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2012 Pop War

IMPERIAL STATE ELECTRIC - Pop War (2012)
Par CANARD WC le 18 Mars 2014          Consultée 2382 fois

Ça fait deux fois que je me fais baiser avec ce genre de groupe coup d’un soir. D’abord avec NIGHT FLIGHT ORCHESTRA (Sélection du Site by myself), puis peu de temps après y a eu le "Youngblood" de AUDREY HORNE avec les compliments du Canard itou. Entre deux albums de SODOM et une prière aux dieux morts (SLAYER, METALLICA, MEGADETH…), ces deux « petits » albums m’ont rempli d’allégresse avec tout plein de bons sentiments et de bonne humeur. Plus loin de toi, saigneur. Puis là : PAF ! Je remets ça – encore – avec ce petit Hard Rock doucereux, side project de Nicke Andersson (leader des HELLACOPTERS) et d’autres gus : IMPERIAL STATE ELECTRIC même que ça s’appelle. Et je mets un gros 4/5 les yeux dans les yeux en soutenant le regard. Qu’est-ce qui m’arrive ? Merde alors, deviendrais-je avec le temps une grosse tafiole ? Si vous voulez.

Le « problème » est que ce "Pop War" est presque parfait à l’impératif du Rock pluriel. Lignes de chant taillées sur mesure, mélodies qui font « bzzzz bzzz » (mouche, quoi) et riffs au cordeau. Puis les compositions sont bien troussées, il y a de l’émotion et des idées, des petites trouvailles un peu partout… Une guerre Pop ? Pourquoi pas ? Une guerre avant tout contre vos a priori, une lutte contre vos idées reçues. Quand votre attention redouble, que le Hard Rock se fait doux, qu’il chuchote, qu’il se montre entraînant puis émouvant. Guerre contre soi-même, peut être aussi. Contre son inclinaison graisseuse et les guitares bruyantes. IMPERIAL STATE ELECTRIC est si peu Garage, si « lisse » comme le cul d’un bébé au contraire. Fignolé dans le moindre détail, on pense à la perfection électrique d’un THIN LIZZY (notamment sur "Sheltered In The Sand"), l’entrain d’un KISS, le tout balayé d’un vent de fraîcheur sixties.

Vous pensez vous emmerder ? Je parie le contraire.

L’album s’ouvre sur "Uh Huh" d’une efficacité redoutable, tout est en place (l’air, le refrain, riff au poil) en moins de deux minutes. Fait exprès : "The Narrow Line" juste derrière tombe tellement bien qu’on a l’impression d’écouter le même titre, presque sans cassure. Puis tout l’album défile de la même façon. Trente et une minutes, dix titres si bien foutus qu’on ne les voit pas passer. On prend tout dans les dents, avec bonheur : "Can’t Seem To Skake It Off My Mind" est le morceau qu’on a envie d’écouter tous les matins. Sourire aux lèvres. Un peu de bonheur, de positivisme désuet, de temps en temps ça fait putain de bien.

Puis il y a les « petites choses » qui vous vrillent le cœur comme ces petites notes de piano à la fin de "Waltz For Vincent". À se tailler les veines. IMPERIAL STATE ELECTRIC vend du bonheur à tous les coins de titres, vous regonfle d’espoir pour la journée juste l’espace de quelques secondes pour vous filer ce petit coup de poignard. Assassiné au piano, votre cœur se dégonfle comme un ballon de baudruche en quelques notes.

"Pop War" est une guerre.
Contre vous. Avec les BEATLES et THIN LIZZY.
Contre un ennemi invisible. Avec classe et panache.


Comme un symbole, cette guerre se termine par un "Enough to Break your Heart" : « juste assez pour te casser ton petit cœur ». Une sorte de boogie vénéneux qui avance, se dandine puis s’étiole doucement sur fond d’arrangements symphoniques sortis de nulle part. Ça a commencé comme un Rock « Yéyé » pour se manger une terrine de violons. L’orchestre s’emballe et IMPERIAL STATE ELECTRIC vous abandonne le cœur serré. Un léger vertige délicieux et votre palpitant s’accélère. On sait bien que ce n’est qu’une « petite chose » ce "Pop War", mais on a pourtant l’impression de découvrir une panacée, d’avoir écouté un grand album encore inconnu. C’est fou.


Note : 4,5/5.


Morceau préféré : "Waltz for Vincent"
Morceau faible : aucun

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   CANARD WC

 
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- Nicke Andersson (chant, guitare)
- Dolf De Borst (basse, chœurs)
- Tobias Egge (guitare, chœurs)
- Tomas Eriksson (batterie)


1. Uh Huh
2. Narrow Line
3. Can't Seem To Shake It Off My Mind
4. Back On Main
5. Waltz For Vincent
6. Sheltered In The Sand
7. Empty Hands
8. Monarchy Madness
9. Deride And Conquer
10. Enough To Break Your Hearts



             



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