESTRÖYER 666 semble avoir trop d'influences pour être capable de les canaliser en quelques morceaux de terreur. La « nature animale » du groupe est trop complexe : sauvage comme un loup (effigie de ses débuts), étonnamment subtil comme le serpent (son totem actuel), il équilibre ses forces innées pour vaporiser sa haine à différentes enseignes. Ce qui lui permet de s'éloigner du bestial "Cold Steel...for An Iron Age" de 2002 et d'ajouter une étoile à ses épaulettes pour avoir tempéré son discours.

Autre force du quatuor avant de terminer : les soli déjantés de Shrapnel, qu'il éparpille un peu partout pour conserver sur "Defiance" un niveau élevé d'électricité. L'attention de l'auditeur est ainsi captée dès la première plage, sera conquise par ces armes, ne sera pas déçue par le brio du groupe et brisera les barricades pour obtenir plus de sang dans lequel barboter (que voulez-vous, la tracklist m'inspire) ! Somme toute, elle gardera un bon souvenir de sa traversée sur le pont supérieur du DESTRÖYER 666.

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- Keith Aka K.k. Warslut (chant, guitare)
- Shrapnel (guitare)
- Matt (basse)
- Mersus (batterie)


1. Weapons Of Conquest
2. I Am Not Deceived
3. Blood For Blood
4. The Barricades Are Breaking
5. Stand Defiant
6. Path To Conflict
7. A Thousand Plagues
8. Human All Too Human
9. A Sermon To The Dead



             



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