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BLACK FLAG - Family Man (1984)
Par CHAPOUK le 25 Janvier 2015          Consultée 2481 fois

Je crois que ce skeud est celui qui m’a le plus laissée perplexe et le plus emmerdé dans ma « carrière » de chroniqueuse. Emmerdé dans le sens où je ne sais vraiment, mais vraiment, pas par quel bout le prendre.

Je vous présente le cas : l'album est divisé en deux parties, la première regroupe des poèmes récités par Henry Rollins sans fond musical, façon spoken word, et la seconde est composée de morceaux oscillants entre Hardcore et Free Jazz sans chant pour les accompagner. Déjà rien que ça, ça intrigue ! Cette bizarrerie est une sorte de parenthèse dans la discographie du Drapeau Noir, puisqu’elle ne ressemble à rien, mais alors rien, de ce qu’a pu produire le groupe dans sa carrière. BLACK FLAG avait commencé à désarçonner un chouïa ses fans avec "My War" et son côté Heavy ultra prononcé, mais là je pense qu’il a fini par les perdre.

Honnêtement ce fut long et chiant d’écouter cet album. Même si la majorité des titres n’excède pas les 3 minutes (encore heureux !), hormis "Armaggedon Man", c’est tout de même trop long. Henry Rollins n’est décidément pas un poète, je pense qu’il a juste abusé sur la drogue. À la base, ces poèmes déclamés de façon excentrique ("Let Your Fingers Do The Walking") sont censés être une forme d’art contemporain où ce monsieur nous montre sa personnalité torturée et déchirée. En fait il est juste ridicule et pitoyable. Même en faisant de gros efforts, la quasi-totalité de ses textes est récitée sur le même ton avec quelques petites intonations insolites de temps en temps qui, sans apporter la touche de folie voulue, rompent la routine un millième de seconde. Les textes sont soit des associations de mots, soit des histoires farfelues ("Shed Reading (Rattus Norvegicus)", "Salt On A Slug") qui ne suscitent pas réellement d’émotions chez l’auditeur. Sauf ! "Family Man" ! Ce doit être le seul titre où Rollins passe pour un psychopathe très convaincant : le texte est effrayant à souhait et on sent une tension oppressante augmenter au fur et à mesure que notre frontman raconte son histoire, il semble prêt à exploser et massacrer tout son entourage d’une minute à l’autre.

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager ce moment:
« I come to infect. I come to rape your woman.
I come to take your children into the street.[…]
Family man, I want to crucify you to your front door, with nails from your well stocked garage […]
Saint dad, Father on fire. I've come to incinerate you.
I've come home.


"Long Lost Dog Of It" qui ouvre le bal pour la seconde moitié d’album est navrant : on dirait une compo sortie de l’esprit bien embrumé des zikos un soir de répé où ils avaient trop picolé/fumé. Il n’y a aucune structure, ça dissone de partout et c’est une purge à écouter. Même sentence pour "Account For What" et "The Pups Are Doggin’ It" qui semble pourtant vouloir accoucher de quelque chose qui musicalement tirerait vers le Heavy. "I Won't Stick Any Of You Unless And Until I Can Stick All Of You!" est, à choisir, la plus intéressante des pistes, même si elle est composée de tous les éléments relous cités précédemment c’est quand même elle qui se rapproche le plus du Hardcore, voire parfois du Thrash.

Cette séparation du skeud en deux parties témoigne des tensions de plus en plus récurrentes entre Ginn et Rollins. Même "Armageddon Man", qui est pourtant le seul moment où le groupe joue ensemble, montre qu’il y a une scission entre le chanteur et les musiciens. Personne ne semble réellement s’écouter, Rollins part dans ses délires sans suivre ce que font ses potes, tandis que Ginn s’emmerde au plus haut point et nous le fait bien comprendre en jouant inlassablement les mêmes riffs de gratte sans aucun feeling.

Vous l’aurez donc compris, ce "Family Man" est un album des plus difficiles d’accès qui soit. À part si vous êtes vraiment über fans de musique expérimentale, vous vous ferez chier comme des rats morts. Ce disque est juste une énorme déception pour les fans de BLACK FLAG. Bien sûr, il y en aura toujours certains pour crier au génie, personnellement j’ai plutôt hurlé d’ennui…

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   CHAPOUK

 
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- Henry Rollins (spoken word)
- Greg Ginn (guitare)
- Kira Roessler (basse)
- Bill Stevenson (batterie)


1. Family Man
2. Salt On A Slug
3. Hollywood Diary
4. Let Your Fingers Do The Walking
5. Shed Reading ( Rattus Norvegicus )
6. No Deposit - No Return
7. Armageddon Man
8. Long Lost Dog Of It
9. I Won't Stick Any Of You Unless And Until I Can St
10. Account For What?
11. The Pups Are Doggin' It



             



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