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PLEBEIAN GRANDSTAND - How Hate Is Hard To Define (2010)
Par ISAACRUDER le 23 Octobre 2015          Consultée 2420 fois

Voici l'Homme. Dans sa frénésie, sa folie macabre, ses danses hypocrites sur le grand terrain de la vie mais aussi dans sa haine, ses sentiments les plus bas, si difficiles à définir comme l'exprime si bien PLEBEIAN GRANDSTAND dans un déchaînement de violence comme on en avait pas vu depuis les premiers CONVERGE ; comme NESSERIA n'a jamais su vraiment le faire encore. Les toulousains sont un concentré de turpitudes infernales, de visions meurtrières, de crimes fratricides, et si l'on devait représenter par l'image leur musique, ce ne serait pas par cette pochette assez trompeuse et plutôt laide, mais plutôt par le cri qui déforme le visage d'un homme en pleine rue, frôlé par des passants aussi passifs que l'eau qui s'écoule.

"How Hate Is Hard To Define" est à la fois une interrogation et une explication. La puissance du Chaoscore vomi sur ce premier album se suffit à elle-même, la haine est entièrement déversée dans le moule musical chauffé à blanc par le groupe, et on s'interroge, seulement après avoir eu l'impression d'avoir été confronté à toute la souffrance du monde. Pourquoi la haine est-elle si difficile à définir ? A l'écoute de ce premier PLEBEIAN GRANDSTAND, la réponse est évidente : point de définition possible pour un sentiment extrême, seulement le ressenti, ici véritable tant le style de Hardcore pratiqué par les français transpire le mépris. Le son y est corrosif, puissant comme un marteau sur une enclume, mais aussi suffisamment brumeux pour ne pas se laisser faire. Pour dire quelques gros mots, PLEBEIAN GRANDSTAND allie le Chaoscore d'un CONVERGE à des bribes de Post-Hardcore Breachien (ce son de basse sur "Mein Kopf Ist Meine Heimat") tout en n'oubliant pas que le Noise et les plans Mathcore dignes de BOTCH assurent côté aliénation, participant à la cadence infernale et terriblement groovy de "Ordo Ab Chao" par exemple.

Mais PLEBEIAN GRANDSTAND sait peser sur la balance et ne pas être seulement un résidus de fausse couche. Car s'enfermer dans la pure brutalité ne lui aurait apporté que le statut de copiste, tandis qu'avec des morceaux comme "Easy To Hate/Hard To Define", pierre angulaire de l'album, la personnalité dégagée est énorme, la fin du titre dégageant une espèce de tristesse impériale, grâce à l'appui d'une guitare très Post-Rock dans l'esprit qu'écrase une batterie dantesque et un chant impeccable, bourré d'effets qui l’amènent à saturation pour mieux lui donner du cœur. Gros point fort de PLEBEIAN GRANDSTAND d'ailleurs, le chanteur maîtrise le Screamo à la perfection et toute la haine de l'album se trouve extirpée de ses cordes vocales, dont le style rappelle celui d'I PILOT DAEMON. Pourtant l'ambiance n'est singulièrement pas la même bien que les références soient certainement similaires. Chez PLEBEIAN GRANDSTAND il faut en effet compter sur un certain emprunt au Black Metal, qui permet de suffoquer tranquillement sous des notes démoniaques ("Nice Days Are Weak") ou une propension à transformer le moindre riff en danse pervertie, à l'instar de feu-TIME TO BURN (monstrueuse turpitude de "Are You Angry (...)").

Un premier album qui faisait placer énormément d'espoirs en PLEBEIAN GRANDSTAND donc, qui maîtrise son sujet comme jamais, question violence et mélodie en tout cas, car il reste certaines choses plus mitigées, dont l'interlude "Pie In The Sky", inintéressante ou la suite du diptyque "(…) Or Boring", pratiquement Drone mais sans véritable impact. Tout cela annonçait un grand groupe de la scène avant que "Lowgazers vienne faire passer toute cette audace dans le mixeur où tous les groupes se jettent actuellement. Mieux vaut en rester à cet album, au risque cependant, d'en sortir défiguré.

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   ISAACRUDER

 
  N/A



- Adrien (chant)
- Jerome (basse)
- Raphael (batterie)
- Simon (guitare)


1. Kata Ton Δ Aimona Eaytoy
2. Ordo Ab Chao
3. Nice Days Are Weak
4. Mein Kopf Ist Meine Heimat
5. Easy To Hate / Hard To Define
6. Pie In The Sky
7. Don't Expect Much From The World's End
8. Are You Angry?
9. [...] Or Boring?



             



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