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2012 Architecture Of Lust

E.P

2011 Split Torso Trauma

ANTROPOFAGUS - Architecture Of Lust (2012)
Par DARK MORUE le 15 Mai 2012          Consultée 3460 fois

ANTROPOFAGUS, groupe que j'ai découvert sur le "Split Torso Trauma" de Comatose Music pour fêter leur come-back après 10 ans de néant. Énorme baffe dans la gueule, sec, technique, brutal, un véritable modèle du genre. Du coup vous vous doutez que j'attendais cet album avec presque autant d'entrain que la sortie de "The Avengers" dans les salles obscures (enfin non p'tet pas à ce point quand même). Et voilà il est mignon il est beau. Et il en impose grave, il déboîte des poneys en packs mêmes (incroyable comment les poneys ont le monopole de l'expression à la con, je vais lancer une pétition pour que les lamas les remplacent tiens).

Déjà juste pour l'imagerie. Quoi comment ça c'est moche ? Nan mais tu l'as vu ce cube ? Ouais celui-là. Tu piges pas la référence ? Tu crains. HELLRAISER bordel. Le gros chef d’œuvre d'angoisse gore de Clive Barker sortit à la fin des années 80 (avec le 2ème film encore plus bandant puis la débandade de suites inégales, carrément merdeuses pour les dernières même) et son croque-mitaine classieux et prétentieux bardé de clous quadrillés sur le crâne. La base, les dudes, la base. Le cube qui ouvre le portail, le gore, les chaînes, le SM déviant, tout est là. Surtout que l'artwork au complet est particulièrement léché, un régal. Un fan comme moi bande déjà avant même d'avoir enfourné le skeud. Et vous inquiétez pas, la lecture de l'album est très loin de ramollir tout ce beau monde.

Les deux morceaux issus du split sont ici repris à l'identique tout d'abord, même si un changement de titre s'opère. L'énormissime "Consumed By A Lacerating Desire" devient "The Lament Configuration" mais conserve ses riffs groovys de fou, son débit habile et enragé et sa technicité effarante. Un putain de tube. Ce qui change ? Ben la production, et aussi qu'on a 7 titres en plus autours boudiou !
Déjà d'un point de vue sonorisation, rien à redire, nickel de chez nickel. Batterie certes bien triggée mais pas du tout surmixée, guitares on ne peux plus fluides et solides, basse qui charpente et growleur qui fait son boulot.
Ce dernier est réellement un point fort du combo d'ailleurs. Bien guttural comme il faut mais intelligible à la Ross Dolan, avec de plus un flow assez particulier et costaud, qui impose un charisme énorme à la moindre ligne de raclements de tripes débitée. Surtout qu'il sait parfaitement fermer sa gueule pour laisser s'exprimer les riffs, se contentant de clamer ses paroles sadiques en tirades tel un Pinhead lovecraftien accouché par un grizzli. Un peu dommage que son chant sois en quelques occasions traficoté en mode bubule, sur "Sadistic Illusive Puritanism" et le dernier morceau, pour un résultat franchement pas convainquant pour un sou.

Mais ce n'est que l'arbre qui ne tente même pas de cacher la foret. Parce que dans son dos, ça fait mal. On pense pas mal DEEDS OF FLESH mais avec des riffs tirant en hybride sur DYING FETUS. C'est à dire, en gros, ça fait mal mais ça rentre ("Exposition Of Deformities", ça c'est du riff !), certes ça tape fort mais ça oublie pas de groover. Le cogneur de service blaste comme un furieux, massacre littéralement son kit, et c'est fou comment c'est bon. Le titre d'ouverture résume bien le tout : riffs musclés de chez musclés, que si MANOWAR invitait Bernard Minet pour faire du Brutal Death ça ressemblerait à ça, bifurcations dans tous les sens pour te recoller un uppercut à chaque coin, on en remet une couche à chaque riff supplémentaire et tu finis au sol roué de coups, achevé à la barre à mine, essayant de mâcher tes propres dents dans l'espoir d'esquisser un sourire satisfait. Une hargne empreinte de Grindcore, le plus in-your-face qui soit. Dans le sens NAPALM DEATH actuel, NASUM, INSECT WARFARE et autres, mais toujours dopé au Death gras, et pas fin du tout.

ANTROPOFAGUS c'est crade, c'est sale, malgré un son au top niveau quasi hollywoodien. Bien moderne dans ses breaks ("Sanguinis Bestiae Solium", au moment du bref solo) mais carnassier et sanglant comme les patrons du genre, en méchamment efficace. Carnage total qui ravage la face, envoie les crochets depuis tous les murs et écartèle jusqu'à faire craquer les os. Un peu beaucoup influencé mais quand même bien détaché, aucun riff ni passage ne rappelant un groupe plus qu'un autre, toujours décomplexé mais ne relâchant jamais la pression. Bref, ça laboure, ça avait même moyen de passer à la Sélection (carrément même) mais le dernier titre est un bon gros bémol qui a refréné toutes mes ardeurs. C'est lent, lugubre, gras, pesant, glauque. Non, en fait c'est juste chiant. Entre le riff qui fait slam part recyclée, les samples et nappes de claviers nazes et le chant trafiqué laid, on peut dire que c'est un beau ratage. Donc, coupez à la fin de "Blessing My Redemption", l'expérimental réussit pas du tout à ces tueurs de toms !

Que dire de plus ? On oublie le dernier titre, et nous voilà en face d'un putain d'album de la mort. Assez personnel, empreint d'une ambiance sanglante et lugubre, d'une brutalité extrême radicale excellemment négociée, très technique mais pas démonstratif, énorme ogive de Brutal Death qui ravira tous les amateurs du genre sans la moindre exceptions. 35 petites minutes comme on en voudrait plus, après un temps de silence aussi long, on espère donc un retour sur les devants de la scène dans les plus brefs délais ! They will tear your soul apart...

I AM PAIN : entrez dans un monde cauchemardesque, de brutalité charnelle où le sadisme côtoie le plaisir à l'état pur...

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   DARK MORUE

 
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- Meatgrinder (guitare)
- Tya (chant)
- Jacopo (basse)
- Davide (batterie)


1. Architecture Of Lust
2. Sanguinis Bestiae Solium
3. Demise Of The Carnal Principle
4. The Lament Configuration
5. Exposition Of Deformities
6. Eternity To Devour
7. Sadistic Illusive Puritanism
8. Blessing Upon My Redemption
9. Det Helgeran Av Häxor



             



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