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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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DEEDS OF FLESH - Portals To Canaan (2013)
Par DARK MORUE le 5 Août 2013          Consultée 5430 fois

Dire que j'attendais de pied ferme de recevoir ce nouveau DEEDS OF FLESH est un euphémisme. Vous savez, moi, dés que ça parle de l'espace, de Science Fiction, de robots géants et de digital, je craque. Le Brutal Death Technique, c'est futuriste ou rien. Alors pour quelqu'un qui a la même absence de goûts que moi, voir une pochette pareille, ça redresse instantanément le gourdin. Surtout qu'en plus c'est DEEDS OF FLESH aux commandes, et que ça veut dire qu'ils restent sur la lancée stellaire initiée par le précédent album, le plus accessible de leur discographie et de loin. Donc je savais à quoi m'attendre sur le plan musical : gros lattage ultra dense avec des pointes mélodiques auxquelles se raccrocher. Sans trahir ce qui fait l'identité du groupe, c'est à dire son côté impitoyable et ultime en son genre, bien que l'intégration de membres d'ARKAIK (du Death Technique assez Core et surtout bien chiant) fasse un peu peur.
Par contre je m'attendais pas à un tel niveau. Genre à se trouver en présence du meilleur album de leur discographie et un putain de sommet du genre, très difficilement attaquable sur absolument tous les plans...

DEEDS OF FLESH ne sont pas transformés. Ils restent intègres, sans aucune merci et assènent leur musique sans compromis dans la tronche de tout le monde. C'est dense, c'est lourd, la production est chirurgicale mais surpuissante. Et techniquement, ça fait carrément peur, car bien que tout soit très fluide, y'en a vraiment, mais alors dans tous les sens, genre, encore pire que les virgules de cette phrase. On est reparti dans des contrées cosmiques, carrément conceptuelles, qui peuvent même très sûrement prétendre au rang d'album de l'année.
Je le dis haut et fort histoire de me la jouer racoleur et accrocher tout le monde définitivement : ce nouvel album des patrons est peut-être l'unique album en son genre qui soit susceptible de rivaliser avec le dernier SPAWN OF POSSESSION. Un énorme monolithe quasi irréprochable mêlant technicité extrême, et compositions extrêmement accrocheuses bien que d'une intensité ne faiblissant qu'au cours des très nombreuses interludes noisy-futuristes. Le genre d'album qui semble tellement évident, fluide et naturel qu'on sait rien qu'en l'écoutant qu'il y a un concept super travaillé derrière, et ce malgré la surcharge instrumentale.

Rien que démarrer d'office avec ce "Amidst The Ruins"... Composition certes la plus linéaire de l'album mais remplissant bien son œuvre : présenter une terre désolée, ravagée, encore fumante d'une guerre confinant à l'extermination. Le riff principal lent, haché et menaçant sur lequel se dépose une lead un tantinet glauque est évocateur, pour un titre mid-tempo néanmoins méchant et intense, avec toujours ce chant. Putain DEEDS OF FLESH, ça rigole pas à ce niveau là, la voix gutturale, intelligible mais néanmoins gore et puissante, et variant le jeu des deux côtés du spectre sonore, on en oublie qu'il n'y a plus qu'Erik au micro tant sa prestation fait ici oublier totalement l'absence de son acolyte Jacoby, ayant quitté le groupe il y a désormais 5 années...
Et après cette mise en bouche scotchante mais néanmoins atypique pour le groupe (ça sonne sage, retenu, on sent clairement que même si à peine 1% des groupes du genre sont capables d'accoucher d'un truc pareil, un gros truc qui se planque derrière et n'a pas encore explosé), on rentre dans le lard.
Le second morceau "Entranced In Decades Of Psychedelic Sleep" fait office de rampe de lancement, ça commence à partir un poil dans le cosmos, et voilà que ça accélère progressivement et qu'on se retrouve à bouffer des blasts en mode grand-huit au sein d'une série de plans hallucinants mais toujours mélodiques, des notes dans tous les coins, gros concassage au sein d'un passage d'une lourdeur cataclysmique...
Petit mot sur la production au passage : finit le son "à la DEEDS OF FLESH" dont tout le monde parle, celui qui mentionne la platitude mérite juste d'être pendu, ici tout est clair, violent, et arrive surtout à rendre particulièrement lisible une musique aussi intense (presque un exploit!).

