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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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2009 Age Of Onset
2013 Lords Of Rephaim
 

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PATHOLOGY - Lords Of Rephaim (2013)
Par DARK MORUE le 21 Janvier 2014          Consultée 2336 fois

Aaaaaaah PATHOLOGY. Ce groupe aussi maudit qu'increvable.
PATHOLOGY c'est l’archétype du groupe qui sait se vendre et qu'on voit partout. Un album par an, des pochettes toujours plus magnifiques et illustrant un concept évolutif d'un album à l'autre (ça part de zombies, puis on y rajoute de la SF et de la conspiration, on part dans l'espace, c'est n'importe quoi mais c'est rigolo) et on fait un gros ping-pong entre les labels, en démarrant entre autres de Comatose Music, puis en signant un gros deal avec l'immonde Victory Records pour 3 albums, et ce dernier en date chez Sevared. Et on parle même pas du casting, le groupe se débrouillant à chaque fois pour avoir du prestige derrière le micro, avec les deux ex-Disgorge Matti Way ou Levi Fuselier, le mec de I DECLARE WAR ou encore un passage éclair du gros James Lee de chez ORIGIN.
Mais alors, avec autant d'arguments, et désormais 7 albums au compteur, ça doit être des gros briscards rodés incontournables du milieu, non ? Surtout que niveau communication ça assure, on les voit partout.
Ben, PATHOLOGY, ils sont mignons avec toute leur bonne volonté, mais ça reste franchement mauvais.

Sérieusement, si le groupe a réussi au fil des âges à développer une certaine fanbase, leur musique reste ce qu'on peut faire de plus bas du front dans le monde de la musique. Bon, ils ont réussi à sortir un album de qualité, à savoir "Incisions Of Perverse Debauchery" d'une violence et d'une efficacité remarquable, fracassant album de Brutal Death certes classique mais qui fait franchement son effet, avec en plus un Levi Fuselier aux growls redoutables. Tout comme le side-project de Tiszczenko et Astor BEING KILLED qui enterre toute la discographie de PATHOLOGY réunie.
Depuis... C'est moins la joie. À partir de 2009, le groupe a jusque là enchaîné pas moins de 5 albums, tous plus inintéressants les uns que les autres. De quoi faire lâcher l'affaire à n'importe qui.
Et donc, en cette fin 2013, ils reviennent, avec comme tous les ans une splendide pochette de Par Olofsson, en ayant rappelé le légendaire Matti Way au micro, et comme tous les ans, c'est pas intégralement de la merde, mais l'objet est bien mieux à regarder qu'à écouter. On signale un beau bordel dans le line-up, avec un bel élagage et un arrêt de tourner, du coup, pas de bassiste pour cette fois, mais c'est pas comme si ça changeait quelque chose.

Sérieusement, on se demande comment un groupe peut en être amené à composer un album pareil sans rien remettre en question. Pour la cinquième fois de suite. "Lords Of Rephaim" ne sert à rien. Les riffs sont incroyablement simplistes et bateau, il n'y a pas la moindre forme d'ambiance, la production est certes puissante et moderne mais totalement désincarnée. Le vide façon Death Metal. On arrive à sauver quelques parties rapides efficaces ("Empire" propose même un riff vachement bien troussé), mais globalement c'est d'un mou épique. Merde quoi, tentez "Dead Commandments", un véritable supplice.
Et Matti Way, il sauve les meubles et rattrape le très moyen dernier ABOMINABLE PUTRIDITY ? Non. C'est pareil. Lui qui a auparavant chez DISGORGE et LITURGY délivré les prestations gutturales les plus pestilentielles de tous les temps n'est plus que l'ombre de lui même, ses vocaux ne ressemblant qu'à un souffle grave sans la moindre forme de puissance ni saveur. Rien que le guest de Maliika de ABNORMALITY sur l'interlude "Dies Irae" (ouais, elle est invitée pour une interlude, gros gâchis) lui met une branlée monumentale. Bon aller, on va quand même tenter de dire du bien de cet opus : on est carrément surpris d'entendre "Path Of The Divine" qui allie un niveau de brutalité élevé et un solo bien troussé. Un titre enthousiasmant qui enterre l'intégralité du reste.

Parce que sinon... Rien que "Code Injection" qui sert pratiquement de single au groupe est tout simplement une honte, avec ses riffs débiles qui slamment comme des handicapés. Attendez... "Code Injection" ? Le morceau d'ouverture de "Legacy Of The Ancients" datant de 2010 ? Avec donc déjà Matti Way au chant ? Qu'est-ce que ce morceau fout à la fin de l'album ? Et surtout, quel intérêt de le réenregistrer pratiquement à l'identique avec le même line-up (bassiste en moins certes) ? Non là franchement va falloir m'expliquer un truc. Bref.
On peut certes fouiller au milieu de cette montagne de classicisme et extraire des choses. "Mountain Of The Dead" ouvre correctement l'opus sans aucune finesse, "Excisions" bourre la gueule. Genre ouais, au mieux, c'est juste correct. Mais cet album-là, il sort quelque part tous les deux jours. En moins plastifié, plus viscéral. Je sais pas, allez sur n'importe quelle distro Brutal Death, en cinq secondes vous avez trouvé en dix exemplaires le même album mais en mieux et avec une âme. Genre je viens de faire le test, chez Sevared Records, rien qu'en matant deux pages de sorties je tombe sur ABDICATE, CENOTAPH ou CARNIVORE DIPROSOPUS, qui sont quand même nettement plus intéressants, merde.

PATHOLOGY est un groupe qui n'a au final aucune raison d'exister. Ce combo est au Death US ce que sont PAGANIZER et RIBSPREADER au Death Suédois. Erzats de groupes ancestraux qui jouent avec passion, motivation, mais pas véritablement de talent. Comme DISGORGE mais sans la crasse, sans la véritable flamme derrière. Mécanique, vide de sens, ne réussissant même pas à faire sonner de manière crédible et vraie ses riffs les plus groovy.
En un mot comme en mille, c'est ce que le Brutal Death ne doit surtout pas être. Le genre même appelle à un côté sanguin, massif, méchant, et surtout pas surfait. Et c'est sur ce plan-là que Dave Astor et sa bande ont tout perdu. Plus rien ne subsiste du côté gore et ultra efficace des deux premiers albums, au profit d'un truc certes puissant, mais incroyablement aseptisé.
En gros, c'est du Brutal Death qui passe extrêmement bien aux oreilles de ceux qui n'aiment pas ça. Et c'est hélas le cœur de leur public. Prions maintenant pour que cette mascarade touche bientôt à sa fin et qu'on se retrouve pas avec 7 autres albums pour polluer les distros en 2020.

Beuh : c'est toujours PATHOLOGY, c'est toujours aussi peu intéressant. Que l'engouement autour de ce groupe cesse, par pitié.

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   DARK MORUE

 
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- Matti Way (chant)
- Tim Tiszczenko (guitare)
- Dave Astor (batterie)


1. Mountain Of The Dead
2. Lords Of Rephaim
3. Excisions
4. Autumn Cryptique
5. Dead Commandments
6. Empire
7. Ascending Below
8. Among Skinwalkers
9. Dies Irae...
10. It's In The Blood
11. Reign From Above
12. Path Of The Divine
13. Code Injection



             



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