Après ça, quand il s'agit de bourrer le mou, ça y va fort. Y'a pas à dire, genre "Xeno-Virus" ou "Rise Of The Virvum Juggernaut" c'est pas pour les non-initiés. Mais cette brutalité est ici quelque peu contrebalancée par les samples, interludes, bidouilles en tous genres (la fin du deuxième morceau mélangeant tout est d'ailleurs particulièrement bien fichues, et je parle même pas de l'interlude intégralement ambiant aux couleurs industrielles post-apocalyptiques) et permet de catapulter l'auditeur dans un univers, une ambiance, en quelque sorte de s'immerger dans l'album et l'empêchant ainsi de devenir aussi redondant que ses prédécesseurs qui manquaient carrément d'aération et asphyxiaient carrément par leur débauche de brutalité infernale. Mais ici rien de tout ça, on poursuit les élans mélodiques initiés sur "Of What's To Come" tout en rajoutant encore à l'ambiance, véritable continuité et évolution logique vers quelque chose de plus grand, de plus ambitieux, et surtout fluide. La seconde partie de l'album traitant du massacre total de la Terre par des armes biologiques organiques, la tension augmente encore d'un cran et le carnage est total. J'ai déjà cité "Xeno-Virus" mais le niveau de brutalité ici atteint mérite qu'on insiste dessus... L'introduction militaire d'une "Hollow Human Husk" lourde à en crever ne faisant évidement rien retomber, surtout au vu des envolées survenant dés la première minute...

Roh et puis de toute façon c'est juste pas possible de décrire avec précision une musique d'une telle richesse. Mais foncez sur "Celestial Serpents" pour voir quoi ! Tentez de jeter un seul riff parmi la centaine proposée ! C'est intense, c'est d'une brutalité sans merci, impitoyable mais également accrocheur, parfois mélodique, ça a une ambiance et une personnalité propre et surtout ça coule de source...

DEEDS OF FLESH a trouvé avec "Portals To Canaan" le meilleur moyen de faire tomber son masque de vilain petit canard du Brutal Death : balancer un album aussi accessible que d'une intensité et une complexité à en faire pâlir les ténors du genre. SUFFOCATION nous ont lancé leur superbe "Pinnacle Of Bedlam" récemment et sont donc repartis sur les chapeaux de roues, mais ils se font ici massacrer en long, en large et en travers. Seule faute de goût : la reprise de GORGUTS, extrêmement bien exécutée mais strictement identique à l'originale, et n'ayant donc pas grand chose à foutre au sein du concept élaboré. La durée véritable de l'album tombe donc à 37min, ce qui peut paraître court pour le genre, mais passe au final plus que bien au regard de la densité du matériel proposé...
Mon préféré du groupe jusqu'alors, et mon album de l'année pour l'instant. Bonne chance au reste de la scène, ça va vraiment pas être facile de faire mieux.

Virvum : un énorme monolithe de technique, de brutalité, très proche de la perfection en son style. Complet, ultime, énorme.

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- Erik Lindmark (chant, guitare)
- Craig Peters (guitare)
- Ivan Munguia (basse)
- Mike Hamilton (batterie)


1. Amidst The Ruins
2. Entranced In Décades Of Psychedelic Sleep
3. Rise Of The Virvum Juggernaut
4. Celestial Serpents
5. Caelum Hirundines Terra / The Sky Swallows The Ear
6. Xeno-virus
7. Hollow Human Husks
8. Portals To Canaan
9. Orphans Of Sickness (gorguts Cover)



             



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